Certes, la crise, l'inflation et les incertitudes perdurent, autant de bonnes raisons de vouloir intervenir toujours davantage en faveur du pouvoir d'achat des Français : si nous avons raison de le faire, gardons à l'esprit que la bonne gestion de nos finances publiques doit continuer à être le cap qui guide nos actions. Nous ne pouvons nous permettre de sacrifier les générations futures en laissant croître notre déficit – rappelons que la charge de la dette s'élève à 50 milliards d'euros, soit plus que le budget de nos armées !
Néanmoins, nous pouvons être fiers de limiter le déficit public à 5 % du PIB cette année, confirmant ainsi l'objectif fixé en loi de finances initiale pour 2022 malgré un contexte économique incertain – la preuve, s'il en fallait, de la résilience de notre économie et de l'efficacité de nos politiques économiques et sociales.
Chers collègues, après un accord en CMP sur le premier projet de loi de finances rectificative, c'est la deuxième fois cette année que l'Assemblée et le Sénat trouvent un compromis, permettant une adoption du texte aussi rapide que possible. Loin d'être gagnés d'avance, ces accords prouvent que les deux assemblées, en sachant surmonter leurs différences, sont à la hauteur des enjeux et de leurs responsabilités : je crois que c'est ce que les Français attendent.