Les amendements de Frédéric Mathieu pour ce dossier
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Je voudrais répondre à ce qu'ont dit MM. Descrozaille et Di Filippo. Le problème est que vous confondez une mission de service public avec les individus qui sont censés la remplir.
La police n'est pas une équipe de foot dont on est supporteur ou non, c'est une mission. Il y a une mission, des objectifs à atteindre et des moyens pour le faire.
En entretenant de manière permanente la confusion entre les individus et la mission qu'ils doivent exercer, vous les exposez à la colère que vous suscitez politiquement.
Si vous aviez ce recul, comme nous, vous condamneriez et déploreriez toutes les violences. Je l'ai dit lors de la discussion générale : les violences et les corps meurtris, même sous les uniformes, sont la responsabilité du trio terrible Macron, Borne, Darmanin.
Je m'adresse à tous les démocrates et républicains dans cet hémicycle : le fait que le Front national soutienne cette proposition devrait vous interroger.
Au mois d'octobre dernier, ce parti a fêté ses cinquante ans d'existence. Il a été fondé par d'anciens Waffen SS français, des anciens de l'OAS – Organisation armée secrète –, des anciens collabos, des racistes, des fascistes.
Ils vous soutiennent – réfléchissez à cela. Vous pouvez ne pas être d'accord avec nous, mais réfléchissez-y : s'ils vous soutiennent, ce n'est pas pour rien.
Le combat pour les libertés publiques n'est jamais neutre. À chaque fois que les fascistes sont du côté de quelqu'un qui présente ce genre de proposition, c'est qu'elle les sert. Vous les servez ! Or je sais que vous ne voulez pas le faire ! Arrêtons !
Il se dégage un fumet d'Ancien Régime de cette proposition visant à créer une commission d'enquête. À vrai dire, il se dégage un fumet d'Ancien Régime au plus haut sommet de l'État. Le peuple mobilisé est, pour vous, une foule malfaisante. En effet, dans l'ensemble de l'exposé des motifs, vous n'avez aucun mot pour le caractère pacifique de mil...
Il y a eu jusqu'à 3,5 millions de personnes dans les rues ; c'est un pays tout entier en soutien. Dès lors, vos caricatures résonnent comme une insulte.
À l'Assemblée nationale, lorsque vous constatez ne pas avoir de majorité pour voler encore deux années de vie, vous saisissez le 49.3 comme une ultime bouée face à votre naufrage. Tout comme en 1789, le monarque a dépêché son messager pour ordonner aux députés de rentrer chez eux.
La Marseillaise que nous avons alors entonnée a fait surgir le peuple à l'intérieur de l'Assemblée nationale.
Soyez assurés que ce n'est pas à coups de petites sanctions administratives que vous ferez sortir celui-ci de notre enceinte !
Le même soir, vous procédez à 292 arrestations et gardes à vue à Paris, pour 9 poursuites au total. Beau bilan : 283 personnes arrêtées sans cause ni fondement ! Vous embastillez toute personne qui s'oppose à votre politique ; c'est le retour de la détention arbitraire abolie en 1789.
reprenant le principe de l'éborgneur Castaner selon lequel « si vous ne voulez pas être blessé, n'allez pas en manifestation ». La dynamique de votre violence est implacable : un monarque entêté élu par défaut,…
…une Première ministre suspendue dans le vide sans confiance de la représentation nationale, un ministre de l'intérieur persuadé que les violences verbales et physiques qu'il met en œuvre procèdent de la République. Ajoutons les joyeux auxiliaires de l'extrême droite, le Rassemblement national, qui, comme d'habitude, sert la soupe à la Macronie...
On ne peut pas décréter l'apaisement en visant explicitement les partis de gauche qui se sont opposés à la réforme des retraites. Là encore, les mots sont déguisés, tordus, pervertis. Les seuls responsables des corps meurtris, qu'ils soient sous un gilet jaune, une carte de presse, un uniforme ou un bleu de travail, ce sont Macron, Borne et Dar...
En 1792, Robespierre mettait déjà en garde contre les intrigants qui cachent leurs vices derrière des mots vertueux et dénigrent les vertus par des mots dégradants.
« Terroriste », voilà le mot dégradant que Darmanin accole à toute situation d'opposition politique ; il n'est d'ailleurs pas le seul à le faire.
Reprendre le vocable « terrorisme » pour qualifier une pensée politique différente, c'est absolutiste. Macron n'est pas en reste lorsqu'il évoque « les factieux ». Lorsque la Contrôleure générale des lieux de privation de liberté s'inquiète des arrestations arbitraires commises par le pouvoir, est-elle une factieuse ou une terroriste ?