Les amendements de Elsa Faucillon pour ce dossier
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La situation de l'école publique doit être comparée à celle de l'hôpital public : tous deux ont été abîmés, malmenés par des années de gestion néolibérale.
L'école a subi ces dernières années un grave renoncement, qui a consisté à abandonner la poursuite de sa démocratisation et donc à renoncer à tendre vers l'idéal républicain. J'y reviendrai. Ce débat étant proposé par le groupe Rassemblement national, je souhaite préciser en quoi nous sommes fermement opposés à la vision de l'école que prône l...
…au non-respect supposé de la laïcité ou à d'autres raisons inspirées par les fantasmes identitaires. Rappelons quelques points du programme du Rassemblement national sur l'éducation.
Les élèves pourraient choisir la voie professionnelle dès la cinquième, et commenceraient à travailler en apprentissage dès l'âge de 14 ans – cela devrait retenir votre attention, monsieur le ministre, à la veille de la réforme de la voie professionnelle. Bien sûr, ce sont les enfants des classes populaires qui seraient les premiers visés par c...
Le RN défend une vision de l'éducation, ou plutôt de l'instruction – vaste débat –, réductrice, bien loin de l'émancipation que nous prônons.
L'école pour toutes et tous ne figure pas au programme ; il y est proposé, en revanche, de mettre fin à l'école gratuite pour les enfants étrangers ainsi que pour les mineurs non accompagnés.
C'est une mesure antirépublicaine qui porte atteinte à l'un des fondamentaux de la République, institué par les lois Ferry : l'école obligatoire et gratuite pour tous les enfants.
En un mot, l'école de l'extrême droite, est une école étriquée, réservée aux enfants bien nés.
Qu'en est-il de la casse de l'école publique ? Les professeurs – quelle autre profession se verrait imposer un tel traitement ? – continuent de subir les errements de l'exécutif autour de la revalorisation de leur traitement. Nous voilà désormais sommés de faire l'exégèse des propos du candidat Macron sur une augmentation de 10 % dès janvier, p...
Rappelons que les élèves scolarisés dans l'enseignement élémentaire sont en moyenne 22 par classe en France, contre 19,3 dans le reste de l'Union européenne. Il est vrai que, comme vous, votre prédécesseur entendait donner la priorité au primaire, en délaissant le secondaire. On en voit les résultats.
J'en termine en soulignant qu'un travail doit être engagé en matière de mixité scolaire. Nous vous demandons de soumettre les établissements privés aux objectifs de mixité sociale car il est intolérable qu'ils ne répondent pas à cet impératif alors qu'ils sont financés à 75 % par de l'argent public.