Le 20 octobre dernier, je m'exprimais à cette tribune pour défendre une motion de rejet préalable sur le projet de loi de financement de la sécurité sociale, que nous examinions en première lecture. De bonne guerre, le Gouvernement et la majorité avaient poussé quelques cris d'orfraie, considérant que notre refus d'examiner d'emblée le texte était révélateur d'une position par principe sectaire, d'une attitude résolument fermée, voire – je vous caricature à peine – d'un mépris pour le budget de la sécurité sociale et tout ce qu'il permet de financer : les allocations familiales, les hôpitaux, les Ehpad, la petite enfance, le handicap – et j'en passe.
Anticipant cette critique, je vous indiquais à l'époque qu'une motion de rejet préalable était le seul outil dont disposaient les parlementaires à l'orée d'une séquence dont le déroulement était écrit d'avance.