Face à la désertification médicale, il faut prendre des mesures structurelles, les mesures d'incitation n'ayant pas atteint leurs objectifs : on a dépensé beaucoup d'argent sans aboutir à une meilleure répartition des médecins, qu'ils soient généralistes ou spécialistes, sur le territoire national.
Un levier possible serait la régulation de l'installation et de l'exercice – mais jusqu'où faut-il aller ? Certains collègues parlent de coercition, mais ce n'est pas de cela qu'il s'agit. Aujourd'hui, la question du conventionnement sélectif se pose. Je ne crois d'ailleurs pas, cher Thomas Mesnier, qu'il serait pénalisant pour le patient, dans la mesure où, dans les territoires où il s'exercerait, il serait toujours possible de consulter un médecin en secteur 1 ou en secteur 2.
Pour qu'une autorisation administrative délivrée par l'ARS soit efficace, il faut éviter les risques de contournement. S'il s'agit simplement pour un médecin de passer quelques heures dans un territoire voisin, cela ne règlera pas le problème. D'où notre proposition : un encadrement visant l'efficacité pour l'ensemble du territoire.
Il faut, j'y insiste, associer la régulation de l'installation et de l'exercice et l'incitation. Tous les médecins, les jeunes comme les plus expérimentés, sont concernés.