Interventions sur "textile"

19 interventions trouvées.

Photo issue du site de l'Assemblée nationale ou de WikipediaMarie-Agnès Poussier-Winsback :

Et en matière de qualité, nous n'avons pas à rougir : la France était encore il y a peu un pays d'excellence, avec des bassins de production importants dans les Vosges, en Alsace, dans le Nord ou encore en Auvergne-Rhône-Alpes. Aujourd'hui encore, Paris rayonne mondialement comme capitale de la mode et pourra rayonner de plus belle – c'est notre conviction – en montrant le chemin d'une industrie textile adaptée aux enjeux du XXIe siècle, alliant montée en gamme et respect de l'environnement. C'est pour y parvenir et pour retrouver le savoir-faire de nos productions de vêtements de qualité, accessibles à tous, que nous présentons cette proposition de loi. Nous nous réjouissons de l'intérêt qu'elle suscite dans l'opinion publique – je voyais ce matin de nombreux jeunes, place...

Photo issue du site de l'Assemblée nationale ou de WikipediaCharles Fournier :

Camaïeu, Kookaï, San Marina, Pimkie, voilà les noms des dernières victimes du néolibéralisme roi qui, dans la fast fashion, a trouvé une de ses incarnations les plus désastreuses. Dans l'industrie textile, après l'hémorragie de la production, c'est au tour du secteur de la vente. Les enseignes françaises ferment les unes après les autres, mises à genoux par la concurrence de la fast fashion qui inonde des marchés en ligne échappant à l'essentiel des normes. Fléau écologique et social, la mode éphémère est l'illustration caricaturale de ce que la mondialisation dérégulée, la défiscalisation...

Photo issue du site de l'Assemblée nationale ou de WikipediaCharles Fournier :

...le avancée dans la lutte contre la fast fashion, même si nous n'aurions pas eu la même approche que vous. Nous considérons que, face au marché dérégulé, nous devons intervenir pour limiter les quantités importées et mises en vente à un niveau soutenable socialement et écologiquement. En ce sens, nous proposons des amendements visant à instaurer des quotas dégressifs sur nos importations de textile. Vous proposez de réguler la fast fashion grâce au système de la responsabilité élargie des producteurs (REP), en instituant des pénalités et des primes, et en interdisant la publicité. Nous identifions quatre conditions pour rendre le texte plus efficace. La première est de garantir qu'il cible toute la fast fashion. Il faut s'attaquer aux pratiques de Shein et de Temu, mais égale...

Photo issue du site de l'Assemblée nationale ou de WikipediaCharles Fournier :

... à la production locale vertueuse. Car, au-delà de ce texte, les questions fondamentales auxquelles nous devons répondre sont les suivantes : qu'avons-nous besoin de produire et comment voulons-nous produire nos vêtements à l'avenir ? J'ai engagé un tour de France de la réindustrialisation réellement verte. J'en rencontre des chevilles ouvrières partout : Les Nouvelles Grisettes, une manufacture textile de Montpellier, la Cité de la chaussure dans la Drôme, Les Tissages de Charlieu ou la marque de jeans 1083, qui mise sur un triptyque proximité-circularité-coopération. Disons-le sans détours : il nous faut des règles de protectionnisme de transition, le temps que les normes écologiques et sociales progressent partout dans le monde. Ce n'est pas un protectionnisme de repli car il n'exclut pas la...

Photo issue du site de l'Assemblée nationale ou de WikipediaÉdouard Bénard :

... etc. Ainsi, au Bangladesh, les travailleurs de l'industrie de la mode sont payés 83 euros par mois en moyenne, alors que le salaire minimum vital est estimé à 497 euros – sans parler des conditions imposées aux ouvriers, dont le temps de travail peut atteindre dix-huit heures par jour et qui sont exposés à des produits chimiques dangereux, voire mortels. Sur le plan environnemental, l'industrie textile est responsable de 10 % des émissions mondiales de CO2 – soit davantage que l'ensemble des vols et des trajets liés au transport maritime international –, sans compter ses impacts multiples sur l'environnement en matière de pollution des sols et des eaux. Un rapport de l'Inspection générale de l'environnement et du développement durable a récemment dressé le constat alarmant de l...

Photo issue du site de l'Assemblée nationale ou de WikipediaJean-Louis Bricout :

Tissage, broderie : à l'évocation de ces mots, nombreux sont les territoires qui convoquent le passé glorieux du textile français. C'est le cas chez moi, dans le Saint-Quentinois, à Bohain-en-Vermandois, commune dont je fus maire. Ces riches heures ont mené le nord de l'Aisne aux plus hautes marches de la renommée nationale et internationale. Nos étoffes de laine, de coton, de soie, articles textiles de haute qualité, s'exportèrent dans toutes les régions du monde. Il en est de même pour nombre d'autres endroits, ...

Photo issue du site de l'Assemblée nationale ou de WikipediaJean-Louis Bricout :

…et parce que la disparition, le 1er janvier 2005, du système des quotas dans le commerce international des textiles a accéléré la concurrence déjà féroce entre pays producteurs.

Photo issue du site de l'Assemblée nationale ou de WikipediaJean-Louis Bricout :

Bravo aux chantres de la dérégulation : l'industrie textile a été sacrifiée dans un combat perdu d'avance face à une concurrence déloyale.

Photo issue du site de l'Assemblée nationale ou de WikipediaJean-Louis Bricout :

...ie de la mode, sont en pleine croissance. Il nous faut donc nommer les responsables pour mieux combattre leurs pratiques déviantes : production à très bas coûts ; conditions de travail indignes ; sous-traitance peu éthique ; cultures intensives, très polluantes, et gourmande en eau pour ce qui est du coton ; matières premières souvent non renouvelables et pétrosourcées ; transformation des pièces textiles nécessitant un recours massif à des produits chimiques ; publicité à outrance et hypermarketing aliénant. Voilà de quoi les marques de fast fashion sont le nom ! C'est tout l'intérêt de cette proposition de loi salutaire : il nous faut créer des outils pour lutter contre les achats compulsifs. Madame la rapporteure, vous proposez, en préambule, de définir la fast fashion. Les marq...

Photo issue du site de l'Assemblée nationale ou de WikipediaHuguette Tiegna :

...nnées avec l'émergence de la fast fashion ou mode éphémère, segment de l'industrie vestimentaire qui se caractérise par le renouvellement très rapide des vêtements proposés à la vente, à des prix défiant toute concurrence. Peu coûteux, ces produits ? Tout dépend du point de vue où l'on se place, car les impacts environnementaux et sanitaires de la mode éphémère sont écrasants. L'industrie textile fait partie des plus polluantes au monde : son empreinte carbone est estimée à 1,2 milliard de tonnes de CO2, soit environ 10 % des émissions mondiales de gaz à effet de serre. Si nous n'agissons pas, ces chiffres ne cesseront de croître, allant à l'encontre de nos ambitions écologiques. Nous devons ouvrir les yeux sur notre modèle économique et notre modèle de consommation – de ...

Photo issue du site de l'Assemblée nationale ou de WikipediaAntoine Villedieu :

Il nous est demandé d'examiner un texte qui vise à réduire les conséquences environnementales de l'industrie textile. Pour rappel, la France a été, dans son histoire, une grande nation de l'industrie textile. Cela remonte à très longtemps, puisque cette industrie s'est par exemple développée dès le XIe siècle dans la ville de Maubeuge. Pourtant indispensable pour subvenir aux premières nécessités de l'homme, elle a été quasiment réduite à néant dans notre pays par les politiques menées par...

Photo issue du site de l'Assemblée nationale ou de WikipediaAlma Dufour :

Au Bangladesh, les émeutes des ouvriers du textile ont déjà fait plusieurs morts, dans le silence assourdissant des grands médias. Voyez-vous, on préfère lancer des polémiques sur les crop tops ou les abayas plutôt que sur ceux qui les fabriquent. Ces gens qui n'existent pas dans les publicités vantant la liberté acquise au prix de leur esclavage ou le confort trouvé au prix de leur souffrance, ces gens qui fabriquent une grande partie des...

Photo issue du site de l'Assemblée nationale ou de WikipediaAlma Dufour :

... que j'ai compris il y a quelques années, quand votre politique m'a fait rejoindre les gilets jaunes : le changement climatique, c'est la lutte des classes. Nous avons atteint un stade critique de notre système économique : plus nous consommons, plus nous détruisons des emplois en France. Depuis cinquante ans, de nombreux collègues l'ont rappelé, 375 000 emplois ont été détruits dans l'industrie textile. Dans ma circonscription, Elbeuf, la ville aux cent cheminées, ne s'est jamais relevée de la disparition de ses usines textiles. Le taux de chômage y frise les 30 % et nombreuses sont les anciennes ouvrières qui touchent à peine 600 euros de retraite.

Photo issue du site de l'Assemblée nationale ou de WikipediaAlma Dufour :

D'autre part, en ne touchant qu'à une fraction du problème, celle qui concerne Shein, vous ne changerez pas le tableau de désolation que j'ai décrit. Le secteur textile n'a pas attendu Shein pour surproduire, exploiter et délocaliser. C'est toute l'industrie qu'il faut révolutionner, en instaurant un malus environnemental progressif mais ambitieux, fondé sur l'affichage.

Photo issue du site de l'Assemblée nationale ou de WikipediaEmmanuelle Ménard :

Pour les commerçants comme pour les industriels français, les plateformes de commerce en ligne telles que Shein sont un véritable fléau, tant la concurrence qu'elles imposent est problématique : ces plateformes sont abreuvées chaque année par des dizaines de milliers d'articles, proposés à des prix défiant toute concurrence. De ce fait, l'industrie textile française est en danger, alors qu'elle compte encore 2 500 entreprises et emploie 32 000 salariés, rien qu'en France. Les chiffres sont éloquents : en 2022, les Français ont consommé 3,3 milliards de vêtements, chaussures et articles de linge de maison, soit une cinquantaine de pièces neuves par an et par Français ; dans les années 1980, c'était deux fois moins. La proposition de loi s'attaque a...

Photo issue du site de l'Assemblée nationale ou de WikipediaMaud Gatel :

Les chiffres donnent le vertige. Plus de 100 milliards de vêtements sont produits par an dans le monde, soit 80 % de plus qu'il y a quinze ans. Cela représente quarante-huit pièces par an pour le Français moyen. L'industrie textile émet 4 milliards de tonnes de CO2, soit 8 % des émissions de gaz à effet de serre mondiales. 240 000 tonnes de microparticules de plastique sont relâchées dans les océans à cause du lavage des vêtements, soit l'équivalent de 24 milliards de bouteilles en plastique, avec des conséquences irréversibles pour la biodiversité. Quant aux conditions de travail de celles et ceux qui fabr...

Photo issue du site de l'Assemblée nationale ou de WikipediaMaud Gatel :

...end aussi responsabiliser les différentes parties prenantes, aussi bien les vendeurs, en régulant des pratiques non conformes aux règles de la concurrence et à notre feuille de route écologique, que les consommateurs, en les mettant face aux conséquences réelles de leurs achats, tout en les encourageant à une consommation locale et durable. La mode jetable aggrave l'empreinte environnementale du textile. Elle est une très grande consommatrice d'eau. À cause d'elle, des tonnes de vêtements terminent leur vie sur les plages du Ghana. Outre la surproduction qu'elle entraîne par la publication de milliers de nouvelles références chaque jour, cette pratique est aussi l'un des premiers contributeurs à la pollution plastique, donc à la destruction de la biodiversité. C'est pourquoi le groupe Démocrate ...

Photo issue du site de l'Assemblée nationale ou de WikipediaStéphane Delautrette :

...ment ont disparu dans notre pays. Le principal responsable de ce désastre est aujourd'hui bien identifié : l'ultrafast fashion. Ce modèle, basé sur le renouvellement constant des collections et une stratégie marketing poussant à la surconsommation de vêtements, s'est imposé depuis une dizaine d'années dans notre pays, au mépris de nos normes environnementales et sociales. La production de textile à prix bas a en effet des conséquences désastreuses sur le plan environnemental. Elle est une source de pollution des milieux aquatiques du fait des produits chimiques et des déchets plastiques. Par ailleurs, ces enseignes recourent massivement à l'avion pour exporter leurs produits vers l'Europe, alors même que ce mode de transport est vingt fois plus polluant que le bateau. L'impact social du s...

Photo issue du site de l'Assemblée nationale ou de WikipediaAntoine Vermorel-Marques :

Je viens vous parler de ce petit coin de France où je suis né, la belle région roannaise. Chez nous, on tisse, on maille et on habille depuis plus de deux cents ans. Être roannais, c'est avoir le textile dans le sang. Rectilignes, circulaires ou numériques, nos métiers à tisser ont produit deux siècles d'histoire et habillé le monde entier. Pour nous, fabriquer français, produire français, c'est préserver notre histoire. L'histoire d'une ville, Roanne, aux cent cheminées ; l'histoire d'une ville qui fait vivre 10 000 ouvriers du textile au début du siècle dernier ; l'histoire d'une ville chantée...