Les amendements de Elsa Faucillon pour ce dossier
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Cet amendement de ma collègue Mereana Reid Arbelot vise à prendre en compte les spécificités climatiques des territoires d'outre-mer quand il s'agit de construire ou de rénover les bâtiments de l'immobilier judiciaire. Maître Lingibé, ancien bâtonnier de Cayenne, estime notamment qu'un équipement conçu pour dix ans en métropole voit, dans les o...
Il vise à donner la priorité à la rénovation thermique des bâtiments pénitentiaires : même si nous avons défendu précédemment un amendement sur l'adaptation dans les territoires d'outre-mer, les périodes de canicule concernent aussi les prisons de l'Hexagone et posent la question de la gestion des risques et de la sécurité.
Premièrement, je constate avec regret que, malgré la tenue des états généraux de la justice, dont les participants réclamaient quasi unanimement un mécanisme de régulation carcérale, notre proposition à cet effet est balayée ici d'un revers de la main. M. le ministre lui-même, s'exprimant au sujet de l'amendement en question, préfère répondre à...
Deuxièmement, la franchise m'oblige à dénoncer l'hypocrisie à laquelle nous venons d'assister. Vous rendez-vous compte que vous venez d'approuver un amendement dont vous savez pertinemment qu'il ne sera pas suivi d'effet ?
Non seulement les raisons que vous avez évoquées à l'appui des sous-amendements l'empêcheront d'aboutir, mais vous savez déjà que les 15 000 places de prison initialement promises ne seront pas construites en 2027 !
Malgré cela, dans le seul but de marchander avec la droite, vous lui répondez : « chiche pour 18 000 places ! » Franchement, de qui vous fichez-vous ? Cette manœuvre grotesque n'est à la hauteur ni des enjeux de la surpopulation carcérale, ni de la mission de la justice, ni de votre mandat.
Je ne sais plus si je dois être optimiste ou pessimiste quant à la manière dont nous avançons sur la question de la régulation carcérale. Au début de nos travaux en commission des lois, j'ai relevé que les rapporteurs, quelques représentants de groupe et plusieurs collègues de la commission soutenaient l'idée que, pour lutter contre la surpopul...
Vous ne cessez de parler de laxisme, mais les pays aux réponses très autoritaires, où l'on incarcère beaucoup et où les conditions de détention sont indignes, sont aussi des pays où le taux de récidive est élevé.
La dangerosité, c'est la surpopulation carcérale, le tout-carcéral qui ne réfléchit pas au sens de la peine, car il prépare la récidive de demain.
Vous pouvez marteler vos mantras, ils ne reposent sur rien : toutes les études, toutes les analyses, toutes les enquêtes, tous les exemples disent le contraire.
Ce qui m'inquiète, et qui me rend parfois pessimiste – sans entamer ma détermination –, c'est d'entendre les réponses particulièrement tendres que M. le garde des sceaux vous fait chaque fois que vous jouez le jeu du populisme carcéral.
Pour répondre à l'argument selon lequel les détenus sortiraient « comme ça », ce que nous proposons, c'est de réellement accompagner les sorties dans le cadre d'une libération sous contrainte ou d'un aménagement de peine. Voilà l'atout du mécanisme de régulation carcérale que nous proposons.
Les sorties sèches, il y en a déjà un paquet, et vous avez l'air de vous en ficher royalement.