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Certains votes font figure de points de bascule. C'est le cas du vote de ce projet de loi sur l'immigration, qui se heurte à l'histoire longue de notre pays. Ce texte défigurerait la France.
Le droit du sol, depuis sa création en 1515, est un élément fondamental de notre histoire longue comme peuple de France : les personnes qui naissent dans notre territoire, si elles y ont vécu cinq ans, ont le droit de devenir françaises.
Telle est la longue histoire de la France qui vient aujourd'hui à notre rencontre, en raison des circonstances politiques qui ont donné naissance à ce texte, mais avant tout en interpellant nos consciences. Collègues, certains votes font figure de points de bascule. René Char écrivait que nous étions « en cours de chute ». L'examen de ce texte nous plonge dans un vertige comme seule l'histoire peut nous en faire éprouver. L...
Il n'est pas venu le jour où le pays cédera à la division, se tournera contre quiconque est différent et plongera dans une culture de la haine qui ne nous ressemble en rien. La France ne se reconnaît ni dans le reniement du droit du sol, ni dans le tri entre étudiants nationaux et internationaux, ni dans la préférence nationale, une idée qui se présente à nous comme une insulte à notre histoire commune. La France ne peut se reconnaître dans ce texte, pas davantage que les Français !
L'histoire longue vient à notre rencontre et nous appelle à prendre une décision à la hauteur de ce que nous sommes collectivement. Rejeter ce texte, c'est honorer notre histoire collective et nous porter à sa hauteur. Collègues, certains votes font figure de points de bascule. « Ose penser par toi-même », nous enjoint Emmanuel Kant.
Ayons, comme nous y invite ce grand philosophe, le courage de faire usage de notre entendement. Pensons et décidons en nous rappelant l'histoire longue de notre pays, éclairés par ces Lumières qui, même si elles donnent parfois l'impression de vaciller, ne cessent d'éclairer tant notre pays que l'humanité tout entière.
Quelle déchéance ! Quelle faute historique d'offrir ainsi un plateau d'argent à l'extrême droite, à l'heure de la fièvre populiste et fasciste qui gangrène nos démocraties. L'histoire nous regarde : cessez cette folie !
Certains soirs, notre vote compte plus que d'autres. Chers collègues, ce vote fait appel à votre conscience et marquera tant l'histoire de votre législature que celle de la République.
…et d'une histoire – celle de la République – qui nous oblige. Chers collègues, un texte consacré aux étrangers voté avec l'extrême droite, par l'extrême droite et pour l'extrême droite,…
Par-delà les oppositions légitimes et nécessaires à la démocratie, nous partageons un héritage, un serment, celui de préserver la République, son âme, son identité et ses valeurs : liberté, égalité, fraternité. M. le ministre de l'intérieur parlait tout à l'heure de la trahison supposée de la gauche. Vous avez quant à vous trahi cette histoire, ces valeurs républicaines et, en somme, la République elle-même, en trahissant les millions de Françaises et de Français qui n'ont élu puis réélu Emmanuel Macron que pour qu'il soit le gardien de ces valeurs.
et soumettant les étudiants étrangers à des restrictions discriminantes, alors qu'ils sont une source de rayonnement et d'influence de la France dans le monde. Pour la première fois de l'histoire de la V
mais notre capacité à préserver les valeurs, l'histoire et l'identité de la République, c'est-à-dire l'âme de la nation. Puissent ces voix en appeler d'autres. Chers collègues, nous avons toujours le choix : vous aviez le choix de retirer ce texte après la motion de rejet et de ne pas faire revenir par la fenêtre de la commission mixte paritaire un texte rejeté souverainement par la porte de l'Assemblée nationale.
Il est temps de nous souvenir des raisons pour lesquelles nous sommes ici, de l'histoire dont nous sommes les dépositaires et des valeurs qu'il nous appartient de défendre. Nous devons empêcher l'effondrement de la République et, in fine, de la démocratie, l'engloutissement du débat public sous les thèmes et les termes empoisonnés de la famille Le Pen. Collègues, réveillons-nous !
C'est l'histoire d'un gouvernement qui n'avait pas de majorité, pas de cap, pas de colonne vertébrale.
L'histoire d'une cheffe de gouvernement qui voulait sauver son poste, coûte que coûte, quoi qu'il en coûte à des millions d'étrangers qui fuient la guerre, la faim et le dérèglement climatique au péril de leur vie. C'est l'histoire d'un président qui s'est fait élire contre l'extrême droite et qui nous propose aujourd'hui de voter son programme.
La contrefaçon raciste n'est jamais préférée à l'originale. L'histoire nous regarde, chers collègues. N'ajoutez pas le déshonneur à la compromission et rejetez ce texte de la honte. Honte pour le Président de la République, élu pour faire barrage à l'extrême droite, honte pour notre pays et ses valeurs : le présent texte s'apparente à un tract du Front national, empruntant les mots de Jean-Marie Le Pen.
À celles et ceux qui s'étranglent devant cette reddition : ne sauvez pas que votre honneur, refusez l'abîme. Nos nombreux désaccords persisteront mais le maintien d'une dernière digue, d'un dernier rempart face à une idéologie mortifère qui fait de l'étranger la cinquième colonne, devrait nous conduire au même vote. L'histoire enseigne qu'avant de rejeter l'autre, de lui fermer la porte, son humanité lui a été déniée. Telle est de facto la menace à laquelle nous faisons face.
Mes chers collègues, je vous le dis solennellement : vous allez écrire ce soir une page de notre histoire, l'histoire d'un pays qui, en ce 19 décembre, pourrait renoncer à ses valeurs humanistes et basculer vers le pire. Ne faites pas cela !
Ce texte marque un tournant mais, ne nous racontons pas d'histoires, n'en racontons pas aux Français, tout cela ne suffira pas. Il ne faut pas mentir aux Français : la portée de cette loi demeurera limitée par les nombreux verrous juridictionnels qui organisent notre impuissance.
C'est une première dans l'histoire de cette assemblée qui s'est muselée volontairement.