Ma première question porte sur nos capacités de défense aérienne. La brigade aérienne du contrôle de l'espace a récemment procédé à des tirs de missiles Aster 30 et Crotale et, fin septembre, un détachement Mamba a participé à un exercice de défense anti-aérienne. Ces essais témoignent de l'importance capitale du sujet. On a appris aujourd'hui que l'Ukraine est très intéressée par ces capacités anti-aériennes. Mais la France ne dispose que de huit batteries sol-air Mamba, et le PLF pour 2023 ne prévoit pas de nouvelles commandes de ces systèmes, dont la modernisation a néanmoins été lancée. La nouvelle LPM le permettra-t-elle ?
J'en viens au système Parade de détection et neutralisation des drones. Alors que le nombre de drones sur le territoire national est passé de 400 000 en 2017 à 2,5 millions aujourd'hui et que l'Agence européenne de la sécurité aérienne a recensé 2 000 incidents les concernant dans le ciel européen en 2021, la commande de six de ces systèmes vous semble-t-il suffisant ? Par ailleurs, à l'horizon 2026-2027, quatre bâtiments de surface de la marine seront dotés des gravimètres quantiques à atomes froids Girafe commandés en 2020 à l'Office national d'études et de recherches aérospatiales, l'Onera. La question du quantique m'intéresse particulièrement ; pourriez-vous faire un point de situation sur les programmes en cours ? Sur le plan comptable, j'aimerais votre explication de la courbe des autorisations d'engagement à venir pour le programme 146 au cours des prochaines années. On observe une chute identique de 19,85 % pour les dépenses de fonctionnement, les dépenses d'investissement et les dépenses d'intervention, ce qui paraît curieux ; est-ce un artefact comptable artificiel ? Enfin, le poste de l'un de vos nouveaux adjoints, Ludovic Chaker, chargé de l'anticipation stratégique, pré-existait-il à son arrivée ? En quoi consiste-t-il ? Quelles qualifications sont requises pour occuper un tel poste et M. Chaker en dispose-t-il ?