Bienvenue, madame la ministre, dans notre commission. Depuis le début de la pandémie, les lieux de culture ont, plus que d'autres, été assimilés à des lieux de contamination. C'est désolant, parce qu'il en est résulté une chute de la fréquentation, pour le cinéma en particulier. Une politique résolue, ambitieuse et innovante serait nécessaire pour inverser cette tendance très préoccupante.
Ayant eu de grandes préventions à l'égard du pass culture, je juge positivement l'évolution que vous envisagez, car le consumérisme ne devrait pas avoir sa place dans les politiques culturelles ; il faut au contraire travailler sur l'éducation et l'imprégnation des esprits. Parlant de « l'apaisement des mémoires », vous avez dit « ni déni, ni repentance » ; le chemin est étroit, et je vous invite à la plus grande vigilance car le sujet provoque des réactions épidermiques, voire explosives. S'agissant de la restitution des œuvres d'art, je distinguerais celles qui ont fait l'objet de spoliations, telles les œuvres pillées par les nazis, des autres restitutions. Sur le fond, comment concilier le souhait de restitution et le principe juridique de l'inaliénabilité des collections publiques ? Enfin, les collectivités locales étant les premiers financeurs de la culture, quels effets pourrait entraîner sur les politiques culturelles locales la baisse de 10 milliards d'euros de dotations aux collectivités ?
Le 06/08/2022 à 10:15, Aristide a dit :
"C'est désolant, parce qu'il en est résulté une chute de la fréquentation, pour le cinéma en particulier"
À 12.50 euros la place, le cinéma est devenu un divertissement de classe, le contraire même de la culture populaire et démocratique.
Vous trouvez ce commentaire constructif : non neutre oui