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...e la vie. Pour se nourrir, se loger, se livrer à l'ensemble de ses activités économiques et sociales, l'humanité a utilisé de plus en plus d'espace, mordant années après années sur les espaces naturels, au point que seules 5 % de la surface de la terre demeureraient totalement inaltérées. La sixième extinction, en cours, est inédite, par sa rapidité et par son origine humaine. La question de la biodiversité s'est donc invitée à l'agenda des Nations unies quasiment en même temps que celle du climat. La COP biodiversité vise un triple objectif : conserver la diversité biologique ; promouvoir sa durabilité ; renforcer le partage juste et équitable des avantages découlant de l'utilisation des ressources génétiques. Pourquoi défendons-nous cette proposition de résolution ? La COP15 sera l'une des plus i...
Le projet d'adopter une réglementation internationale durant cette COP est l'occasion de mener à bien la politique essentielle de protection des biodiversités. Pour y parvenir, il faudrait néanmoins que celle-ci s'inscrive dans une politique globale et cohérente, afin que le texte ne devienne pas un énième accord de bonne volonté, que nous laisserons traîner sous une pile de dossiers jusqu'à la COP suivante. Par la proposition de résolution présentée aujourd'hui, la France entend défendre l'objectif de 30 % de zones protégées en mer et sur terre à l'...
Les exemples sont encore nombreux, comme la déforestation au Brésil ou les mines de cobalt en République démocratique du Congo. La protection de la biodiversité et de l'environnement ne se réglera pas par 10 000 COP, qui ne peuvent se suffire à elles-mêmes, mais bel et bien par une diplomatie pragmatique, sans hypocrisie et sans langue de bois !
...e s'assurer du respect de nos normes environnementales. Sans cette mesure, qui ne relève que du bon sens, nous pourrons fixer tous les objectifs du monde, ils ne seront jamais atteints. Des règles insensées viennent entraver notre économie et le pouvoir d'achat de nos concitoyens, alors qu'elles ne pourront jamais contrebalancer l'effet que provoquent sur le climat, sur l'environnement et sur la biodiversité le Ceta – Accord économique et commercial global – signé avec le Canada ou l'Accord global sur les investissements, conclu avec la Chine. Il y a un second point dans ce projet de résolution : l'objectif d'augmenter la participation financière des États à cette politique commune, sans aucune forme de garantie. Je dois bien avouer que cela nous pose un énorme problème. Par cette mesure, la France ...
Aucun des objectifs de protection de la biodiversité définis par la Convention d'Aichi en 2010 n'a été atteint. On peut toujours se consoler en se disant que, si ces objectifs n'avaient pas existé, la situation serait encore pire. C'est toutefois une bien maigre consolation, car l'extinction du vivant se poursuit inexorablement. Le chiffre le plus marquant est probablement celui fourni par le WWF – Fonds mondial pour la nature –, qui établit que l...
Il faut ajouter la soumission de ce gouvernement aux lobbies de l'industrie agroalimentaire et de la chasse. Les chasseurs sont tellement privilégiés par votre gouvernement, madame la secrétaire d'État chargée de l'écologie, qu'ils sont désormais légalement désignés – c'est tristement ironique – comme des agents de protection de la biodiversité. Prétendre protéger le vivant en tuant ses représentants, il fallait oser, surtout dans notre pays, qui est celui d'Europe où l'on chasse le plus d'espèces, et même des espèces menacées.
...res » : l'objectif est bon, mais concrètement, ça veut dire quoi ? L'empreinte écologique des Français est telle que nous produisons et consommons trois fois plus en une année que ce que la planète peut régénérer pendant cette période. Pourquoi ne pas indiquer clairement que le seul moyen de venir en aide au vivant consiste à revoir de fond en comble notre modèle économique ? On ne sauvera pas la biodiversité si on ne renonce pas au modèle agro-industriel ; si on ne renonce pas à mener des politiques économiques qui reposent sur des logiques de production et de consommation excessives, avec des rendements financiers nécessairement maximaux ; si on ne renonce pas à l'urbanisation démesurée ; si on ne lutte pas véritablement contre le changement climatique. Chers collègues, une économie qui repose sur ...
On ne peut pas découpler la croissance et les ressources naturelles, c'est-à-dire les matières. Même le Giec – Groupe d'experts intergouvernemental sur l'évolution du climat – et l'IPBES – Plateforme intergouvernementale scientifique et politique sur la biodiversité et les services écosystémiques –, qui ne sont pas des organes de la gauche écologiste radicale, défendent cette idée. Alors que faire si l'on veut réellement préserver la biodiversité ? Il nous faut tendre vers un nouvel imaginaire politique, qui doit intégrer l'idée que le vivant ne peut être réduit à sa valeur marchande. Nous devons lui reconnaître une valeur intrinsèque ; nous devons repenser...
Chaque année, 10 000 à 40 000 espèces disparaissent de la surface de la planète ; 28 % des espèces restantes sont menacées d'extinction d'ici à la fin du siècle : l'appauvrissement de la biodiversité se poursuit inexorablement. Votre proposition de résolution à ce sujet, pleine de bonnes intentions, appelle le Gouvernement à s'engager fortement lors de la COP15 sur la biodiversité. Cette conférence s'inscrit dans un contexte international chargé. L'ultime session de négociations, tenue en juin à Nairobi, a révélé de lourds désaccords, qui font craindre un nouvel échec, après les fameux object...
Si le Gouvernement n'est pas capable de convaincre l'Allemagne, comment fera-t-il avec la Chine et les pays d'Afrique, où la biodiversité est un enjeu de première importance, mais où notre influence n'a jamais été aussi faible ? Le point majeur que vous souhaitez voir défendu par le Gouvernement est la préservation de 30 % des terres rares et des mers d'ici à 2030. Il ne sera pas trop dur à défendre, la France l'ayant déjà atteint grâce à une politique ancienne et renouvelée de protection des espaces naturels, lancée dès les années...
... hérité, nous le poursuivons au sein de notre famille politique avec la demande de création, à l'initiative de nos collègues membres de la commission développement durable, d'une mission d'information sur le suivi des objectifs climatiques de la France. C'est pourquoi nous regrettons l'écart permanent entre les discours et les actes qui transparaît dans la politique du Gouvernement en matière de biodiversité.
...ement, comme s'il craignait d'hypothéquer la seule richesse qu'il nous reste avec la large superficie des zones économiques exclusives. Enfin, comment voulons-nous que notre parole porte à l'extérieur si, en même temps, à l'intérieur, le Gouvernement développe à toute force les éoliennes sur terre au détriment de la protection des oiseaux, et en mer, alors qu'on ignore tout de conséquences sur la biodiversité marine ?
Ces contradictions entre nos paroles et nos actes, les autres les voient. Elles rendent avant tout service à ceux qui veulent en faire le moins possible. Demander au Gouvernement de prendre des engagements forts sur la biodiversité, c'est aussi risquer de voir l'État sacrifier les secteurs les plus fragiles de l'économie et se décharger de ses responsabilités sur les territoires. Ainsi, l'État se débarrasse de la gestion des zones Natura 2000 sur les régions, étrangle le budget des agences de l'eau en leur faisant payer pour la biodiversité et la renaturation des villes, et fait peser sur les petites communes l'immense effo...
De même, la suppression des subventions dites nuisibles à la biodiversité, axe privilégié des politiques de lutte pour la biodiversité encouragées aux niveaux national et international, cible essentiellement les agriculteurs et les pêcheurs. La défense de la biodiversité est souvent l'alibi des vieilles lunes anticapitalistes et de leur opposition systématique à toute activité économique.
Pourtant, l'environnement n'est jamais mieux protégé que dans les sociétés développées. Croissance économique et défense de la biodiversité ne sont pas incompatibles. C'est toujours par la croissance qu'on défend l'environnement, non l'inverse.
J'en veux pour preuve le fait que, contrairement à une idée reçue, la surface forestière croît en France depuis trente ans, comme dans tous les pays développés. Il est nécessaire de relancer l'activité en France avec de hauts standards d'exigence en matière de protection de la biodiversité, pour éviter la pollution importée que nous connaissons depuis trop d'années ; de mieux encadrer le commerce mondial, qui favorise la diffusion d'espèces invasives et encourage l'importation de bois issus de la déforestation chinoise, brésilienne ou indonésienne, alors que notre pays s'évertue à replanter des forêts…
En 1992, lors du Sommet de la terre de Rio de Janeiro, la Convention sur la diversité biologique reconnaissait l'importance de la conservation de la biodiversité pour l'ensemble de l'humanité. Trente ans plus tard, je ne peux le démentir. Les bénéfices de la biodiversité ne sont pas quantifiables, tant elle apporte à tous et toutes les ressources nécessaires à notre survie, à notre développement et à notre condition humaine entière. Quand nous parlons de biodiversité, nous ne parlons pas seulement d'espèces animales et végétales, mais de leur diversité g...
La biodiversité connaît une crise mondiale majeure. Un récent rapport du Fonds mondial pour la nature indique que les populations de vertébrés – poissons, oiseaux, mammifères, amphibiens et reptiles –, étudiées sur plusieurs décennies, ont chuté de 69 % en moyenne entre 1970 et 2018. La COP15 qui se tiendra à Montréal en décembre représente une occasion unique d'avancer pour la protection de la biodiversité à l...
La France doit être force motrice en matière de protection de la biodiversité. Elle devra soutenir, lors de la COP15, la position commune adoptée par les États de l'Union européenne, qui réclament un engagement mondial s'accompagnant de la réalisation, d'ici à 2030, d'objectifs tels que la protection effective d'« au moins 30 % des terres émergées et 30 % des océans » ou la restauration de « 3 milliards d'hectares d'écosystèmes terrestres dégradés » et d'autant d'écosystèm...
Puisque « la nature est ce qui nous possède », selon les mots de Bruno Latour, qui prennent chaque jour un peu plus de sens face à l'urgence écologique. Puisque l'homme doit « apprendre à s'émanciper des grands paradigmes qui le guident », et puisque nous sommes tous confrontés aux grands enjeux climatiques, nous nous devons de défendre une position ambitieuse en faveur de la biodiversité. Les mots de Bruno Latour ne sont pas choisis par hasard car ce sont les esprits humanistes comme le sien et leurs écrits, qui résonnent avec tant de pertinence, qui doivent guider notre action politique. Quel monde commun voulons-nous habiter ? Quel avenir voulons-nous pour notre planète et, plus concrètement, pour tous nos concitoyens ? Quel avenir voulons-nous pour nos grandes villes, pour no...