L'amendement de M. Bayou a pour objet de revenir aux 155 000 places d'hébergement d'urgence – 200 000 en comptant les CHRS –, qui étaient disponibles pendant la crise sanitaire.
Plus de 300 000 personnes sont sans domicile fixe et alternent entre la rue et les hébergements d'urgence. Dans le 12e arrondissement de Paris, 412 personnes vivent dans la rue – elles sont 110 dans le 20e arrondissement. Le nouveau PLF acte pourtant la suppression de pas moins de 14 000 places depuis la fin de la crise sanitaire et le budget est en recul de 56 millions.
Cette décision est violente pour les plus de 2 000 enfants qui dormaient dans la rue ou dans des abris de fortune à la rentrée 2022, comme pour les gens qui appelleront le 115 sans qu'on puisse leur venir en aide. L'hiver arrive et il sera rude.
Nous ne pouvons pas accepter ce recul des moyens alloués à l'hébergement d'urgence. Il est dangereux et aux antipodes des besoins de notre société.