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Interventions sur "soignant"

17 interventions trouvées.

Photo issue du site de l'Assemblée nationale ou de WikipediaPhilippe Vigier :

...ssion de chacun. Chers collègues Les Républicains, je suis surpris quand j'entends Thibault Bazin nous expliquer que vous souhaitez supprimer l'article 7 parce que vous n'êtes pas satisfaits de la procédure dans sa rédaction issue de la commission spéciale. Mais c'est à cela que servent nos débats ! Amendez, comme nous l'avons fait en commission spéciale ! Monsieur Potier, nous avons écouté les soignants à plusieurs reprises. Ainsi, dans sa rédaction initiale, le texte disposait que le patient devait être atteint « d'une affection grave et incurable engageant son pronostic vital à court ou moyen terme » pour pouvoir accéder à l'aide à mourir. Pour avoir été présent aux auditions, vous savez que tous les soignants, opposés ou non au texte, avaient dit leur inquiétude sur la notion de moyen terme,...

Photo issue du site de l'Assemblée nationale ou de WikipediaThibault Bazin :

Il s'agit d'un amendement de cohérence, similaire à des amendements précédemment défendus. La codification de ces dispositions dans le code de la santé publique nous dérange. Est-elle conciliable avec les principes fondamentaux qui régissent la pratique des soignants – protéger et secourir – prévus au chapitre préliminaire de ce même code ? La cohabitation de ces deux types de dispositions est problématique.

Photo issue du site de l'Assemblée nationale ou de WikipediaPatrick Hetzel :

Nous abordons désormais le sujet de la collégialité. L'amendement vise à impliquer toute l'équipe soignante dans l'étude de la demande du patient. Je vous rappelle qu'un des acquis de la loi Claeys-Leonetti, salué par l'ensemble des professionnels de santé, a été l'instauration d'une procédure collégiale comme préalable à la sédation profonde et continue jusqu'au décès.

Photo issue du site de l'Assemblée nationale ou de WikipediaLaurence Cristol, rapporteure de la commission spéciale :

...ologie par exemple. Néanmoins, soyons clairs. Qu'entendons-nous par procédure collégiale ? Il ne s'agit pas d'adresser la demande à un collège de médecins, ainsi que le proposent certains. Il me semble naturel que la demande soit faite auprès du médecin choisi par le patient. Votre proposition ne me semble donc pas opérationnelle. Vous prévoyez que ce collège soit composé des membres de l'équipe soignante, mais qu'en est-il des personnes à domicile, qui ne disposent pas d'une équipe soignante ?

Photo issue du site de l'Assemblée nationale ou de WikipediaDominique Potier :

... ouvert par Geneviève Darrieussecq à propos des registres. S'inspirant de pratiques internationales, il vise à créer un registre de médecins agréés volontaires, tenu par le conseil départemental de l'ordre professionnel compétent. Un tel registre garantit que seuls des médecins qualifiés, explicitement volontaires, pratiquent l'aide à mourir. L'expérience canadienne montre que seulement 1,3 % des soignants du pays se sont inscrits. En commission, le vote de l'amendement visant à créer ce registre s'est joué à une voix près ; j'étais moi-même très hésitant. Je suis désormais convaincu de son bien-fondé. Cette solution constitue une inversion de la norme. Plutôt que de créer une sorte de flou qui jette l'opprobre ou la suspicion sur l'ensemble des soignants, une liste de volontaires est clairement...

Photo issue du site de l'Assemblée nationale ou de WikipediaSandrine Dogor-Such :

Il vise à éviter la colère des médecins et des soignants, dont le métier est aussi une passion : ils sont là pour soigner et accompagner les patients. Je me demande quel est le soignant ou le médecin qui se portera volontaire pour administrer la dose létale. À ce propos, disposez-vous déjà d'une liste de médecins volontaires ? En tout état de cause, je préfère remplacer le mot « médecin » par « volontaire » à l'alinéa 4.

Photo issue du site de l'Assemblée nationale ou de WikipediaLaurence Cristol, rapporteure de la commission spéciale :

Je suis ennuyée, parce que vous avez une vision très binaire : selon vous, il y aurait les médecins volontaires et puis les autres. Ce n'est pas si simple. Monsieur Potier, vous avez cité le chiffre de 1,3 % des soignants qui seraient volontaires au Canada : dans mon entourage, certains médecins ne feront pas systématiquement valoir leur cause de conscience. De plus, il me semble très difficile de mettre en pratique vos propositions : comment le patient pourrait-il savoir que son médecin traitant ou le médecin de l'établissement dans lequel il est hospitalisé, et où il fait sa demande, sont volontaires ? Cela l'...

Photo issue du site de l'Assemblée nationale ou de WikipediaEmmanuelle Ménard :

…et que ceux qui ne le souhaiteraient pas pourront faire valoir la clause de conscience. Pour ma part, je propose à l'inverse que les médecins d'accord pour pratiquer ce geste figurent sur une liste, en leur garantissant néanmoins qu'ils pourront faire valoir la clause de conscience. Il me semble que ma proposition est plus protectrice pour les soignants.

Photo issue du site de l'Assemblée nationale ou de WikipediaDominique Potier :

Des dizaines de milliers de soignants se sont engagés pour accompagner la vie jusqu'au bout. Il existe même une catégorie d'entre eux qui ont fait vœu de prodiguer des soins palliatifs – ce ne sont ni les places les plus glorieuses ni les mieux rémunérées ! Nous allons donc demander à tous les soignants s'ils sont prêts à administrer la mort, dans les conditions écrites dans la loi. Une question sera donc posée à tous les patients ...

Photo issue du site de l'Assemblée nationale ou de WikipediaGeneviève Darrieussecq :

... celui de certains collègues que j'entends s'exprimer. Il s'agit d'un enjeu de simplification et de lisibilité pour les personnes souhaitant accéder à l'aide à mourir. Même si ces dernières n'auront pas accès au registre prévu à l'article 16 – nous aurons l'occasion d'en reparler –, le médecin auquel elles adresseront leur demande n'aura pas besoin de passer vingt coups de fil pour identifier les soignants susceptibles de les aider. Par ailleurs, distinguer les soins de l'aide à mourir apporterait également un apaisement au secteur du soin – médecins, infirmiers et aides-soignants. La création de ce registre doit être promue davantage que la clause de conscience, car elle constitue en quelque sorte la solution symétrique mais inversée. Quoi qu'il en soit, je ne veux pas entendre parler de bons e...

Photo issue du site de l'Assemblée nationale ou de WikipediaLaurence Cristol, rapporteure de la commission spéciale :

J'ai rappelé que la relation entre un patient et son médecin n'était pas binaire. Et pour cause, elle est très forte : un médecin qui prend en charge un patient à un moment donné et le suit pendant des semaines, voire des années, pourrait souhaiter l'accompagner jusqu'au bout. C'est tout le sens du métier de soignant. Qu'on soit médecin, infirmier ou aide-soignant, on sait à quel point des relations fortes se nouent avec les malades. Certains ont cité des statistiques canadiennes et je pourrais en présenter d'autres, fournies par des associations et qui décrivent la situation française, mais en définitive, c'est toujours la relation à deux entre un malade et son médecin, dans une situation particulière, qui ...

Photo issue du site de l'Assemblée nationale ou de WikipediaCharles de Courson :

...e psychologique ou encore ses difficultés sociales. Quant à lui, le médecin qui recueillera sa demande et qui l'évaluera devra être suffisamment formé aux soins palliatifs et d'accompagnement. Beaucoup d'entre nous ont rappelé, lors de l'examen des articles du titre Ier , que le problème des soins palliatifs résidait dans l'insuffisante formation des médecins, des infirmiers et de l'ensemble des soignants à leur pratique.

Photo issue du site de l'Assemblée nationale ou de WikipediaThibault Bazin :

...nes situations, l'injection et l'ingestion peuvent mal se passer, et j'imagine que les médecins n'ont pas encore été formés à la gestion des complications de l'aide à mourir. Plusieurs témoignages évoquent ces complications et, alors que les professionnels de santé ne sont pas formés, la procédure que nous sommes en train d'imaginer, engage tout de même des responsabilités, y compris celle de ces soignants.

Photo issue du site de l'Assemblée nationale ou de WikipediaThibault Bazin :

…nous expliquent que la formation à l'injection aux produits létaux serait dispensée dans le cadre de la formation aux soins palliatifs. Voilà qui pourrait heurter les soignants en soins palliatifs qui ne partagent pas la philosophie de l'aide à mourir. Mon amendement vise, d'une part, à garantir au médecin l'accès aux informations médicales nécessaires à l'évaluation de la demande d'aide à mourir sans que puisse lui être opposé le secret médical. D'autre part, il tend à l'autoriser à examiner la personne, sauf s'il ne l'estime pas nécessaire. Si le patient présente s...

Photo issue du site de l'Assemblée nationale ou de WikipediaDanielle Simonnet :

... les conditions du décès sont en effet différentes. Là encore, nous devons respecter la volonté de la personne. L'amendement n° 2476 vise à rendre opposable la demande de la personne, formulée dans des directives anticipées ou auprès de la personne de confiance, dans l'hypothèse où elle n'aurait pas réitéré sa demande en pleine conscience. Néanmoins, si la personne de confiance, les proches, les soignants ou un médecin constatait des signes de nature à créer un doute sur sa volonté, alors ces signes pourraient être interprétés comme un refus et la procédure sera immédiatement interrompue. Dans ces amendements, nous avons présenté des situations concrètes et précises, afin qu'en notre qualité de législateurs, nous puissions les anticiper tout en respectant la volonté de la personne.

Photo issue du site de l'Assemblée nationale ou de WikipediaNicolas Turquois :

Je serai cohérent avec mes interventions précédentes : l'élément qui permet de protéger les personnes fragiles, c'est l'expression de leur volonté libre et éclairée, à toutes les étapes de la procédure. Je ne peux donc être favorable à ce qui est proposé ici. Je vous invite, même je sais que si vous l'avez tous fait, à rendre visite à des Ehpad de vos circonscriptions, afin de discuter avec des soignants et des directeurs ou plutôt des directrices – car ce sont en réalité le plus souvent des directrices – d'établissements.