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...et article va dans le bon sens, il faut donc revoir l'ensemble du dispositif pour réduire au minimum le nombre de perdants. Monsieur le rapporteur, vous vous en souvenez : lors de l'audition de l'Unaf – Union nationale des associations familiales –, il nous a été expliqué que des femmes aux revenus modestes feraient partie des parents pénalisés. Il faut aussi s'occuper de l'accès aux assistantes maternelles, en particulier celles dépendant de structures, qui ne sont pas nécessairement prises en compte. Enfin, je voudrais donner l'alerte : la natalité est en forte baisse – près de 100 000 naissances annuelles de moins qu'il y a dix ans. Monsieur le ministre, nous devons retrouver une politique familiale ambitieuse.
Mon propos sur l'article 36 a deux objectifs : relativiser et alerter. Commençons par relativiser. Une réforme du complément de libre choix du mode de garde a été annoncée tambour battant, avec pour objectif principal d'aligner les restes à charge dans le cas de l'embauche d'une assistante maternelle ou du paiement d'une place en crèche. L'objectif est louable, mais l'étude attentive du texte, en particulier de son étude d'impact, appelle à la retenue. Cette réforme se traduira par une augmentation modeste de l'enveloppe budgétaire : 5 % seulement, en deçà de l'inflation. Comme toujours, une réforme paramétrique s'appuyant sur des investissements modestes fait des perdants : 43 % des familles...
...upportable ! Vous déshabillez Pierre pour habiller Paul ! Comme toujours avec la Macronie, vous créez des fractures inutiles et vous opposez les Français les uns aux autres. De plus, l'article 36 ne respecte pas la feuille de route du service public de la petite enfance annoncée par le Président de la République lui-même : il ne prévoit aucune création de places en crèche ou chez les assistantes maternelles. Ce projet est-il mort-né ou était-ce une énième promesse électorale non tenue, comme la proportionnelle ? En conséquence et dans l'attente des débats, les députés du groupe Rassemblement national ne voteront pas pour l'article 36, à l'heure où toutes les familles voient leur pouvoir d'achat rogné.
L'aide financière sera équivalente, que l'on fasse garder son enfant par une assistante maternelle ou dans une crèche.
Nous nous abstiendrons sur cet amendement. Il existe un décalage très fort entre le discours tenu par le rapporteur et le ministre et les chiffres de l'étude d'impact. Si vous y aviez mis les moyens, il aurait été possible de faire une réforme du CMG harmonisant les restes à charge entre les modes de garde – crèche et assistante maternelle – qui soit dans l'intérêt de tout le monde. Or tel n'est pas le cas, l'enveloppe budgétaire du CMG augmentant d'environ 5 %. À partir du moment où l'on revoit le mode de calcul sans augmenter l'enveloppe budgétaire, il y a des gagnants, mais aussi des perdants. J'entends vos discours en faveur des femmes, notamment des mères célibataires, mais la réalité c'est que les perdants de cette réforme n...
J'apporte mon soutien à M. le ministre. Pendant six ans, j'ai été maire adjointe à la petite enfance et j'ai reçu un grand nombre de familles. On est avant tout humain : les enfants des familles monoparentales et des familles modestes étaient placés en priorité en crèche car, à l'époque, elles devaient avancer les frais pour faire garder leurs enfants par une assistante maternelle et ne pouvaient pas le faire. Ce mode de garde revenait beaucoup plus cher.
Oui, cette réforme constitue une avancée sociale. Nous ferons le bonheur des assistantes maternelles qui aiment leur métier et veulent seulement être un peu mieux reconnues.
... politique familiale depuis cinq à dix ans ? Sincèrement, non, d'autant qu'au-delà de la question de l'harmonisation, ce dont souffrent les familles, c'est du manque de solutions de garde. Ce qui est inquiétant, c'est que, sur ce type de mode de garde, les personnes auditionnées – vous étiez présent – anticipent près de 50 % de départs dans les prochaines années. Le renouvellement des assistantes maternelles est donc un véritable enjeu. Le défi sera, demain, de pouvoir continuer à offrir ce mode de garde et à permettre le libre choix. D'ailleurs, le taux de natalité est de 1,8 enfant par femme, alors que le désir de maternité en France, de 2,3 enfants, n'a pas baissé depuis dix ans, monsieur le ministre. Cela doit nous interpeller, car cela signifie que notre politique familiale est défaillante. Vo...
Je ne peux m'empêcher de réagir aux propos de M. le rapporteur et de M. le ministre. Monsieur le rapporteur, vous avez parlé de « risque d'inflation des rémunérations » ; monsieur le ministre, vous avez évoqué une « négociation des rémunérations, correspondant au service rendu » : chacun comprend-il bien ici qu'il s'agit du salaire des assistantes maternelles ? Nous parlons de femmes dont le revenu minimum est de 3,18 euros de l'heure. Pour s'en sortir, elles travaillent sur des plages horaires sur lesquelles le premier enfant est accueilli à partir de sept ou huit heures du matin, jusqu'à sept ou huit heures du soir pour le dernier : elles n'ont pas de pause déjeuner et leur salaire réel se situe parfois en dessous du Smic. Telle est réalité de ces ...
...ien en tête le discours du Président de la République de janvier 2022, alors qu'il n'était pas encore totalement candidat. Pourquoi pas, en effet, un service public de la petite enfance ? Je dirais même : banco ! Cependant, vous annoncez, à terme, dans quelques années – je note qu'il n'y a aucune date –, la création de 200 000 places de crèche. Oui, il existe actuellement un déficit d'assistantes maternelles, qui va aller s'amplifiant, compte tenu des départs à la retraite et du peu d'attractivité du métier – elles gagnent très peu, et non pas trois fois le Smic, mais vous vous êtes repris. J'aurais tout de même bien aimé que vous me présentiez une assistante maternelle gagnant 3 900 euros par mois, car je pense qu'il n'y en a pas une seule en France !