S'installer, c'est visser sa plaque. Bien sûr, ce n'est pas ce que fait l'intégralité d'une promotion à l'issue de ses études : il y a des médecins adjoints, des remplaçants... Mais il faut en finir avec ce chiffre de 7 %. Dans leur grande majorité, les diplômés travaillent à la sortir de leurs études – n'oublions pas les femmes qui, souvent, attendent la fin de leur internat pour avoir des enfants. Disons plutôt qu'il y a un délai d'installation. Il me semble plus proche de la réalité d'estimer le taux d'installation à 40 % après quatre ou cinq ans.
Il me semble que la grogne des étudiants s'explique par le fait que cette réforme a été présentée ou est apparue comme un moyen de pallier la désertification médicale. Mais elle recueille un assentiment général là où les maîtres de stage sont nombreux et où les internes peuvent être correctement accueillis.
Enfin le système manque de logique : d'une part on augmente le nombre d'années d'études, d'abord en médecine spécialisée puis en médecine générale, mais d'autre part on favorise les accès directs au statut d'IPA après cinq ans d'activité et de formation. Prenons garde, à terme, à ne pas sacrifier la qualité pour répondre aux problèmes que posent les déserts médicaux.