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Interventions sur "libre"

27 interventions trouvées.

Photo issue du site de l'Assemblée nationale ou de WikipediaLaurence Cristol, rapporteure de la commission spéciale :

...ndividuelles et renforçant l'autonomie du majeur protégé ». En outre, les mesures de protection juridique sont diverses et font l'objet d'une gradation en fonction de la vulnérabilité de la personne. À cet égard, le Conseil d'État a souligné qu'il n'était pas possible « d'exclure qu'une personne bénéficiant d'une mesure de protection juridique puisse être en mesure d'exprimer sa volonté de façon libre et éclairée ». Exclure d'emblée les majeurs protégés serait pour eux un déni de droit et une discrimination. En ma qualité de rapporteure, j'ai tenu à consulter les fédérations de mandataires judiciaires à la protection des majeurs. Celles-ci ont souligné que les personnes faisant l'objet d'une mesure de protection juridique sont des citoyens qui doivent avoir les mêmes droits que les autres. El...

Photo issue du site de l'Assemblée nationale ou de WikipediaPhilippe Juvin :

Mme Gatel a tout à fait raison. Il va de soi qu'une personne sous protection juridique est libre,…

Photo issue du site de l'Assemblée nationale ou de WikipediaLaurence Cristol, rapporteure de la commission spéciale :

Cet alinéa a été ajouté pour matérialiser le souci des majeurs protégés, dont témoigne aussi le vote, au printemps 2024, de la loi relative au bien vieillir qui a, notamment, créé ce registre. De plus, nous sommes guidés, depuis le début de l'examen de ce texte, par le respect de la volonté libre et éclairée des personnes. C'est pour cette raison que nous avons confié au médecin le soin d'évaluer la capacité de discernement de son patient. Faisons confiance au corps médical et donnons-lui les moyens d'agir ! Tel est bien l'objet de l'alinéa 7. Enfin, le conseil de famille interviendra pour assurer la protection de la personne sous tutelle ou curatelle qui sollicite l'aide à mourir. Avis ...

Photo issue du site de l'Assemblée nationale ou de WikipediaNicolas Turquois :

Je ne suis pas favorable à l'amendement de Thibault Bazin car, comme l'a rappelé Mme K/Bidi, un certain nombre de personnes sont mises sous tutelle pour des raisons financières ou liées à des addictions. Si elles souffrent d'une maladie grave et incurable, faisons confiance aux professionnels de santé pour évaluer le caractère libre et éclairé des demandes d'aide à mourir qu'elles pourraient formuler. S'il faut faire preuve de vigilance, l'accès à l'aide à mourir ne peut être interdit de manière générale à l'ensemble des personnes sous tutelle ou curatelle.

Photo issue du site de l'Assemblée nationale ou de WikipediaLaurence Cristol, rapporteure de la commission spéciale :

...fait l'objet d'une mesure de protection juridique avec assistance ou représentation relative à la personne, [le médecin] informe la personne chargée de la mesure de protection et tient compte des observations qu'elle formule le cas échéant ». Par ailleurs, au risque de me répéter, je vous invite à faire confiance au corps médical. Nous parlons bien de la capacité de discernement et de la volonté libre et éclairée du patient. Or, comme l'a très bien dit ma collègue rapporteure Caroline Fiat, les médecins ont connaissance du dossier du malade et des éventuels troubles qu'il peut présenter. Avis défavorable.

Photo issue du site de l'Assemblée nationale ou de WikipediaNicolas Turquois :

...égée, en sous-entendant que nous traiterions cette question par-dessus la jambe. Or il ne s'agit pas de décider de la vie ou de la mort de quelqu'un. Nous parlons d'une demande exprimée par une personne majeure, atteinte d'une maladie incurable et qui souffre d'une douleur réfractaire. Cette demande doit être évaluée, le personnel de santé doit notamment vérifier si le patient s'exprime de façon libre et éclairée. Il y a des expressions que l'on n'a pas le droit d'employer ici. Celle que vous avez utilisée est inacceptable.

Photo issue du site de l'Assemblée nationale ou de WikipediaAnne Bergantz :

... la mesure où c'est la première personne qui accompagne le patient, quand bien même il a la possibilité de faire jouer sa clause de conscience. Dans cette même logique de parcours, il me semble important de préciser que les demandes du patient sont « répétées » avant d'être réellement prises en considération. À mon sens, le fait que les demandes soient répétées peut aussi témoigner de la volonté libre et éclairée du patient. L'amendement tend ainsi à ce que les demandes répétées soient consignées dans le dossier médical et précisées dans la loi.

Photo issue du site de l'Assemblée nationale ou de WikipediaÉlise Leboucher :

...nos débats sur les directives anticipées, nous approuvons plutôt le principe de cet amendement. Néanmoins sa rédaction nous semble incomplète, ce qui l'empêche d'être efficace et réellement applicable. Je me permets de rappeler que j'ai moi-même déposé un amendement portant article additionnel après l'article 7 qui prévoit d'ouvrir l'accès à l'aide à mourir si la demande a été exprimée de façon libre et éclairée, attestée par le médecin et annexée aux directives anticipées et dans le cas où une perte de conscience irréversible est survenue après cette demande.

Photo issue du site de l'Assemblée nationale ou de WikipediaLaurence Cristol, rapporteure de la commission spéciale :

Je vous rejoins complètement, madame Darrieussecq : la personne de confiance, et même plus largement les aidants, jouent en effet un rôle important aujourd'hui et notre société ne les oublie pas. Mais on est bien d'accord sur le fait que la procédure de l'aide à mourir repose sur l'expression libre et éclairée de la volonté du patient. Dès lors, inclure dans la procédure la personne de confiance peut s'avérer difficile si ce n'est pas le choix du patient. Chaque situation est de toute façon très particulière. Laissons au malade la liberté de décider au non d'inclure la personne de confiance ou d'autres proches dans sa réflexion, dans sa décision ou dans le suivi. Laissons-lui le choix, ne l...

Photo issue du site de l'Assemblée nationale ou de WikipediaCaroline Fiat :

Je n'arrive pas à comprendre le raisonnement. Si je suis lucide et que je vais voir mon médecin pour l'informer de mon choix, je n'ai pas l'obligation d'en parler à ma personne de confiance. Libre à moi de la mettre dans la confidence et je suppose que je le ferais en raison même de notre relation de confiance, mais il ne faut certainement pas en faire une obligation dans la loi.

Photo issue du site de l'Assemblée nationale ou de WikipediaLaurence Cristol, rapporteure de la commission spéciale :

J'entends bien votre inquiétude, mais je crois que vos amendements sont déjà satisfaits dans le texte de loi puisqu'il est prévu que le médecin doit s'assurer du caractère libre et éclairé de l'expression de la volonté du patient. Nous n'en sommes qu'à l'article 7, mais je vous rappelle que l'article 8 prévoit que, dans le cadre d'une réflexion collégiale, le médecin recueille l'avis d'un autre médecin, d'un auxiliaire médical ou d'un aide-soignant, et s'il le juge utile l'avis d'autres professionnels, « notamment de psychologues ou d'infirmiers qui interviennent auprès ...

Photo issue du site de l'Assemblée nationale ou de WikipediaHadrien Clouet :

Mais c'est la réalité. Cela marche comme ça, chronologiquement et, du coup, il y a un ordre de passage – mais on pourra en reparler, pas de problème. Par ailleurs, sur le fond, savoir exactement les droits et devoirs que l'on reconnaît aux uns et aux autres peut évidemment prêter à discussion, mais je note qu'il s'agit de prendre en compte la question du caractère libre et éclairé de la manifestation de la volonté, la question du degré de souffrance et celle de l'obligation d'indiquer le droit à renoncer. Ces trois critères cumulés concourent à ce que demandent les auteurs de ces amendements. Par ailleurs, je rappelle que les médecins ont déjà l'obligation légale de signaler toute forme d'abus de faiblesse commis à l'encontre d'une personne protégée.

Photo issue du site de l'Assemblée nationale ou de WikipediaLaurence Cristol, rapporteure de la commission spéciale :

L'alinéa 10 de l'article 7 prévoit bien que le médecin a l'obligation de proposer et que le patient est libre de refuser. L'amendement est satisfait. Avis défavorable.

Photo issue du site de l'Assemblée nationale ou de WikipediaCyrille Isaac-Sibille :

La personne est libre de l'accepter ou de le refuser. Ne mettez tout de même pas sur le même plan un traitement curatif, un traitement palliatif et l'aide à mourir !

Photo issue du site de l'Assemblée nationale ou de WikipediaÉlise Leboucher :

...e et endurant des souffrances que rien n'apaise, garde le contrôle et exerce son droit de disposer d'elle-même – son droit à dire « stop », son droit à partir quand elle veut et comme elle le veut. L'examen en commission et les débats en séance ont permis des avancées, mais il reste encore un pas à franchir afin de faire en sorte que ce texte devienne réellement une loi émancipatrice, une loi de libre choix. Nombre de nos collègues, ainsi que les associations de patients, soulignaient que le texte serait incomplet sans ouvrir le droit de bénéficier de l'aide à mourir aux personnes qui la demanderaient mais dont, par exemple, la maladie s'aggraverait rapidement jusqu'à provoquer une perte de conscience irréversible avant la fin de la procédure. Nous pensons qu'il faut leur répondre. Nous avons ...

Photo issue du site de l'Assemblée nationale ou de WikipediaJérôme Guedj :

...t. Nous serons amenés à revenir sur les évolutions importantes que nous avons fait connaître à ce texte en commission spéciale. Je pense notamment à l'adoption en commission de l'amendement de la rapporteure Laurence Cristol qui tend à ce que soit systématiquement proposée au patient une consultation avec un psychologue clinicien ou un psychiatre afin de valider l'expression de son consentement libre et éclairé. C'est pour nous une question essentielle. Je pense aussi à la disposition, introduite grâce à l'amendement de Sébastien Peytavie, visant à ce que les personnes en situation de handicap se voient systématiquement proposer de bénéficier de l'ensemble des droits et des dispositifs auxquels elles peuvent prétendre. Nous n'y insisterons pas, car le débat à l'article 6 a déjà été vif : ma...

Photo issue du site de l'Assemblée nationale ou de WikipediaChristophe Bentz :

Ouvrant le chapitre « Procédure », cet article définit les modalités de présentation de la demande d'aide à mourir par le patient, ainsi que l'obligation d'information qui incombe au médecin. Ces dispositions sont bien entendu nécessaires, mais encore faut-il qu'elles fixent des garanties suffisantes afin de s'assurer que le consentement donné par le patient est véritablement libre et éclairé. On ne rappellera jamais assez combien est particulière, de ce point de vue, la situation d'un malade demandant à mourir. Sa volonté est contrainte par la souffrance qu'il éprouve, et son jugement est influencé par l'absence d'un espoir raisonnable de guérison. Cet article, qu'on prétend purement technique, touche en son cœur à la protection du caractère libre et éclairé de la volonté...

Photo issue du site de l'Assemblée nationale ou de WikipediaLaurence Cristol, rapporteure de la commission spéciale :

Avis défavorable. Je ne reviendrai pas sur le débat sémantique – mes collègues rapporteurs ont déjà eu l'occasion de s'exprimer à de multiples reprises. L'aide à mourir ne peut être réduite ni à un suicide assisté ni à une euthanasie. La volonté libre, éclairée et répétée du malade sera indispensable à la réalisation de ce dernier geste.

Photo issue du site de l'Assemblée nationale ou de WikipediaCharles de Courson :

...nte sa demande au médecin. Mais quelle forme cette demande doit-elle prendre ? Les amendements en discussion commune présentent plusieurs solutions à ce problème. En droit belge, la demande du patient prend la forme d'un document défini par arrêté conjoint des ministres de la santé et de la justice. Elle est ensuite validée par un notaire qui établit que le patient a exprimé sa volonté de manière libre et éclairée – en cas de doute, il n'établit pas ce document. C'est très important en cas de contentieux, par exemple si le médecin refuse d'accéder à la demande – cas de figure encadré par un article que nous n'avons pas encore examiné. Pour qu'il y ait une preuve de la demande, il faut qu'elle soit écrite et validée par un notaire ; la mention « expresse » n'est pas assez précise. Le recours à l...

Photo issue du site de l'Assemblée nationale ou de WikipediaMarie-Noëlle Battistel :

À titre personnel, je voterai contre cet amendement. Peut-être que d'autres pays procèdent comme les collègues le proposent, mais l'aide à mourir y est-elle encadrée de la même manière ? Nous souhaitons que la demande soit faite de manière libre et éclairée, et réitérée immédiatement avant l'acte. Or beaucoup de personnes ne pourront pas, à ce stade, rédiger leur demande, qui plus est de façon manuscrite, même si elles peuvent encore exprimer leur volonté de manière libre et éclairée. À ce propos, il est dommage que nous ayons rejeté l'amendement de notre collègue Rilhac, qui proposait que la demande puisse être faite selon les modalité...