Je ne pensais pas qu'on en soit à contester les chiffres du sans-abrisme. Malgré les difficultés liées au nouveau système d'information, les SIAO ont tout à fait la capacité de donner, tous les soirs, le nombre de places pourvues et non pourvues, ainsi que des détails sur les familles hébergées, le nombre d'enfants et leur âge. C'est de là que proviennent les chiffres que nous avons évoqués de 2 000 enfants à la rue.
Quant à un droit opposable à l'hébergement, le code de l'action sociale et des familles dispose déjà que « toute personne sans abri en situation de détresse médicale, psychique ou sociale a accès, à tout moment, à un dispositif d'hébergement d'urgence ». Le sujet n'est pas de mieux comptabiliser les situations ou de créer un nouveau droit, il est de trouver des solutions applicables. Pour cela, on a besoin que les places d'hébergement soient ouvertes. Vous ne pouvez pas passer à côté de cela.