Les amendements de Hervé de Lépinau pour ce dossier

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Les fables d'Ésope nous rappellent que « la langue est la meilleure et la pire des choses » : tout dépend de l'usage que l'on en fait. Par conséquent, la langue est la mère de toutes les batailles et son écriture peut devenir non plus un sujet d'analyse académique, mais un enjeu politique, lorsque quelques minorités décident de s'en emparer à d...

…qui institua le français comme langue officielle du droit et de l'administration, sans exclure l'usage des autres langues du royaume. Les droits garantis par la Déclaration de 1789 s'appliquent désormais, heureusement, tant aux femmes qu'aux hommes. Personne n'a éprouvé le besoin d'en modifier le titre pour ce faire : si Olympe de Gouges rédig...

Les femmes ont obtenu des droits parce que les mentalités ont évolué ; cela s'est produit grâce à leur lutte et non parce que la langue aurait été démasculinisée. Aucune personne sensée ne peut imaginer Simone de Beauvoir rédigeant Le Deuxième Sexe en écriture inclusive : pour être intelligible au plus grand nombre, son combat féministe ...

La première erreur des partisans de l'écriture inclusive réside dans leur conviction que les propriétés morphologiques de la langue déterminent l'ordre social. Invisibles ou discriminées dans la langue, les femmes le seraient de fait dans l'organisation sociale. Le rôle de neutre sémantique que joue le masculin dans la langue française, ainsi d...

La langue est avant tout un système de signes partagé par un ensemble de locuteurs, un outil de communication. Elle ne véhicule pas, en elle-même, une vision particulière du monde. Il convient de distinguer la sémantique de la morphologie. Le genre des mots est sans incidence sur la réalité du monde : il ne faut pas confondre sexe et genre. Geo...

En avocat consciencieux, je m'interroge. Où sont les preuves ? À quel moment de l'histoire des grammairiens se sont-ils réunis pour décider de réduire la visibilité des femmes dans notre langue ?

Le français a été standardisé aux XVIe et XVIIe siècles pour aboutir à une langue proche de celle que nous pratiquons désormais : le français classique. Ce sont les locuteurs, et nul complot machiste, qui ont décidé de l'évolution des usages. De nombreux mots comme « date » ou encore « cuiller » sont d'...

Des termes épicènes féminins désignent également des hommes : ainsi, on parle d'une victime, d'une population et de l'humanité. Là encore, le genre du mot n'a rien à voir avec le sexe de la personne désignée ; le penser reviendrait à confondre le nom et la chose. Par ailleurs, les femmes ont joué un rôle éminent dans la construction du français...

Au-delà du contresens linguistique que constitue l'écriture inclusive, il nous faut dénoncer son caractère exclusif. L'utilisation du tiret ou du point médian est particulièrement discriminatoire envers les dyslexiques, pour qui elle fait obstacle à l'apprentissage et à la compréhension du français. Ce motif, parmi d'autres, a conduit M. Blanqu...

…pourquoi deux ministres issus de vos rangs se seraient-ils donné la peine d'en proscrire l'utilisation dans leurs administrations respectives ? Il est en outre nécessaire de restreindre l'usage de l'écriture inclusive au sein du service public universitaire, car elle n'est pas moins pénalisante pour les étudiants présentant des troubles du lan...

Les auditions que j'ai conduites dans un esprit d'objectivité et de recherche de consensus m'ont d'ailleurs amené à faire évoluer le texte, en accord avec son auteur. Aussi soutiendrai-je deux amendements visant à le rendre plus opérationnel, tout en garantissant le respect scrupuleux des principes constitutionnels. Le premier supprime la référ...

sont parfois lourdes et inélégantes, elles ne portent pas atteinte aux règles syntaxiques et typographiques de la langue française. Quant aux termes épicènes, ils font partie intégrante de notre langue et ne sauraient donc entrer dans le champ de l'écriture inclusive. Je vous propose donc d'inscrire dans la loi la définition de l'écriture incl...

Dans une lettre ouverte datant du 7 mai 2021, Mme Carrère d'Encausse et M. Marc Lambron, académicien, l'avaient relevé en qualifiant l'écriture inclusive de « contre-productive » pour la cause des femmes. Plusieurs députés de divers bancs, à l'exception de ceux de l'extrême gauche, ont déjà signé des propositions de loi similaires, au rang desq...