Les amendements de Frédéric Petit pour ce dossier

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Je répéterai ce que j'ai dit hier. Ce que nous vous reprochons, c'est le fait de rejeter la parole d'une quarantaine de milliers de personnes. Nous ne disons pas que leurs conclusions sont légitimes : elles ne le sont pas, car c'est ici que se trouve la légitimité. Mais il n'empêche que 40 000 personnes ont parlé. Quand il y a une manifestation...

Oui, 40 000 sur 450 millions de personnes. Et j'aimerais pouvoir finir mon propos sans être interrompu, madame la présidente. Quand il y a une manifestation de 300, 3 000 ou 30 000 personnes, sur 64 millions de Français, on l'écoute.

De telles manifestations ont exactement la même représentativité que la Conférence sur l'avenir de l'Europe. Une démocratie qui fonctionne, ce n'est pas une démocratie du « tout ou rien » : c'est une démocratie qui s'appuie sur des instances participatives.

Hier, j'ai cité le Conseil économique, social et environnemental (Cese). Je terminerai en évoquant deux éléments, qui sont des faits. Je vous rappelle d'ailleurs, chers collègues de tous les bancs, que si nous voulons faire avancer la démocratie, il faut arrêter…

…la dangereuse déresponsabilisation de nos concitoyens. S'agissant de la Convention citoyenne pour le climat (CCC), seules trois de ses 157 recommandations n'ont pas été suivies d'effet.

Si, c'est la vérité. La plupart des mesures préconisées ne nécessitaient pas de passer par la loi et ont été prises avant que le Parlement ne soit saisi des autres. Vous pourrez vérifier, je tiens un tableau à votre disposition.

C'est infernal, madame la présidente. Je disais qu'il s'agissait d'une étape au sein d'un processus européen. C'est ainsi qu'il faut lire ce référendum. L'Europe a continué d'exister après que la France a dit « non ».

Nous devons prendre conscience que la France est la seule nation où l'on ne distingue pas les notions de citoyenneté et de nationalité,…

…et ce pour des raisons dont je suis par ailleurs très fier. S'il n'y a effectivement ni nation, ni peuple européen, il y a bien des citoyens européens. Dans les pays partenaires, comme l'Allemagne ou la Pologne, nationalité et citoyenneté sont des notions complètement distinctes.

…et le reste de l'Europe accepte que nous ayons des cultures politiques, des fantasmes même, des façons de voir l'histoire – parfois erronées – différents.

Je le dis souvent : nous sommes unis dans la diversité, nous pouvons même être unis dans la divergence. Je le dis à mon collègue Dupont-Aignan : oui, nous sommes différents ! Je suis convaincu qu'il n'y a pas de peuple européen, et qu'il n'y aura jamais de nation européenne au sens où les Français l'entendent. Mais je suis convaincu qu'il exist...

Ce n'est pas la première fois qu'on entend l'argument consistant à rappeler le salaire moyen en Moldavie ou en Albanie. Chers collègues, je n'ai pas la solution ; j'aimerais simplement – je le dis dans l'intention sincère d'élargir le débat – que les historiens, à l'avenir, regardant l'Europe de l'extérieur, n'aient pas l'impression que nous or...

Mme Soudais a évoqué le jour du dépassement, qui marque l'épuisement des ressources que la Terre produit en un an. Chers collègues de La France insoumise, vous qui vous intéressez tant aux questions salariales, vous savez bien qu'en l'occurrence, les prédateurs, ce sont nos pays où les salaires s'élèvent à 2 000 euros.

Je voudrais simplement que notre réflexion se fonde sur une vision globale plutôt que sur des points de vue partiels.

L'impératif catégorique de solidarité dont nous avons parlé ne peut aller de pair avec une dynamique mondiale profondément injuste.

Je répondrai à la question, sans réagir aux propos déformés que me prête M. Lachaud – je n'ai pas dit cela hier.

Non. Je vais répéter ce que j'ai dit hier ; et j'aimerais pouvoir le faire sans que vous criiez.

J'ai dit, hier, que le vote de la France dans le cadre d'un processus européen ne pouvait mettre un terme à ce dernier.

Nous ne sommes qu'une petite partie de l'Europe. Vingt-trois pays ont ratifié le traité établissant une constitution pour l'Europe ; seuls les Pays-Bas ont, après nous, voté « non ». Il est absurde de penser que, parce qu'il y a parmi les vingt-sept membres de l'UE quelques pays qui s'opposent à ce processus, celui-ci doit s'arrêter. Voilà tout...

Pour répondre à présent à votre question, monsieur Lachaud, quant au fait que la France devrait se taire : c'est au contraire ce que nous proposons d'éviter par la majorité qualifiée.