La Suisse propose que le loup ne soit plus classé comme espèce protégée au titre de la convention de Berne, afin de pouvoir réguler sa présence. Cette demande, qui a déjà été soumise en 2018, sera examinée lors du prochain comité permanent de cette convention, qui se tiendra du 29 novembre au 2 décembre. La position de l'Union européenne, qui doit être formellement approuvée le 25 novembre, consiste à s'opposer à la demande de la Suisse. Pour sa part, la France considère que l'abaissement du statut de protection du loup au niveau européen est prématuré, car la majorité des régions de l'Union n'ont pas atteint le bon état de conservation de cette espèce.
Sachant que l'évolution de la population de loups suit une tendance favorable, une réflexion doit être engagée au niveau européen sur les critères qui justifieraient un changement de statut du loup, et les conséquences que cela aurait sur la gestion de l'espèce. Pour rappel, le déclassement de l'espèce dans la convention de Berne devrait être suivi d'un déclassement dans la directive « habitats », qui ne peut être décidé qu'à l'unanimité des États membres. La construction d'un consensus européen est donc indispensable. Par ailleurs, le déclassement de l'espèce ne dispenserait pas l'État de devoir maintenir celle-ci dans un état de conservation favorable, ni d'assurer la protection des troupeaux de manière ciblée.