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...lement sur la question des délestages. Il est nécessaire que la transparence soit faite au moment même où nous traversons cette crise. Nous avons besoin de savoir pourquoi, depuis six ans que le Président de la République est aux responsabilités, ni lui ni sa majorité n'ont rien fait pour stabiliser la production électrique du pays ; pourquoi ce projet de loi et celui relatif à l'accélération du nucléaire interviennent maintenant alors que, depuis le début de son premier mandat, Emmanuel Macron connaissait l'état vieillissant de nos centrales. Plutôt que de débattre sur un projet de loi qui ne résoudra pas la crise de l'hiver qui vient, nous exigeons un nouveau débat sur la question des délestages auquel les élus locaux, les acteurs des collectivités du quotidien soient associés. Les députés com...
...nent parfois des leçons à l'Europe et au monde entier, je dois avouer que cela fait désordre d'être mauvais élèves en matière de production des énergies renouvelables. C'est bien dommage. Une fois que l'on a dressé ce constat, il est difficile de s'opposer à ce projet de loi, ou du moins de ne pas en approuver les objectifs. Certes, on entend ici et là quelques divergences, notamment au sujet du nucléaire, mais je pense qu'il ne faut pas perdre de vue que si on doit développer le nucléaire, cela ne sera pas effectif avant dix ans, tandis que l'électrification des usages doit se faire dès maintenant.
...ne. Pour y parvenir, nous devons réduire de 40 % la consommation d'énergie d'ici à 2050 – 10 % rien qu'au cours des deux prochaines années grâce au plan de sobriété énergétique annoncé cet automne –, développer massivement les énergies renouvelables – notamment parce que c'est le seul moyen de répondre à nos besoins immédiats en électricité, alors qu'il faut quinze ans pour construire un réacteur nucléaire –…
Pendant la campagne présidentielle, nous avions annoncé, avec Marine Le Pen, que le fameux discours de Belfort d'Emmanuel Macron n'était pas un plan de relance du nucléaire, mais une gigantesque promotion des énergies intermittentes : encore une fois, nous avions dit la vérité aux Français ; encore une fois, vous leur aviez menti. Nous y sommes : voilà le texte qui doit doubler le nombre de ces éoliennes terrestres dont les Français ne veulent plus ! Voilà le texte qui doit défigurer nos côtes – sauf au Touquet, évidemment – avec cinquante parcs d'éoliennes en mer ...
Un petit rappel des ordres de grandeur devrait ramener tout le monde à un peu de rationalité : avec seulement deux petits réacteurs nucléaires français…
Si vous aviez été sincères, nous aurions déjà modifié les textes adoptés en France depuis vingt ans – en particulier sous la présidence de François Hollande et lors du premier quinquennat Emmanuel Macron –, qui prévoyaient tous de fermer douze réacteurs nucléaires. Vous n'avez pas fait les choses dans l'ordre, et le texte dont nous débattons aujourd'hui n'est donc pas pertinent. Comme l'ont dit nos collègues, avant de savoir quelles énergies nous voulons développer, il faut revoir la PPE et le cadre réglementaire et législatif que vous avez fixé.
...ne leçon de ces événements, et vous continuez d'appliquer la règle fixée par l'Union européenne il y a bien longtemps. La politique allemande de transition énergétique, l'energiewende, qui a coûté 500 milliards d'euros, a été un crash-test grandeur nature ; qu'importe : pour des raisons purement idéologiques, vous continuez d'appliquer votre cadre, qui prévoit de diminuer à 50 % la part du nucléaire dans la production d'électricité. Madame Pannier-Runacher, d'où ce chiffre magique sort-il ?
En vertu de quoi devrions-nous nous limiter à 50 % d'électricité d'origine nucléaire ? Ce chiffre découle-t-il de lois physiques ? Non ! Il découle des lois imposées à l'Union européenne par l'Allemagne…
…pourquoi ne déployez-vous pas davantage l'hydroélectricité, dont le potentiel est important ? Vous refusez d'ouvrir ce débat. Je remarque que la voix du nucléaire a enfin évoqué le développement des stations de transfert d'énergie par pompage, les Step. Or, qui, durant la campagne présidentielle, avait envisagé de les déployer massivement ? Marine Le Pen, et personne d'autre !
...s pas le procès des énergies renouvelables, mais celui des choix stupides que malgré vos échecs, malgré le montant des factures, vous entendez aveuglément imposer aux Français. Ce texte idéologique n'est pas seulement obsolète, mais empreint du cynisme propre à la Macronie : systématiquement, vous retournez contre nos compatriotes leurs propres aspirations. En l'occurrence, les quelques réacteurs nucléaires que vous leur faites miroiter doivent distraire leur attention des milliers de mâts d'éoliennes, sur terre et en mer, et de panneaux photovoltaïques que vous comptez bien installer. Vous vantez une politique souveraine, quand vous vous bornez, je le répète, à partager la folie allemande…
...ns ? Nous ne constatons pas la moindre transparence en la matière ! Votre aveuglement est tel qu'il convient de le mettre en évidence par un chiffre : le bouclier tarifaire, que vous avez instauré afin de réparer vos erreurs et de protéger les Français des conséquences de vos propres turpitudes, coûtera plus de 100 milliards d'euros, davantage que la construction, vingt ans durant, de notre parc nucléaire ! Je vois, madame Pannier-Runacher, que vous contestez ce montant : sans doute ignorez-vous qu'il a été établi par les services de M. Le Maire ! En somme, ce projet de loi n'a d'autre fin que de répéter, une fois encore, les mêmes erreurs.
...ermettre de rattraper votre retard, puisque la France est désormais le seul pays de l'Union européenne à n'avoir pas atteint ses objectifs concernant les énergies renouvelables – tel est votre bilan. Miracle ! Vous voilà finalement convertis à la nécessité d'accélérer leur développement sans attendre, maintenant que Bruxelles nous menace d'une amende, que Poutine coupe le gaz et que les réacteurs nucléaires sont à l'arrêt !
…vous avez préféré annoncer d'emblée que l'on allait couvrir le pays de petits réacteurs nucléaires – ce qui, soit dit en passant, n'est pas plus sérieux d'un point de vue financier que d'un point de vue scientifique, puisque ces projets sont technologiquement moins près de leur aboutissement que les voitures volantes. Dès lors, nous déplorons une accélération sans horizon, sans objectifs préalablement définis. En outre, l'ambition claire que nous souhaitons nécessiterait un accroissement des...
Madame la ministre, c'est à vous qu'il revient d'assumer la responsabilité de la situation, car les tenants de votre idéologie exercent désormais le pouvoir depuis dix ans : dix ans de démantèlement de notre filière d'excellence nucléaire, depuis l'arrêt de Superphénix jusqu'à celui de la centrale de Fessenheim, en passant par l'abandon du projet Astrid de réacteur rapide refroidi au sodium à visée industrielle ; dix ans de subventions massives à une électricité intermittente, de désarmement de notre pays face aux défis climatiques et énergétiques,…
…alors que nous étions en la matière les leaders internationaux grâce à une industrie nucléaire florissante que le monde entier nous enviait. Vous nous dites que les bénéfices de l'exploitation des énergies renouvelables sont en train de compenser les investissements publics pharaoniques dans ce secteur. Pourtant, le compte n'y est pas : tandis que l'on estime à 120 ou 150 milliards d'euros le montant total des engagements financiers, la Commission de régulation de l'énergie (CRE) évalue le...
...parer notre pays pour atteindre nos objectifs climatiques. Les défis sont immenses et notre retard déjà très important. Nous n'avons pas le choix. Est-il utile de rappeler pourquoi ? D'abord parce que même si nous consommons moins d'énergie à l'avenir, nous aurons besoin – cela a déjà été rappelé – d'environ 60 % d'électricité en plus d'ici à 2050 par rapport à aujourd'hui. Parce qu'en outre, le nucléaire ne suffira pas. Faire sortir de terre des centrales nucléaires prend du temps, beaucoup de temps. Or, dans le même temps, douze réacteurs arriveront en fin de vie en 2035. Nous n'aurons donc pas le temps nécessaire pour satisfaire nos besoins en électricité avec du nucléaire seulement. Car le nucléaire coûte cher, très cher : près de 52 milliards d'euros pour la construction de six EPR 2 sur une ...
...ojet de loi relatif à l'accélération des énergies renouvelables qui lui avait été présenté en août dernier. Je ne reviendrai pas sur l'inversion de calendrier entre les différents textes ou échéances ayant trait à l'énergie dans l'année à venir : projet de loi relatif à l'accélération de la production d'énergies renouvelables, projet de loi visant à accélérer la construction de nouveaux réacteurs nucléaires, réforme d'EDF, PPE… Nous en avons longuement parlé mais avouez, madame la ministre, qu'il est difficile de définir à l'aveugle les outils de mise en œuvre d'une programmation. D'autre part, la sobriété est la grande oubliée alors qu'elle doit être au cœur de nos politiques énergétiques, au même titre que les énergies renouvelables. Le texte lui-même ne comportait aucune mesure de planification...
...devient urgent d'atteindre et de garantir notre indépendance et notre autonomie énergétiques : il y va de notre souveraineté économique et politique. Agir vite, ensuite, car il nous faut prendre nos responsabilités en matière énergétique : la lutte contre le dérèglement climatique doit incontestablement être le défi de notre siècle. Agir vite, enfin, car il n'existe pas de solution miracle : le nucléaire ne saurait être l'unique recours, mais le 100 % énergies renouvelables n'est pas atteignable non plus. Nous devons donc adopter une approche posée, pragmatique et qui réponde à l'enjeu essentiel consistant à fournir de l'énergie aux générations futures en France, tout en assurant notre souveraineté. Le projet de loi relatif à l'accélération des énergies renouvelables s'inscrit dans cette dynamiq...