Les amendements de François Ruffin pour ce dossier
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J'ai apporté également le programme d'Emmanuel Macron. Pourquoi ? Parce qu'entre vous deux, il y a un énorme point commun ; entre vous et Emmanuel Macron, il y a plus qu'un trait d'union : en matière économique et sociale, vous êtes d'accord sur l'essentiel.
Dans les trente-six pages de votre programme, madame Le Pen, cherchez avec moi. Combien de fois apparaît le mot « profit » ? Zéro. Combien de fois le mot « bénéfices » ? Zéro. « Dividendes » ? Zéro.
Et ce silence, l'année dernière : pas un mot, alors que, d'après Les Échos, « la distribution de dividendes a atteint un record en France ». Pas un mot, alors que, d'après l'Insee, « le taux de marge des entreprises n'a jamais été aussi élevé ». Pas un mot, alors que, d'après Le Figaro, « les revenus des dirigeants du CAC40 n'ont ...
Les milliardaires français ont vu leur fortune bondir de 67 %, mais qu'en disiez-vous ? Rien. Tous se goinfrent, à l'instar de TotalEnergies, sur la guerre en Ukraine, sur les automobilistes français, mais qu'en disiez-vous ? Rien. Le PDG de TotalEnergies s'est augmenté de 52 %, mais qu'en disiez-vous ? Rien.
Relisez-le, et vous verrez ! Moi, je le lis, et je constate que ces mots n'y figurent pas. Il n'y a rien sur les inégalités de revenus.
Non, le mot « égalité » n'y figure pas. La pauvreté n'est pas mentionnée, ni la précarité. Qu'énoncez-vous concernant l'intérim, ce passage obligé pour la jeunesse populaire ? Rien. Et les stages à répétition ? Rien. Chez vous, il n'y a pas de riches : le mot n'existe pas. Il n'y a pas de pauvres non plus : il n'y a que des Français et des étra...
On trouve d'ailleurs les mêmes immenses silences chez le président Macron : il n'y a pas non plus d'actionnaires dans son programme, pas de profits, pas de dividendes, pas d'injustices, pas de fraude fiscale, pas d'inégalités, pas de précarité, pas d'intérim… Ces mots n'existent pas.
Vous partagez avec lui un même aveuglement et un même consentement à l'injustice et aux inégalités. Bien des choses vous opposent, à l'évidence,…
Avec vous et avec lui, entre le travail et le capital, entre les salariés et les actionnaires, jamais les plateaux de la balance ne seront rééquilibrés. Ni avec vous ni avec lui, les richesses ne seront redistribuées et partagées dans notre pays. Richesse, distribution, partage : ces mots ne figurent ni dans votre programme, ni dans le sien. Av...
Elle est à l'image de votre programme. Combien de fois y trouve-t-on le mot « profit » ? Zéro. « Bénéfices » ? Zéro. « Dividendes » ? Zéro. « Actionnaires » ? Zéro. Bien sûr, je suis favorable à une augmentation des salaires de 10 %, et même de 20 % ou 30 % !
Pourquoi ne pas doubler les salaires : qui serait contre ? Toutefois, comment comptez-vous, je cite, « inciter les entreprises à augmenter les salaires nets de 10 % » ? Comment faire, sans mieux répartir les richesses ? Comment faire, sans toucher aux bénéfices, aux dividendes et aux profits ? Comment ? Vous répondez : avec des exonérations de ...
Les macronistes ne font que ça, alléger les charges ! Fillon, Balladur, Juppé : tous n'ont fait que ça depuis quarante ans : alléger les charges sur les primes, et alléger les charges sur les bas salaires. Voilà donc votre idée neuve : alléger les charges !
À l'heure où les travailleurs s'apprêtent à combattre la retraite à 64 ans, et alors que vous prônez la retraite à 60 ans, vous voulez priver le système de recettes. Vous allez creuser un déficit qui n'existe pas encore.
Il n'y a pas encore de déficit, mais vous voulez le creuser. Madame Le Pen, qu'avez-voté pour les Français et pour les travailleurs concernant la hausse du Smic ? Vous avez voté contre. L'indexation des salaires sur l'inflation ? Vous avez voté contre. Le rétablissement de l'impôt de solidarité sur la fortune (ISF) ? Vous avez voté contre.
Je le dis aux citoyens de mon coin, d'Amiens ou Hénin-Beaumont : vous, ouvriers et salariés qui êtes attachés à la justice, vous qui souhaitez que les plateaux de la balance soient rééquilibrés, vous qui voulez qu'en matière d'impôts, les petits paient petits, et les gros paient gros, sachez que c'est toujours par la gauche que cela arrive.
C'est par la gauche que sont venus les congés payés, les retraites, la sécurité sociale et le Smic.
Ce n'est jamais des bancs de la droite que viennent les progrès pour les ouvriers et les employés.