Par cet amendement, je tiens une fois de plus à alerter le Gouvernement sur les oubliés du Ségur de la santé et des accords Laforcade. En effet, malgré les vagues successives de revalorisations salariales, certains professionnels restent encore exclus de l'augmentation de 183 euros nets mensuels, tels que certains personnels administratifs, certains personnels techniques, les assistants familiaux, et les directeurs d'établissements et de services sociaux et médico-sociaux.
D'abord limitées aux personnels médicaux des établissements de santé et des Ehpad, les revalorisations ont ensuite été étendues aux personnels soignants du secteur social et médico-social non lucratif, puis aux professionnels de la filière socio-éducative, c'est-à-dire aux travailleurs sociaux. Cependant, les retards ont créé des distorsions entre établissements, entraînant des départs qui auraient pu être évités, sachant que la persistance de nombreux oubliés du Ségur de la santé, deux ans après le début de la crise, crée aussi des tensions au sein même des établissements. Il n'est pas acceptable qu'encore un tiers des personnels des établissements et des services du secteur social et médico-social soit exclu de cette reconnaissance salariale.
Évidemment, cet amendement ne vise pas à diminuer les crédits des soins de ville : vous le savez, ce n'est qu'un artifice pour assurer sa recevabilité eu égard à l'article 40 de la Constitution.