Vous avez fait montre d'un grand dynamisme à la tête de l'AID, et notre groupe est heureux, que dans le cadre de la préparation de l'avenir, votre expérience ait été honorée. L'occasion m'est aussi donnée de saluer vos équipes pour le travail remarquable de la DGA. Nous l'avons constaté lors de la crise sanitaire : je n'ai pas eu connaissance d'entreprises qui auraient été abandonnées à leur sort. Quand nous sommes dans d'autres pays européens, nous mesurons la chance d'avoir ce magnifique outil qu'est la DGA. Á ce sujet, la coopération internationale est nécessaire et souhaitable à une triple condition : qu'elle réponde à nos besoins opérationnels, que les matériels produits de la sorte ne soient pas plus chers, que cette évolution ne signe pas l'abandon d'actifs stratégiques. Quelle est à cet égard la situation du Scaf et du char du futur, le MGCS, deux programmes à effet majeur ? Votre prédécesseur, entendu dans cette salle, n'avait pas manifesté d'enthousiasme visible, et c'est une litote, à l'idée du choix d'un moteur General Electric plutôt que d'un moteur Safran pour propulser l'Eurodrone. Pour votre part, comment analysez-vous le choix d'équiper l'Eurodrone de bombes GBU-46 de Raytheon plutôt que de l'A2SM de Safran ? Cela s'explique-t-il par des raisons techniques ou par autre chose ? Je trouve inquiétant que l'on choisisse un matériel américain pour un projet de coopération européenne alors qu'existaient probablement des solutions européennes.