Y a-t-il un problème de répartition des médecins généralistes et spécialistes en France ? Bien sûr que oui ! On compte trois fois plus de médecins généralistes par habitant dans les Hautes-Alpes qu'en Eure-et-Loir, dix-sept fois plus de dermatologues par habitant à Paris que dans l'Ariège, dix-huit fois plus d'ophtalmologistes par habitant à Paris que dans la Creuse. La France n'est pas un immense désert médical, ce n'est pas vrai ! Il faut deux heures pour obtenir un rendez-vous chez un ophtalmologiste en secteur 1 à Paris, six mois en Mayenne. Oui, il y a une injustice !
Il existerait une solution unique, on l'aurait déjà trouvée. En revanche, il est un levier que vous n'avez jamais voulu utiliser : c'est celui de la régulation de l'installation et de l'exercice. Cela existe pour d'autres professions médicales, dont les pharmaciens, et personne ne prétend que c'est une atteinte insupportable à leur liberté d'installation ! Ce que nous souhaitons, c'est que la liberté d'installation soit encadrée : c'est de régulation qu'il s'agit, non de coercition.