L'objectif de l'appel à projets La Grande Fabrique de l'image, qui s'inscrit dans le programme France 2030, piloté par le secrétariat général pour l'investissement avec le concours du Centre national du cinéma et de l'image animée (CNC), est de faire de la France le leader européen des tournages et de la production numérique.
Pour y parvenir, il est prévu d'investir massivement dans le développement des infrastructures de tournage, dans l'innovation et dans les studios de jeux vidéo, d'animation, d'effets visuels et de postproduction, ainsi que dans la formation des talents techniques et artistiques – sujet que je connais bien. Au-delà des infrastructures, il est en effet indispensable que la France préserve l'excellence de sa formation dans ce domaine : on nous envie dans le monde entier les jeunes talents formés dans les écoles françaises spécialisées dans le numérique, l'image et la production. Un critère de décarbonation de l'activité s'applique, en outre, à chacune de ces thématiques.
Sont éligibles les projets de l'ensemble du territoire, mais l'Île-de-France, l'arc méditerranéen et le Nord sont identifiés comme des territoires où les enjeux de développement sont particulièrement stratégiques. L'appel à candidatures est clos depuis le 31 octobre. Désormais, c'est le comité d'experts indépendants, dont la liste sera rendue publique dans les prochains jours, qui procédera, au cours des trois prochains mois, à l'examen des dossiers et à la sélection des lauréats. Comme indiqué dans le cahier des charges, devraient être retenus, à titre indicatif, une dizaine de studios de tournage, dix à vingt studios de production numérique – animation, postproduction, effets spéciaux (VFX), jeux vidéo – et vingt à trente projets de formation.
À l'issue de cette phase d'instruction et de sélection, qui se déroulera en toute transparence, et conformément aux règles de gouvernance du plan France 2030, un arrêté de Mme la Première ministre désignera les lauréats. Une deuxième phase de travail s'ouvrira ensuite, entre ces lauréats, la Caisse des dépôts et le CNC, pour approfondir les projets et procéder à leur chiffrage définitif afin de calibrer la subvention d'investissement finale.