M. le rapporteur spécial a évoqué des créations de places dans diverses structures, telles des pensions de famille, mais, comme l'a expliqué Christophe Robert de la Fondation Abbé Pierre, ce n'est pas en milliers que se comptent les personnes qui n'ont pas de logement, c'est en centaines de milliers. Leur nombre a explosé depuis cinq ans car on n'a jamais construit aussi peu de logements sociaux en France. La pression s'est répercutée en chaîne sur tous les types de logements, jusqu'aux logements d'urgence. La réalité est celle-ci que la suppression de 7 000 places d'hébergement en 2022 et 7 000 autres en 2023, ce sont 14 000 personnes de plus qui n'auront pas de quoi être hébergées en urgence.
Année après année, chacun qualifie la situation de catastrophique sans qu'aucune amélioration se produise, et la Fondation Abbé Pierre distribue des cartons rouges à tous les gouvernements qui se succèdent. Il n'est pas acceptable que les économies budgétaires se fassent au détriment des plus fragiles de nos concitoyens.
Mon amendement vise à récupérer les 14 000 places d'hébergement d'urgence.