Notre amendement, rédigé avec la Fondation Abbé Pierre, vise également à pérenniser les 200 000 places d'hébergement actuels.
Le 19 septembre 2022, les services du Samu social ont décompté plus de 6 300 personnes sans solution d'hébergement, et plus de 2 000 enfants ont dû dormir à la rue – 30 % de plus qu'au moment de la rentrée scolaire, vingt jours plus tôt. Dans la seule métropole de Lyon, 189 enfants sont à la rue, dont 23 ont de moins de 3 ans. Le ministre Olivier Klein a qualifié la situation d'inacceptable.
Les parents d'élèves, les écoles, les collectivités se mobilisent pour trouver des solutions, payer des nuits d'hôtel, mettre à disposition des établissements scolaires pour accueillir les familles. Dans un État aussi riche que le nôtre, c'est indécent : ce n'est pas aux citoyens d'organiser des goûters solidaires pour payer des nuitées et éviter que les enfants passent la nuit dehors.
Le minimum aurait été de prévoir une stagnation des moyens pour mettre à l'abri ces personnes ; le projet de loi de finances prévoit une baisse des capacités d'accueil pour 2023. Pour reprendre les mots d'Olivier Klein, c'est « inacceptable ».