Les crédits alloués à la mission Cohésion des territoires sont très insuffisants. Tout d'abord, en effet, ils ne progressent que de 3,5 %, ce qui est très inférieur à l'inflation, et les augmentations projetées pour 2024 et 2025 sont encore moindres. Ensuite, une partie de cette augmentation n'est qu'apparente, puisqu'elle correspond à des financements du plan de relance, par exemple pour MaPrimeRénov' Copropriétés, transférée dans cette mission pour un montant de 200 millions d'euros. Troisièmement, les crédits affectés aux APL progressent certes pour tenir compte des revalorisations adoptées en juillet 2022, mais je regrette que la revalorisation du forfait de charges dans ce cadre reste très insuffisante et laisse les ménages bénéficiaires en grande difficulté face à la hausse des prix de l'énergie. Il est regrettable que le Gouvernement n'ait pas conservé l'amendement en ce sens que nous avions fait adopter lors de l'examen de la première partie du PLF.
Enfin, les crédits attribués à l'hébergement d'urgence sont en recul de 56 millions d'euros. Il est inacceptable que 7 000 places d'hébergement d'urgence soient ainsi fermées en sus des 7 000 autres déjà fermées depuis le mois de janvier.
Je regrette, en outre, que les amendements du rapporteur spécial Nicolas Sansu visant au renforcement des moyens des plans de lutte contre les sargasses et le chlordécone n'aient pas été adoptés.
Pour toutes ces raisons, le groupe Écologiste-NUPES votera contre les crédits de la mission Cohésion des territoires.