La quatrième année d'internat pour les étudiants de médecine générale constitue également un point incertain, de même que la lutte contre la désertification médicale. À ce sujet, j'avais souligné devant vous, monsieur le ministre – vous vous en souvenez –, l'importance des CPTS – communautés professionnelles territoriales de santé. Les territoires qui en sont dotés profitent de cet outil qui permet d'améliorer l'accès aux soins et la mise en réseau les différents acteurs ; nous devons travailler avec l'assurance maladie pour que ces conventionnements aient bien lieu, de manière que nous puissions récompenser celles et ceux qui empruntent ce chemin.
S'agissant de la biologie médicale, – étant moi-même biologiste, c'est un sujet sur lequel je suis très à l'aise –, je me satisfais que nous ayons fait le choix d'agir sur l'enveloppe – cela devait être fait –, mais je regrette que ma proposition n'ait pas été retenue. J'avais proposé qu'un tel effort soit centré sur l'ensemble des actes, et pas seulement sur les prélèvements. Il y a une difficulté, en la matière, que vous connaissez comme moi : le maillage de proximité est en train de disparaître et à sa place, ce sont de grands réseaux qui se constituent ; de ce fait, chacun le sait, la qualité diminue et les petits laboratoires de proximité sont atteints par cette baisse de la nomenclature des actes de biologie médicale (NABM). Je ne suis pas persuadé que le maillage résistera, d'autant plus que nous sommes vraiment en déficit de professionnels de santé.
En ce qui concerne les Padhue, j'ai encore eu l'exemple, hier matin, d'un médecin étranger, dermatologue, ayant satisfait à la VAE – validation des acquis de l'expérience : il est obligé d'aller travailler pendant deux ans dans une maison de retraite, alors qu'il pourrait être directement employé dans le monde du privé – je vous transmettrai les éléments le concernant, monsieur le ministre. Nous devons réussir à régler ce problème ! Votre prédécesseur a déjà fait passer le délai de trois à deux ans, et vous avez accepté – je le dis devant tout le monde – que les jurys soient décalés de quatre mois, afin que le nombre de dossiers traités puisse augmenter rapidement – je sais que la rapporteure générale y est très sensible. Bref, allons de l'avant !