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Au début de l'examen du projet de loi sur les retraites, nous avons parlé de déni de démocratie. Depuis, le Gouvernement a usé de toutes les manœuvres possibles pour contourner et contraindre le débat parlementaire, pour tordre les procédures.
En réalité, rien ne vous obligeait à recourir à l'article 49, alinéa 3, de la Constitution. Le courage, le respect des institutions comme de vos engagements auraient dû conduire au vote. Nous voulions voter – même les groupes de la majorité le souhaitaient. Ce vote, vous l'auriez très probablement perdu ; mais c'est la règle en démocratie !
…vous n'avez proposé qu'un semblant de concertation aux organisations syndicales, ajoutant au déni de démocratie politique un déni de démocratie sociale.
Madame la Première ministre, nous vous avons proposé une porte de sortie : retirer votre projet et nous remettre au travail. Aujourd'hui, je veux vous dire notre inquiétude. Nous voyons un pays qui se déchire, des institutions bloquées et une démocratie en danger.
Je pense bien sûr à l'article 11. Le référendum aurait peut-être permis d'éviter de tomber dans cette nouvelle crise politique qui prouve que depuis les gilets jaunes, aucune leçon n'a été retenue par l'oligarchie. En démocratie, il n'est pas honteux de reculer face à la volonté du peuple. En recourant au 49.3, c'est précisément elle que vous tentez de forcer. Mais il est trop tard, madame la Première ministre. Quelle que soit l'issue du vote de ce jour, vous aurez échoué : échoué à convaincre la représentation nationale, mais surtout, et c'est finalement cela qui compte, échoué à convaincre les Français. Si votre bruta...
Nous voici à quelques minutes d'un vote décisif. Je m'adresse à vous, chers collègues de tous bords. Votre intégrité de parlementaires n'est-elle pas heurtée par les marchandages en provenance de l'Élysée ? Comment tolérez-vous la menace d'une dissolution dès lors que le Président de la République cherche à vous convaincre ? Acceptez-vous de participer ainsi au délitement de notre démocratie ? Nous savons tous ici, sauf ceux qui sont de mauvaise foi, qu'une motion de censure n'est pas un programme commun, ni une volonté de gouverner ensemble.
Dans toutes les autres démocraties, les grandes coalitions se forment autour d'un projet commun, …
et voté au Sénat, où la droite détient la majorité absolue. Le texte de la commission mixte paritaire a été voté par le président Olivier Marleix. À ceux qui affirment, de part et d'autre de cet hémicycle, que la CMP serait une vision dégradée de la démocratie, je réponds : quelle honte !
Les Français avaient pourtant joué le jeu. Avec des syndicats unis, ils manifestaient pacifiquement depuis des semaines, faisaient grève et perdaient des jours de salaire au moment même où les prix explosent. Avec ce 49.3, Emmanuel Macron souffle à l'oreille du pays un raisonnement dangereux : en démocratie, pour être entendu, la démocratie ne suffit plus.
Que reste-t-il alors ? Le forcené de l'Élysée dégoupille une grenade et bouche toutes les issues. Il ne laisse au peuple aucune porte de sortie. Il porte l'entière responsabilité d'une explosion de colère. En démocratie, pourtant, le peuple est le seul souverain. Si Emmanuel Macron voulait réparer le pays, il pourrait annoncer un référendum ou une dissolution ,
Certains orateurs parlent de l'engagement de la responsabilité du Gouvernement comme d'un déni de démocratie,…
…mais à mon sens, c'est plutôt le comportement des oppositions, dans les mots comme dans les actes, qui frise le déni de démocratie.
La réforme des retraites voulue par le Président de la République quoi qu'il en coûte à la démocratie est un coup de force politique. Elle n'est pas seulement un impôt sur la vie de celles et de ceux qui n'ont que leur force de travail pour vivre ; elle symbolise comme jamais auparavant sa pratique solitaire du pouvoir qui pervertit la démocratie, dont elle rend possible la transformation en son contraire, et impose ses volontés sans discussion, avec arrogance et mépris. Mépris du débat parlement...
…mépris de l'intelligence des citoyens quant à leur propre avenir, mépris de l'exigence de transparence, de sincérité et de vérité. Quoi qu'il en coûte à la démocratie, le Président de la République a acculé votre gouvernement et la majorité complice à élever le mensonge, les « vérités alternatives », la falsification des chiffres et la dissimulation des faits au rang d'arguments irréfutables, de réalités indiscutables, d'expertises irréfragables.
Quoi qu'il en coûte à la démocratie, le Président de la République a imposé cette réforme au cœur d'une crise sociale longue de cinq ans : après la crise des gilets jaunes qui a révélé l'asphyxie entraînée par l'injustice fiscale, après la crise du covid qui a montré la démesure du mythe libéral, puis la guerre en Ukraine qui a mis en lumière les revers d'une mondialisation anxieuse, vous aggravez, en pleine crise de la vie chère, ...
Quoi qu'il en coûte à la démocratie, vous promettez une retraite minimum à 1 200 euros qui n'a jamais existé, créant la confusion et le mensonge. « En même temps », vous remettez le paternalisme politique à l'ordre du jour, en considérant depuis des semaines que les Français n'ont rien compris à votre réforme alors qu'en réalité c'est vous qui n'avez rien compris et qui ne comprenez plus les Français.
Quoi qu'il en coûte à la démocratie, vous persistez et vous signez dans l'hémicycle. À la brutalité des fins correspond aussi la brutalité des moyens. Vous n'avez renoncé à aucun détournement de procédure et – disons-le – à aucun abus de pouvoir procédural : après avoir choisi un projet de loi de financement rectificative de la sécurité sociale,…
Madame la Première ministre, la démocratie expéditive est à la démocratie ce que la justice expéditive est à la justice. Ce coup de force démocratique est une énième manifestation du dédain pour l'institution et les oppositions parlementaires, caractéristique de votre méthode. Quoi qu'il en coûte à la démocratie, vous abolissez la séparation des pouvoirs. Songez-y, l'Assemblée nationale aura à peine débattu et n'aura, en définitive, jama...
Quoi qu'il en coûte à la démocratie, le Président de la République ignore de façon coupable les circonstances de son élection, et vous-même méprisez le parlementarisme de fait issu des urnes et l'exigence de démocratie continue des Françaises et des Français. Au diable les « si nécessaires » discussions sur la place du travail dans nos vies, les inégalités sociales et la précarité, l'emploi des seniors, l'égalité professionnelle en...