Il est important de le réaffirmer : il est insupportable que des enfants n'aient pas de domicile. Le Gouvernement ne peut accepter une telle situation dans un pays comme le nôtre ; c'est pourquoi nous agissons. Mme la secrétaire d'État chargée de l'enfance, Charlotte Caubel, et moi-même, avons réuni les associations concernées dès le 19 octobre dernier. J'ai ensuite créé une cellule nationale de suivi de ces situations, au sein de laquelle les associations et l'État sont chargés d'identifier et de résoudre les cas les plus problématiques, ainsi que d'assurer un suivi global. Cette cellule s'est réunie le 10 novembre ; elle se réunira à nouveau dans les tout prochains jours, et poursuivra ses travaux tout au long de l'hiver. J'ai également demandé aux préfets de département de mettre en place une cellule similaire dans chaque territoire, adaptée aux réalités locales. Je leur ai encore écrit hier soir pour les appeler à la plus grande vigilance à l'égard des familles avec enfants vivant dans la rue. Enfin, j'ai rappelé aux associations et aux préfets que la recherche de solutions ne devait pas se limiter à Paris ou aux grandes métropoles, mais s'étendre dans l'ensemble du territoire.
L'État a pris ses responsabilités, et continuera à les prendre avec tous ceux qui peuvent lui apporter leur aide. Juste avant la trêve hivernale, nous avons confirmé, avec Mme la Première ministre, le maintien du parc d'hébergement à son niveau actuel de 198 000 places, soit 40 % de plus que les places ouvertes en 2017. C'est le fruit de l'engagement du Président de la République dans ce sujet majeur. Ce niveau sera maintenu non seulement en cette fin d'année, mais aussi l'année prochaine – 40 millions d'euros supplémentaires ont été inscrits à cette fin dans le PLF pour 2023. En parallèle, nous poursuivons notre action pour prévenir toutes les situations qui pourraient accroître le nombre de familles et d'enfants vivant dans la rue.
Au-delà de l'hébergement d'urgence, la priorité du Gouvernement est d'assurer un logement pérenne à chacun de nos concitoyens : c'est l'objectif du deuxième plan quinquennal Logement d'abord, qui consacrera un volet à l'hébergement et à l'accompagnement des enfants.
Je veux le redire clairement, madame la députée : mon objectif est qu'aucun enfant ne dorme dans la rue. Pour l'atteindre, tous les dossiers seront traités, et l'État se mobilisera pour trouver une solution à chacune des situations.