Parmi les exclus du Ségur, au sein du secteur AHI, on trouve notamment les écoutants du 115, dont je parlerai tout à l'heure car j'ai déposé un amendement portant spécifiquement sur leur situation. On trouve aussi, principalement dans les centres d'hébergement, des personnels dits administratifs, qui remplissent en réalité un rôle d'accueil ou s'assurent du bon fonctionnement de la restauration, ce qui les met au contact avec le public, et des agents techniques, qui entrent dans les chambres des résidents pour effectuer des interventions. Pour faire le tri entre les personnels bénéficiant des mesures du Ségur et ceux qui n'en bénéficient pas, les critères théoriques étaient l'action socio-éducative et le contact avec le public, mais lorsqu'on regarde la réalité du travail des agents, on s'aperçoit que cette distinction n'est pas pertinente.
Je suis d'accord avec M. de Courson, cette différence de traitement a mis le bazar au sein des établissements. Bien plus, elle a suscité chez les exclus du Ségur un sentiment d'injustice tel que certains se replient et se désinvestissent de leur travail. Ils ne se sentent pas reconnus dans leur activité et ne voient donc pas pourquoi ils continueraient à y mettre toute leur énergie.