L'espace fait l'objet de grandes annonces, alors que la France représente déjà 50 % du spatial européen. Lors de l'ouverture du 73e congrès international d'astronautique (IAC), Mme Borne a annoncé l'investissement de 9 milliards d'euros sur trois ans. Il s'agit de financer les lanceurs, la compétitivité industrielle, l'exploration, le climat et la défense. Espérons qu'il ne s'agit pas seulement de satisfaire industriels et start-up, mais d'une vraie ambition pour la souveraineté de la France comme du point de vue écologique, vis-à-vis du problème des déchets et des débris dans l'espace.
Alors que la plupart des autres budgets ont diminué, le PLF pour 2023 prévoit une enveloppe de 702 millions d'euros de crédits de paiement pour l'espace, soit une augmentation de 10 % par rapport à 2022. Les études opérationnelles et technico-opérationnelles prévues au programme 144 (Environnement et prospective de la politique de défense) pour les systèmes de force de l'espace ont pour objectif, d'une part, de contribuer à l'amélioration des capacités de surveillance depuis le sol et, d'autre part, de faciliter l'émergence d'une capacité de défense active. À ce titre, la commande de 2023 mentionne, dans le cadre de Syracuse IV, dix hubs de théâtre, un satellite de télécommunication et trente-sept stations satellitaires, ainsi que quatre-vingt-dix récepteurs P3TS (Plug and Play Positioning and Timing System) et cinquante-neuf postes d'exploitation imagerie.
Diriez-vous que cette commande est conforme à la demande de préparation à la haute intensité ? Quelles sont les priorités du budget alloué à l'espace ? Enfin, existe-t-il une trajectoire à moyen terme qui confirme la montée en puissance de la défense spatiale et, si tel est le cas, selon quelle priorité ?