Je prends la parole au nom de plusieurs sénateurs et députés – notamment de Fabrice Brun, qui est à mes côtés – pour évoquer la question de la prédation du loup. Depuis vingt ans que j'exerce un mandat dans le département de la Lozère, je déplore que les gouvernements successifs, en particulier ces dix dernières années, me répondent un peu n'importe quoi sur le sujet. Le loup a été protégé par un traité international en 1979, la convention de Berne – convention relative à la conservation de la vie sauvage et du milieu naturel de l'Europe –, puis, en 1992, par la directive communautaire « habitats » – directive concernant la conservation des habitats naturels ainsi que de la faune et de la flore sauvages. Si, à l'époque, le loup était en voie de disparition, ce n'est plus le cas aujourd'hui : cinquante-cinq départements sont affectés par sa prédation, y compris dans des zones périurbaines et urbaines.
Que nous répond-on ? M. le ministre de l'agriculture et de la souveraineté alimentaire, Marc Fesneau, vient de publier un article dans La Lozère nouvelle expliquant que tout allait bien, et qu'il trouverait des solutions. Cela fait dix à quinze ans qu'on nous promet des solutions ! On nous parle du plan « loup », on investit les préfets de la question, on définit des zones et un nombre de tirs de prélèvement… En définitive, on ne comprend plus rien au dispositif : c'est une usine à gaz. Il est pourtant clair – tous les rapports le disent – que le loup n'est plus une espèce en voie de disparition. Plutôt que d'entendre Marc Fesneau dénoncer un buzz médiatique, ce qui n'est guère agréable de la part d'un ministre, je voudrais qu'il vienne dans mon département – il ne l'a pas fait jusqu'à présent : il verrait des éleveurs de cinquante ans pleurer parce qu'ils ont perdu des brebis et des caprins, ou parce que leurs bovins ont été blessés par des loups. L'exaspération grandit dans les territoires, mais les ministres chargés de l'agriculture et de la transition écologique font comme si de rien n'était.
Nous ne pouvons plus accepter que des associations de défense du loup soient financées par le ministère de la transition écologique et de la cohésion des territoires, avec de l'argent public. On nous parle de protections, de clôtures et de patous : ça coûte un pognon fou, et ça ne protège pas de la prédation du loup ! Que devons-nous faire, une bonne fois pour toutes : des exactions, des troubles à l'ordre public ? Nous ne comprenons plus votre position, et, au bout de vingt ans de mandat, nous n'acceptons plus cette situation.
Le 16/12/2022 à 10:47, Giraudet Dominique (Retraité) a dit :
Monsieur le député , il existe de nombreuses races de chiens de berger très efficaces contre les loups comme par exemple le Berger d' Anatolie :lien :https://www.ouest-france.fr/auvergne-rhone-alpes/drome-les-bergers-d-anatolie-nouvelle-arme-contre-les-loups-5773316 . De plus j'estime qu'en tant que prédateurs naturels les loups remplaceraient avantageusement les chasseurs en France , ce sont les chasseurs qui ,trop nombreux , provoquent des accidents mortels tout les ans au sein de la population et pas les loups ! ( Et je ne parle pas des cruautés annexes de nos chasseurs: abattre son chien de chasse car il est trop vieux , cruauté évidente des chasses à courre , déterrage des blaireaux ( dites : Vénerie-sous-terre ) ...etc . La liste est longue et ignominieuse .
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