On parle beaucoup des villes, mais les 330 000 Ardéchois vous diront que les enjeux de sécurité publique en milieu rural sont bien réels, souvent méconnus, et aussi vastes que nos territoires ruraux. Dans ma circonscription de la montagne ardéchoise à l'Ardèche méridionale, en passant par le bassin d'Aubenas, nous avons aussi besoin de gendarmes et de policiers supplémentaires, car rien ne remplace leur présence physique sur le terrain. Chez nous aussi, la délinquance change et évolue. De plus, elle est mobile : il n'y a qu'à voir les remontées de la vallée du Rhône via la route nationale 102 ou en provenance du sud – je pense notamment à la route départementale 104.
Chez nous aussi, les incivilités, les cambriolages, le trafic de stupéfiants évoluent et augmentent – sans parler de la hausse sans précédent des violences conjugales et intrafamiliales. Et que dire des rassemblements musicaux illicites, qui bafouent le droit de propriété et la tranquillité des habitants, dans la montagne ardéchoise comme ailleurs ? Comment ne pas citer l'arrestation en Ardèche, il y a quelques mois, d'un extrémiste qui avait programmé une tuerie de masse, juste avant son passage à l'acte ? Preuve que, loin de l'image d'Épinal, nos montagnes et nos grands espaces peuvent aussi abriter des cellules terroristes dormantes.
Face à l'étendue et à la diversité des risques encourus, comment le Gouvernement entend-il sécuriser le quotidien des Ardéchois ? Alors que le projet de loi d'orientation et de programmation du ministère de l'intérieur (Lopmi) – je voterai d'ailleurs en faveur de son adoption – prévoit la création de 200 brigades, pouvez-vous nous préciser combien sont prévues pour l'Ardèche ? À ce titre, l'arrondissement de Largentière, qui correspond plus ou moins à ma circonscription, bénéficiera-t-il d'effectifs supplémentaires de gendarmerie ? Renforcerez-vous enfin les effectifs du commissariat de police d'Aubenas, qui en a tant besoin ?