Nos va-et-vient répétés ne doivent pas être interprétés comme de la discourtoisie ; il nous faut aller voter dans l'hémicycle en même temps que se tient cette audition, et ce ne sont pas des conditions optimales de travail que cette valse permanente des députés. Je reviens sur la proposition de suppression de la redevance télévisuelle. Elle rapporte chaque année quelque 4 milliards d'euros, l'équivalent du budget du ministère de la Culture, et notre commission devra examiner cette proposition sans que soit respecté le principe de sincérité puisque nous ne disposons pas des éléments nécessaires pour apprécier comment la suppression de la redevance sera compensée. Nous ne saurons pas davantage si la compensation sera faite à l'euro près, et donc si l'équilibre financier sera respecté et si les missions que finançait la contribution à l'audiovisuel public seront maintenues et poursuivies. On peut craindre que, pour ces raisons, le texte soit retoqué par le Conseil constitutionnel comme l'a été celui qui portait réforme de la taxe d'habitation.