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Le président Macron, après sa réélection, reconnaissait que « nombre de Français » l'avaient élu non pour son programme, mais « pour faire barrage à l'extrême droite. »
Nous refusons que la vie des Français soit la variable d'ajustement de votre politique désastreuse. Nous ne sommes pas dupes sur les raisons qui vous poussent à chercher des économies sur leurs dos. Malgré les rodomontades de M. Le Maire, le bilan est là : plus de 600 milliards d'euros de dette à l'issue du premier quinquennat d'Emmanuel Macron ;…
...ière ministre, prenez un peu de hauteur ! Émile Durkheim explicitait ainsi la pensée de Rousseau : lorsque le souverain légifère sur les individus, « c'est sur lui qu'il légifère, et c'est en eux que réside cette puissance législative qui s'exerce par lui ». La loi n'est pas, et ne doit pas, être issue de la force de quelques-uns sur une masse d'individus. Il apparaît donc nécessaire qu'Emmanuel Macron, son gouvernement et vous, madame Borne, retrouviez la modestie nécessaire à la bonne application de notre Constitution, qui veut que la souveraineté nationale appartienne au peuple ! Le 21 mai 1850, lors de son discours en faveur du suffrage universel et contre un projet de loi visant à l'empêcher, Victor Hugo déclarait à la tribune de l'Assemblée :…
Alors chiche, monsieur Macron, allons à la dissolution ! Demain, nous reviendrons plus nombreux encore à l'Assemblée nationale pour donner un groupe plus puissant, voire majoritaire, à Marine Le Pen ! Plus que jamais, je suis convaincue que nous sommes la véritable alternance et qu'après vous, ce sera nous !
La tâche est rendue particulièrement ardue par six ans de politique macroniste, mais nous sommes prêts. Prêts à rendre à la France sa fierté, celle d'avoir été une grande nation sociale éclairante dans le monde.
Vous les avez trahis, en faisant comme si Emmanuel Macron avait été élu sur son programme. Vous les avez trahis, en gouvernant depuis neuf mois comme si vous étiez majoritaires. Vous les avez trahis, avec un misérable 49.3 pour faire passer une réforme dont personne ne veut.
Des traîtres, donc, mais d'un genre nouveau : de ceux qui déçoivent les espoirs qu'on n'avait jamais placés en eux – car, en avril dernier, personne ne comptait réellement sur Emmanuel Macron pour relever le pays. On prêtait une oreille distraite à celui qui parlait alors, souvenez-vous, d'une nouvelle méthode pour gouverner. Des milliers de mensonges plus tard, vous portez le coup de grâce : vous affirmez que vous n'envisagez pas l'hypothèse du 49.3… juste avant d'y recourir. Votre parole n'a plus aucune valeur.
Jeudi était le premier jour de la fin du quinquennat d'Emmanuel Macron. Vous n'avez aucune légitimité à mener cette réforme, et vous le savez. Votre défaite est d'autant plus grande que vous avez mobilisé tout un arsenal pour l'imposer de force : cinquante jours pour discuter du texte, un temps de parole limité, des petits accords de couloir, des ministres qui défilent pour parler d'une réforme juste et équilibrée, prétendument de gauche et qui ne fera pas de perdan...
Quelle misère morale et politique ! Sans légitimité populaire ni légitimité parlementaire, vous avez précipité le pays dans une crise de régime. L'artisan de ce chaos est porté disparu : Emmanuel Macron se cache depuis des semaines derrière ses fusibles. Il communique uniquement par correspondance, un jour pour dire que la réforme est nécessaire, l'autre pour souhaiter que le texte « puisse aller au bout de son cheminement démocratique » – alors qu'il n'a emprunté qu'un sentier autoritaire.
Dès le lendemain matin de son passage en force, il a fait de la France la risée du monde. Le journal conservateur Der Tagesspiegel titrait « Macron n'est pas un réformateur mais un démolisseur », et qualifiait le 49.3 de « catastrophe politique ». Pour le journal libéral The Economist : « On voit mal du positif émerger de cette pagaille. »
Enfin, le New York Times évoque « une méthode qui traduit une forme de mépris ». Oui, Emmanuel Macron fait honte à la France.
Les Français avaient pourtant joué le jeu. Avec des syndicats unis, ils manifestaient pacifiquement depuis des semaines, faisaient grève et perdaient des jours de salaire au moment même où les prix explosent. Avec ce 49.3, Emmanuel Macron souffle à l'oreille du pays un raisonnement dangereux : en démocratie, pour être entendu, la démocratie ne suffit plus.
Que reste-t-il alors ? Le forcené de l'Élysée dégoupille une grenade et bouche toutes les issues. Il ne laisse au peuple aucune porte de sortie. Il porte l'entière responsabilité d'une explosion de colère. En démocratie, pourtant, le peuple est le seul souverain. Si Emmanuel Macron voulait réparer le pays, il pourrait annoncer un référendum ou une dissolution ,
Le roi demande un sacrifice contre le retrait de la réforme. La situation est grave et inédite dans notre histoire politique récente : jamais un président et ses ministres n'avaient autant et délibérément menacé la paix civile du pays qu'ils gouvernent. Madame la Première ministre, il faut donc vous censurer, pour l'intérêt de tous. On lit, ici et là, qu'Emmanuel Macron se rêve en Jésus-Christ. Il ressemble davantage à Caligula, cet empereur devenu ivre de son pouvoir.
...gula, le Président est saisi de démesure. Il n'écoute plus personne. Il a refusé de recevoir l'intersyndicale, ignoré des manifestations historiques depuis cinquante ans, commandé un passage en force, et se barricade désormais dans son palais. Comme lui, il désire l'impossible. Ni l'adhésion à son projet, ni l'adhésion à sa réforme ne sont de ce monde, mais il fera comme si – à croire qu'Emmanuel Macron se trompe de peuple : il croit possible de gouverner la France indépendamment des Français, indépendamment de la fureur qu'il fait naître en eux.
Oui, Emmanuel Macron volera franchement deux ans de vie à tous les Français. La colère et le dégoût comme seul programme politique : quel temps perdu, il y avait pourtant tant à faire !
L'intersyndicale donne rendez-vous jeudi pour la motion de censure populaire. Nous parlerons de votre réforme au passé, car ce n'est qu'une question de jours avant que vous ne reculiez enfin. Malgré vos efforts, personne ne se laissera envahir par le dégoût. Chacune de vos paroles est un antidote à l'impuissance et à la résignation. Le désir de battre Emmanuel Macron et sa réforme est devenu contagieux.
Le jour où j'ai reçu les syndicats d'EDF qui m'ont fait part de leur dépit face à l'absence d'ouverture au dialogue du Gouvernement, le président Macron était dans un bar de nuit à Kinshasa. Quel décalage !
Ne vous étonnez pas que les Français n'adhèrent pas à votre réforme, puisque le président Macron lui-même, il y a trois ans, la critiquait avec virulence. N'a-t-il rien retenu de la crise des gilets jaunes ?