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L'article 2 vise à accroître significativement le nombre de personnes formées aux métiers de l'agriculture et de l'agroalimentaire. Cet amendement, déposé à l'initiative de mon collègue Laurent Croizier, du MODEM, et rédigé avec le groupement des agriculteurs bio du Doubs et du Territoire de Belfort, met l'accent sur l'enseignement de l'agriculture biologique. Ce secteur a connu une forte augmentation ces dernières années, notamment grâce à l'action de la majorité et du Gouvernement, et représente 16 % de l'emploi agricole. Selon les régions, 30 % à 50 % des candidats souhaitent s'installer en bio – on voit le potentiel de l'agriculture biologique et le ...
Votre amendement tend à modifier la rédaction de l'alinéa 7 en vue de renforcer l'enseignement de l'agriculture biologique. Cette précision est inutile puisque l'article L. 800-1 du code rural et de la pêche maritime précise que les établissements d'enseignement agricole assurent des formations en matière « de développement durable, de promotion de l'agroécologie, dont l'agriculture biologique, et de cohésion des territoires, aux niveaux national, européen et international ». Par ailleurs, les établissements ...
En 2009, on utilisait 55 tonnes de pesticides – chiffre qui n'inclut pas ceux auxquels on a recours dans le cadre de l'agriculture biologique. En 2018, on en utilisait 63 tonnes. Si vous faites le calcul – c'est du niveau CM2 –, l'augmentation entre ces deux années s'élève à 14 %, alors que nous nous étions engagés à une baisse de 50 % en dix ans. Voilà pourquoi nous ne faisons pas confiance au Gouvernement, notamment à sa capacité à appliquer un plan Écophyto II prévoyant une baisse de l'usage des pesticides de 50 % d'ici à 202...
Monsieur Davi, je répondrai en m'appuyant strictement sur le contenu de votre amendement. Il prévoit de demander aux futurs agriculteurs d'acquérir des connaissances en priorité sur certains sujets comme l'agriculture biologioque ou la gestion de l'entreprise. Je ne sais pas vraiment si certaines connaissances sont prioritaires par rapport à d'autres – car c'est bien ce qui est écrit dans votre amendement –, sachant en outre que tout cela dépend des formations et des spécialisations suivies. Le fait d'introduire, en quelque sorte, une hiérarchie entre les matières ou les domaines ne me semble pas délicat et pour...
Je tiens à donner quelques explications car le débat est important. Pour lutter contre l'oïdium de la vigne, si vous avez recours à une substance CMR – cancérogène, mutagène et toxique pour la reproduction –, vous devez en appliquer 200 grammes par hectare. Si vous la remplacez par un produit biologique à base de soufre, il vous faut en utiliser 10 kilos par hectare. Vous comprenez bien qu'une telle pratique vertueuse accroît significativement le tonnage des produits phytopharmaceutiques employés.
Nous souhaitons, toutes et tous, la réduction du nombre d'intrants, de produits phytosanitaires et de pesticides. Les plans Écophyto se sont soldés par un fiasco. L'engagement, pris en 2017 par le Président de la République, de sortir du glyphosate en trois ans n'a pas été suivi d'effet. Voilà pourquoi nous sommes tellement en retard et pourquoi l'effondrement de la biodiversité menace. Hendrik Davi a mentionné la disparition des insectes ; 30 % des oiseaux communs ont disparu. Or c'est bien l'agriculture intensive qui est la première responsable de cette situation.
...la ne signifie pas, bien entendu, que les autres formations ne sont pas importantes – nous en avons déjà discuté en commission des affaires culturelles et de l'éducation. J'aimerais apporter une précision s'agissant des chiffres que je vous ai donnés – même si je sais bien qu'il n'est pas évident de suivre attentivement tout ce qui est dit dans l'hémicycle. Il s'agit des chiffres de tonnage hors biocontrôle et hors agriculture biologique – je les ai revérifiés entre la séance de ce matin et celle-ci.
Évidemment le tonnage est beaucoup plus élevé si l'on compte les produits utilisés en agriculture biologique et les produits de biocontrôle, pour la raison que vous avez citée. J'aimerais à présent répondre aux collègues qui pensent que mes propos seraient dirigés contre les agriculteurs. Les premiers à attaquer, par exemple, Monsanto aux États-Unis pour sa responsabilité dans les maladies professionnelles sont les agriculteurs eux-mêmes.
... agriculteurs et les écosystèmes. Que je sache, le plan Écophyto ne constituait pas une insulte envers les agriculteurs. À l'époque, le Gouvernement avait déclaré qu'il était nécessaire de réduire de 50 % en dix ans l'utilisation des produits phytosanitaires. Or cela n'a pas été appliqué, ce plan a donc été un échec. Nous devons continuer à travailler ensemble dans cette direction. L'agriculture biologique prouve qu'il est possible de produire de façon responsable. En outre, certaines pathologies nécessitent l'emploi de produits. Il n'y a pas de débat là-dessus. C'est la raison pour laquelle on fait du biocontrôle. De nombreux chercheurs travaillent sur ces sujets. Nous trouverons des solutions mais, pour ce faire, il faut bifurquer car pour l'instant nous n'allons pas assez vite et c'est p...
Pascal Lavergne, lui, est méprisant pour ses 50 000 collègues qui pratiquent l'agriculture biologique
...taire collective. Dans cette perspective, je me suis appuyé sur les études de l'Institut du développement durable et des relations internationales (Iddri), de l'Inrae, d'Agrimonde. Parmi ces acteurs scientifiques sérieux, personne n'oppose produire et produire autrement. Je considère comme également régressifs ceux qui font l'apologie du « on continue comme avant » en niant l'effondrement de la biodiversité, la réalité du dérèglement climatique et les risques sur la fécondité des sols et ceux pour lesquels l'écologie consiste à arrêter de produire. Nous n'en sommes plus là !
...re envisagée uniquement au regard de ces deux dimensions. L'économie, la gestion, les marchés, les techniques de production doivent être considérées comme essentielles et, de ce fait, être mentionnées comme des préalables à la réussite des projets. Au passage, je rappelle les définitions de l'agronomie et de l'agroécologie. L'agronomie est l'étude scientifique des problèmes physiques, chimiques, biologiques que pose la pratique de l'agriculture. L'agroécologie est plus restrictive : c'est l'ensemble des méthodes de production agricoles respectueuses de l'environnement. Il est plus important de parler d'agronomie car celle-ci inclut l'agroécologie alors que l'inverse n'est pas vrai.
Vous avez vu dans le texte la mention « en matière d'agriculture biologique » et vous avez voulu mettre devant le mot « économie »…
...ite d'ailleurs Mme la vice-présidente Rabault parce que c'était tout de même extrêmement compliqué. Nous avons voté les sous-amendements les uns après les autres, sans toujours nous souvenir du contenu de chacun, mais on se rend compte que, dans la réécriture générale de l'article 1
Il a d'ailleurs été confirmé dans cet hémicycle que nos objectifs de conversion en agriculture biologique demeuraient bien d'atteindre 18 % de la surface agricole utile en 2027 et 21 % en 2030.
Pour compléter les propos de M. Potier, je propose de mentionner l'agriculture biologique parmi les méthodes agroécologiques. En effet, celle-ci a été oubliée au début de l'écriture du projet de loi et il me semble important de la mentionner : c'est tout de même la méthode la plus écologique et, dans le cadre de cet amendement, elle s'inscrirait pleinement dans l'ensemble des méthodes agroécologiques.
... secteurs de l'agriculture et l'agroalimentaire, la mention relative à l'agriculture de conservation des sols. Je rappelle que celle-ci, adoptée par 2 % des agriculteurs en France, repose aujourd'hui sur trois piliers : la couverture permanente du sol, ce qui implique notamment le maintien de résidus de culture en surface ; les semis sans travail au sol pour perturber le moins possible l'activité biologique et laisser les vers de terre faire le travail ; la diversité et donc la rotation des cultures. Cette technique respectueuse de l'environnement doit être encouragée parce qu'elle entraîne une moindre mécanisation de l'agriculture et une moindre consommation d'énergie et d'intrants. La suppression de sa mention à l'alinéa 8 ne peut donc qu'être refusée. Avis défavorable.
Je me permets de reposer la question à M. le ministre, parce que je n'ai pas eu de réponse tout à l'heure : oui ou non, les objectifs chiffrés d'augmentation des surfaces en légumineuses et en bio ont-ils été supprimés du code rural ? Une journaliste du Monde attend également la réponse qui, je pense, intéresse beaucoup de Français.
Tout à l'heure, lorsque nous avons défendu des amendements avant de les retirer, il nous a été dit que nous avions un comportement pavlovien. Nous avons eu droit à la suffisance du camp d'en face, qui nous a expliqué que si nous mettions en avant l'économie, c'était parce que nous étions gênés par l'agriculture biologique – alors que sur ces bancs, nous n'avons jamais mis en cause cette agriculture. Je trouve la proposition de notre collègue Echaniz tout à fait pertinente. Elle répond à l'objectif qui était le nôtre tout à l'heure avec nos amendements, qui parlaient notamment d'économie. On retrouve cette dimension dans le mot « management ». Je m'étonne donc de ne pas entendre de cris d'orfraie venus des ...
Je vous pose à nouveau très directement la question de ma collègue Aurélie Trouvé. Avez-vous, lors de la réécriture opérée hier, effacé du code rural les objectifs chiffrés, donc clairs et nets, à atteindre en matière de surfaces bio et de surfaces consacrées aux légumineuses ?