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Nous sommes réunis aujourd'hui pour un vote dont la portée est particulièrement chargée de sens et de gravité. Pour la première fois depuis le début de la guerre en Ukraine, l'Assemblée nationale entend, avec cette résolution, apporter son soutien au peuple ukrainien et à sa résistance face à l'agresseur russe et condamner sans ambiguïté le conflit odieux mené par la Russie de Vladimir Poutine contre l'Ukraine.
Ce vote intervient à un moment crucial de la guerre. Alors que l'hiver est là, l'armée russe a intensifié ses frappes sur nombre de villes ukrainiennes, visant délibérément des installations énergétiques et bien d'autres cibles civiles. Force est aujourd'hui de constater que l'armée russe, défaite sur le champ de bataille, s'en prend avec cruauté à la population ukrainienne. Des pluies de missiles et de drones meurtriers s'abattent chaque jour su...
... et de Boutcha – parmi d'autres – et de toutes les salles de torture qui, dans les zones envahies, sont la signature des mercenaires russes. Souvenons-nous des déportations, orchestrées par le pouvoir russe, d'enfants et d'adolescents. Souvenons-nous des viols innombrables. Souvenons-nous de Kherson, ville libérée mais aujourd'hui martyrisée, en représailles évidemment préméditées. Les crimes de guerre perpétrés par la Russie de Poutine sont pléthore. Et ils ne sont pas le fait de dérapages de soldats perdus dans le brouillard de la guerre. Ils sont commandités et intentionnels. Face à ce mal incommensurable, la justice devra passer. C'est aussi ce que nous voulons affirmer avec cette résolution. Il viendra immanquablement ce jour où les responsables de ces crimes et leurs complices devront ren...
…qui condamnent verbalement cette guerre mais s'opposent systématiquement aux livraisons d'armes et aux sanctions contre la Russie. La semaine dernière, au moment où celle-ci bombardait massivement l'Ukraine, les élus du Rassemblement national votaient au Parlement européen contre une résolution condamnant la Russie et ceux de la France insoumise s'abstenaient.
...i que la nation doit afficher face au reste du monde, en particulier en période belliqueuse. Votre motion défend les principes cardinaux du droit international de la Charte des Nations unies, de la protection de la souveraineté des peuples et de la justice internationale qui, seuls, peuvent œuvrer à une paix durable. Oui, l'ONU et la Cour pénale internationale devront enquêter sur les crimes de guerre commis par l'armée russe pour établir les responsabilités et condamner les coupables. Oui, il faut se féliciter que le régime russe n'ait pas réussi à diviser les nations européennes et que nos alliés, en particulier la Pologne, aient fait preuve d'une grande détermination et d'une grande humanité dans l'accueil des réfugiés. Cependant, il est incompréhensible que votre motion ne parle jamais de...
Vous réclamez toujours plus de sanctions sans préciser lesquelles. Or, si certaines sanctions fonctionnent et affaiblissent le régime russe – notamment son économie de guerre –, d'autres, au contraire, le renforcent et l'enrichissent au détriment des Français.
Il vaut infiniment mieux empiler les bonnes intentions que d'en exhiber de mauvaises. C'est sans doute ce qu'ont pensé les auteurs de ce texte bizarre et emphatique qui condamne l'invasion de l'Ukraine par la Russie et les crimes que cette dernière y commet. Ce texte est en effet bizarre pour trois raisons. Tout d'abord, il survient neuf mois après le début de la guerre, et son rejet ou son adoption ne changeront donc strictement rien aux événements ni aux décisions de l'exécutif en la matière. En cela, il reflète bien votre conception ornementale du parlementarisme, mes chers collègues.
Ensuite, il met en scène un débat qui n'existe pas. Pour nous, l'affaire est entendue de longue date : oui, la Russie est coupable d'une guerre d'agression contre l'Ukraine, au cours de laquelle elle brise successivement presque tous les tabous du droit international.
…que je qualifierai d'artistique puisqu'il appelle à la guerre à outrance en appelant outrancièrement à la guerre.
...ls aimeraient être capables depuis leurs bureaux et leurs cabinets. Ce bellicisme rhétorique a ceci de spécialement repoussant que ses partisans sont certes prodigues, mais le plus souvent du sang des autres. Le pathos de cette proposition de résolution parvient même à occulter l'authentique tragédie humaine à laquelle il prétend nous rendre sensibles : le sort du peuple ukrainien, accablé par la guerre en cours. Je regrette de devoir m'attarder sur le style d'un texte. Ces considérations sont forcément abstraites et même quelque peu dérisoires en regard de la mort, du viol et de l'exil de dizaines de milliers de personnes. Mais que faire d'autre puisque le texte est vide ou presque, émaillé de pétitions de principes, d'effets de manche, d'exagérations, de généralisations et de sophismes plus o...
Vous ne vous demandez jamais pourquoi tant d'États réputés amis ont manifesté de si grandes réserves devant cette stratégie. Vous ne feignez même pas de vous demander à quelles conditions la guerre pourrait cesser ni à quelles conditions surtout elle pourrait ne pas revenir.
Nulle part vous ne dites d'où vient l'impuissance de l'ONU et du droit international : serait-ce parce que notre allié étasunien porte une responsabilité décisive dans cet état de fait en ayant, par exemple, envahi l'Irak ou bien notre pays en ayant fait une guerre illégale en Libye ?
Par conséquent, considérant votre capacité à vous adapter et à changer, nous avons le droit d'espérer que vous finirez par quitter votre posture va-t-en guerre pour un réel souci de construire la paix.
Le 24 février au matin, nous avons découvert incrédules que, durant la nuit, la Russie avait lancé une offensive militaire majeure contre son voisin ukrainien. Les signes avant-coureurs existaient depuis un certain temps, mais il faut reconnaître que nous étions nombreux à ne pas avoir cru que le président russe entraînerait notre continent, si souvent meurtri par le passé, dans une nouvelle guerre fratricide. Presque dix mois après, les Ukrainiens vivent toujours sous les bombes, en partie sans eau ni électricité, et sans chauffage à l'orée d'un hiver souvent glacial dans ces régions.
...ience de cette faiblesse. Ce conflit nous interroge par ailleurs sur nos propres capacités de résilience : aurions-nous le même courage que les Ukrainiens pour défendre notre pays ? Car notre situation à ce jour n'est pas difficile : nous sommes réunis en ce début de soirée pour discuter et adopter une proposition de résolution affirmant le soutien de notre assemblée à l'Ukraine et condamnant la guerre menée par la Fédération de Russie – tout cela dans la douce température de dix-neuf degrés recommandée par le Gouvernement, comme en attestent les thermomètres installés dans les bureaux de l'Assemblée depuis quelques jours… Les députés du groupe Les Républicains voteront cette proposition de résolution proposée par nos collègues de la majorité.
Ce vote reste bien entendu symbolique, mais il permet à l'Assemblée nationale de marquer une nouvelle fois son soutien à l'Ukraine. Je souhaite par ailleurs rappeler que notre objectif, le seul qui vaille au fond, est que cette guerre cesse. Nous savons tous qu'elle finira un jour. Mais ce n'est pas à nous de fixer les conditions pour que les Ukrainiens et les Russes s'installent autour d'une table. En revanche, notre groupe soutient de manière particulièrement ferme la proposition de la résolution invitant « le Gouvernement et l'Union européenne à favoriser toute initiative de nature à encourager la fin du conflit dans le res...
Après plus de neuf mois de guerre, je pense aux centaines de milliers de familles ukrainiennes qui sont aujourd'hui privées d'eau, d'électricité et de chauffage à la veille d'un hiver si rude. Je forme le vœu que notre pays fournisse aussi à l'Ukraine une assistance technique garantissant à sa population un accès aux biens de première nécessité, comme qu'il a déjà commencé à faire en envoyant, il y a quelques jours, 100 générateu...
...sormais intentionnellement les populations civiles. Ce revirement dans la dynamique du conflit au profit de l'armée ukrainienne est en partie dû au soutien militaire des pays occidentaux, mais il s'explique bien sûr par le courage et l'engagement du peuple ukrainien et de son président. Alors que les États-Unis et les États européens s'étaient montrés prudents, lors les premières semaines de la guerre, dans leur volonté de fournir un soutien militaire à l'Ukraine, les succès importants des opérations militaires et les gains territoriaux obtenus depuis par l'armée ukrainienne ont permis une véritable montée en puissance du soutien des États-Unis, des alliés de l'Otan et des États européens. Face à l'agression armée de la Russie, l'Otan a réactivé ses plans militaires au mois de février dernier...
...es Nations unies a condamné à une large majorité l'agression contre l'Ukraine. Même la Chine et l'Inde ont signé un texte condamnant le conflit et ses conséquences pour le commerce international. Il y a enfin notre soutien humanitaire qui passe par le financement de la reconstruction du pays. L'Union européenne a alloué 485 millions d'euros d'aide humanitaire pour aider les civils touchés par la guerre. Au total, 13,4 millions de personnes ont d'ores et déjà bénéficié de cette aide. Nous avons également créé un mécanisme de protection temporaire pour les réfugiés et leurs enfants qui ont fui la guerre. Parce que nous soutenons la démocratie ukrainienne, la Russie de Vladimir Poutine a décidé de mener contre nous une guerre hybride. Elle a tenté de nous désunir et de mettre à mal notre détermin...
...France et l'Europe ont réagi rapidement en l'imitant l'accès aux canaux de diffusion russes. Enfin, alors que nous commémorons les débuts du Holodomor qui a eu lieu il y a quatre-vingt-dix ans, la Fédération de Russie menace maintenant la sécurité alimentaire mondiale. Nous avons mis en place des couloirs de solidarité pour permettre à l'Ukraine d'écouler les produits de son agriculture. À cette guerre hybride s'ajoutent les trop nombreux et inacceptables crimes de guerre, exactions et violations des droits humains dont la Russie s'est rendue coupable pendant le conflit. Le bombardement de la maternité de Marioupol, le massacre de Boutcha, les fosses communes d'Izioum nous ramènent aux heures les plus sombres de notre histoire. La gendarmerie nationale est aux côtés des Ukrainiens pour collecte...