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Nos invitées l'ont dit : la France est particulièrement performante pour faire réussir les élèves des classes sociales supérieures. En revanche, on voit combien les inégalités sociales et les inégalités scolaires sont intimement liées et combien elles ont tendance à s'accentuer alors même que l'école publique devrait être un pilier de notre pays. Depuis quelques années, les dispositifs destinés à opérer ce tri social se multiplient. Je pense à la réforme des lycées professionnels, à la réforme du bac, à la sélection au moyen de Parcoursup, mais aussi par l'instauratio...
...ppelons-le, ce métier n'attire plus. Je suis convaincue que, si l'accent n'est pas mis sur l'orientation et l'accompagnement des élèves, ainsi que sur la revalorisation des enseignants, la création de groupes de niveau au collège n'aura pas de grands effets sur l'apprentissage des élèves. Pourtant, le rôle de l'école est bien de garantir l'égalité des chances ; elle doit contribuer à effacer les inégalités sociales. Ma question porte plus précisément sur l'apprentissage de la lecture, qui est un moyen, dès le plus jeune âge, de réduire ces inégalités. La maîtrise de la lecture est essentielle, car elle garantit le bon apprentissage des autres matières. Or, nous le savons, un enfant qui vit dans un milieu moins favorisé arrive à l'école avec un bagage lexical beaucoup moins important. En janvier de...
Je poserai deux questions. La première s'adresse plutôt à la sociologue et la seconde aux syndicats, mais vous pourrez y répondre comme vous voudrez. Il me paraît important de revenir sur les groupes de niveau qui seront instaurés à la rentrée prochaine en mathématiques et en français dans les classes de sixième et de cinquième. Les inégalités sociales à l'école sont réelles. Comme le montre la dernière étude Pisa (Programme international pour le suivi des acquis des élèves), les résultats des élèves français sont fortement corrélés à leur niveau social. Pourquoi donc créer des groupes de niveau, si ce n'est pour mener une politique de tri social ? Nous nous y opposons fermement et je crois que les intervenantes partagent notre opinion...
S'il est un objectif qui doit tous nous rassembler au-delà des postures politiciennes, c'est bien celui de la poursuite de la lutte contre les inégalités de destin, priorité des politiques éducatives de la majorité présidentielle depuis 2017. La lutte contre le tri social fait partie de mes combats personnels depuis toujours. À ce titre, je salue la fermeté que vous avez manifestée il y a encore quelques instants pour le refuser ainsi que votre respect de l'école publique. Nous soutiendrons ces orientations. Refuser le tri social, c'est favoriser...
Je partage les inquiétudes de mes collègues quant au choc des savoirs voulu par Gabriel Attal et au renforcement des inégalités qu'entraînerait mécaniquement la création de groupes de niveaux, mais je souhaite vous alerter sur un autre type de tri social, un tri à bas bruit, qui passe inaperçu : celui qui affecte les élèves des territoires ruraux. Dans mon département des Alpes-de-Haute-Provence, plus de la moitié des élèves doivent faire un choix dès l'entrée au lycée : soit partir en internat – ce qui peut être une bon...
...at plus fort en Seine-Saint-Denis, si des progrès ont été observés dans l'exercice des missions essentielles de l'État – la justice, la sécurité publique et même la santé –, la régression est totale s'agissant d'un secteur : l'école. En croisant les IPS et les évaluations, on constate que ce département doit se contenter d'une pauvre école pour de pauvres gens. Non seulement l'école reproduit les inégalités sociales, mais elle les creuse – vous trouverez toutes les données objectivées dans le rapport d'information déjà cité. Êtes-vous prête à entendre les syndicats, unanimes, et les nombreux élus et députés de ce département qui réclament un plan d'urgence, tel que celui qui avait été lancé en 1998 – certes, c'est un peu ancien – et qui avait produit des résultats ? Êtes-vous prête à étudier la pos...
J'aimerais tout d'abord que vous nous disiez quelles solutions pourraient être déployées à court terme pour réduire les inégalités face à la lecture et que vous nous donniez votre avis sur l'exemple des pays scandinaves qui font débuter son apprentissage à l'âge de 7 ans environ – méthode qui présente l'avantage de faire bénéficier l'élève d'une année supplémentaire pour enrichir notamment son bagage lexical, une compétence dont vous connaissez l'importance et qui représente souvent une difficulté et une faiblesse pour les e...
...dix-huit heures, le but étant de proposer à l'intérieur de l'établissement scolaire des activités sportives, culturelles et artistiques pour que le collège ne soit pas un lieu réservé uniquement à l'apprentissage. Au vu de la situation de trop nombreux jeunes, il est pertinent de transformer le collège en un lieu consacré encore plus pleinement à l'épanouissement de l'enfant et à la réduction des inégalités. Il faut précisément sortir de l'idée du tri social et proposer au sein du collège toutes les activités normalement considérées comme extrascolaires, nécessaires à la construction du jeune, en complément du temps scolaire. Cependant, il reste encore du travail pour pérenniser ce type de fonctionnement et l'étendre à d'autres collèges que ceux relevant du réseau d'éducation prioritaire, en lien a...
Je commencerai par vous dire, madame la ministre, que l'idée d'instaurer des groupes de niveau est un trompe-l'œil, qui produira l'exact inverse d'une réduction des inégalités. J'ai bien entendu que vous aviez perçu ses potentiels effets problématiques et que vous vous efforceriez de les limiter, mais ces groupes ne me semblent pas constituer un bon outil pour lutter contre les inégalités : ils contribueront au contraire à les aggraver. De manière peut-être un peu provocatrice,…