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–, est ridiculisé par les hommes et les femmes du Rassemblement national, qui sont missionnés par leurs électeurs pour réellement s'opposer et proposer.
Rien de cool ni de bienveillant dans tout cela : il s'agit seulement de répondre aux injonctions de Bruxelles et d'appliquer les conseils de McKinsey. Rien non plus qui corresponde au modèle social de la France. Celui-ci, bâti par le Conseil national de la Résistance (CNR),…
C'est en nous fondant sur ce modèle social que nous voulions débattre des grands enjeux qui sont devant nous. Le premier d'entre eux – et c'est à la fois une proposition de justice sociale et d'équilibre financier –, c'est bien entendu celui de la priorité nationale.
La priorité nationale, votée en 1932 par la SFIO – Section française de l'Internationale ouvrière –
et promulguée par Édouard Herriot, fixait un quota maximal de 10 % de travailleurs étrangers dans le privé et de 5 % de travailleurs étrangers dans le public. Il est temps de l'appliquer à nouveau en matière d'accès au marché du travail, comme cela se fait au Canada ou en Côte-d'Ivoire ; mais aussi en matière d'accès à la solidarité nationale, en mettant fin à l'AME – aide médicale de l'État –, dont le montant dépasse cette année 1,2 milliard d'euros
...ts. Aux familles, vous montrez un mépris distant. Aux soignants, vous opposez un désintérêt total. Au Parlement, vous faites montre de votre art de l'esquive. Pour toutes ces raisons, de forme – le mépris, l'absence de dialogue – mais aussi de fond – ces chemins sans issue, ces politiques de déréglementation, ces vaches que vous refusez de voir dans tous les couloirs –, les élus du Rassemblement national appellent à censurer le Gouvernement. Ils voteront pour la motion de censure qu'ils ont déposée, mais aussi – en parlementaires libres ne reconnaissant aucune faction, à l'instar de Robespierre
...le, raconter ses vingt-quatre heures passées sur un brancard à l'hôpital, sans manger : quand elle s'est « retrouvée couchée au milieu de malades qui hurlaient de douleur, de rage, d'abandon », quand elle entendait les infirmières et les aides-soignantes courir, débordées, toujours attentives, promettre qu'elles arrivaient. Madeleine Riffaud avait 20 ans le 15 mars 1944. Avec la charte du Conseil national de la Résistance naissait alors une idée d'une modernité implacable, dont nous sommes les héritiers : la sécurité sociale.
Quant à vous, vous êtes le vieux monde. Soixante-dix-huit ans plus tard, vous mettez sur pied un autre CNR, le Conseil national de la refondation, dans un pays où, désormais, on meurt de l'absence de médecins, on plonge les retraités dans la misère, on laisse les déserts médicaux s'étendre partout. Ces dernières années, en Macronie, on a en effet vu réapparaître des maux qu'on croyait d'un autre temps. Les services d'urgences ferment les uns après les autres. Des fermetures partielles d'abord – soixante-sept cet été – po...
C'est un aveu. Votre gouvernement est coupable de ces économies sur notre santé. Pas un centime de plus dans ce budget, une fois retirées les hausses de dépenses causées par l'inflation : en macronie règne l'Ondam, l'objectif national de dépenses d'assurance maladie. Le Gouvernement est coupable de ne pas recruter suffisamment de soignants, alors qu'il en manquerait déjà 100 000 – à force de ne pas payer décemment, et de faire fuir, à coups de burn-out généralisés, ceux qui exerçaient un métier qu'ils aimaient. Coupable de la fermeture de 21 000 lits d'hospitalisation sous le mandat précédent.
Coupable, en temps de pénurie, de laisser les multinationales du médicament gorger les actionnaires de dividendes, à l'image de Sanofi qui a distribué 4 milliards en 2021. Coupable de soutien aux patrons voyous d'Orpea avec l'argent public, comme un blanc-seing pour maltraiter nos grands-parents, malgré le dévouement d'un personnel surmené et mal payé.
Il est important, quel que soit l'arbitrage final du Gouvernement, que la représentation nationale puisse relayer ici, auprès de lui, les attentes et les inquiétudes du terrain. Ne l'empêchez pas, créez plutôt les conditions pour le permettre. Afin que nos compatriotes ne perdent pas confiance dans la démocratie représentative, il vous faudra impérativement développer une éthique de l'usage du 49.3 plus respectueuse du Parlement.
Au nom du groupe Démocrate, dans le cadre de la discussion de ces nouvelles motions de censure déposées par le Rassemblement national et par les Insoumis, je tiens d'abord à rappeler solennellement à chacun que nous vivons dans une vraie démocratie, avec des pouvoirs et des contre-pouvoirs prévus par la Constitution. En France, la liberté d'expression, la liberté de manifester, celle d'aller et de venir, et celle d'entreprendre sont une réalité de tous les instants.
Le Rassemblement national, par la voix de sa présidente, Mme Le Pen, a indiqué qu'il ne voterait pas la motion des Insoumis.
La partie de poker menteur de la semaine dernière est donc terminée. Peut-être avez-vous été échaudés car les Insoumis n'ont pas voté votre motion. Si les doutes sont levés à cet égard, c'est parce que vous vous êtes rendu compte, chers collègues du Rassemblement national, que vous êtes en opposition sur l'essentiel avec la NUPES, qu'il s'agisse de l'immigration, de la préférence nationale, de la lutte contre les fraudes, du soutien et du respect que l'on doit aux forces de l'ordre, du fonctionnement de l'assurance chômage ou encore de l'avenir du mutualisme en France. L'un des vôtres d'ailleurs, M. Aliot, que j'ai bien écouté hier dans une grande émission, a décl...
Vous déposez des motions de censure à propos d'un texte qui engage les dépenses des cinq branches de la sécurité sociale créée en 1945 par le Conseil national de la Résistance. À l'époque, les clivages politiques avaient été dépassés puisque des centristes, des communistes, des socialistes, des radicaux et bien sûr des gaullistes avaient oublié leurs différences pour bâtir un modèle universel de protection sociale, regardé et envié par le monde entier.
...ard, c'est tout le contraire, les Français le constatent aujourd'hui. Nos concitoyens attendent pourtant du Gouvernement et du Parlement qu'ils apportent des réponses à leurs difficultés quotidiennes, et ils sont lassés des empoignades à répétition et du spectacle qu'on leur propose. Ils nous le disent un peu plus à chaque élection en s'abstenant toujours plus massivement. Dans une situation internationale explosive avec la guerre en Ukraine ; devant une pandémie qui compte parmi les cinq plus meurtrières de tous les temps ; devant un mur du coût de l'énergie pour les particuliers, pour les entreprises et pour les collectivités, qui donne le vertige ; devant l'enjeu crucial de la lutte à l'échelle planétaire contre le réchauffement climatique, l'exigence et l'humilité devraient conduire chacun à b...
Nous sommes les héritiers du Conseil national de la Résistance, quand les communistes, socialistes, gaullistes, radicaux, chrétiens-démocrates préparaient la France d'après, pendant que vous, à l'extrême droite, vous collaboriez avec à Vichy.
... grand âge » sur laquelle le Président de la République s'était pourtant engagé. Alors oui, tout coûte, et la santé singulièrement. Mais à quoi servent les pouvoirs publics s'ils ne sont plus là pour garantir ce bien commun qu'est l'accès de tous aux soins ? Que valent vos tableaux de compte si les variables d'ajustement sont les Français, qui n'ont d'autre choix que de compter sur la solidarité nationale ? Les grandes fortunes ne seront jamais confrontées à l'absence de médecins, d'infirmiers, de chirurgiens, d'anesthésistes. Tout n'est évidemment pas possible, mais l'absence de volonté est une faute. Oui, nous assumons la nécessité de recettes nouvelles. Pour conclure, l'ambition d'un PLFSS, c'est non pas d'ajuster au mieux en faisant chaque fois moins, mais de garantir la protection de tous ...
La sécurité sociale est un trésor dont nous sommes les gardiens ; nous n'oublions pas l'héritage du Conseil national de la Résistance, pas pour en reprendre le sigle, mais pour en maintenir l'ambition. Comme le disait le grand Jaurès,…