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...ut, vous faites subir aux Français. Vous subissez l'inflation qui vient avant tout de votre soumission à un modèle économique mondialiste qui a aggravé les dépendances de la France. La preuve ? Le déficit commercial qui va chaque mois de record en record. Vous subissez la crise énergétique, démarrée dès septembre 2021, que vous faites payer aux Français par leur facture, par leur impôt et par la dette. Vous subissez le chômage de masse ; vos opérations de communication ne masquent pas les 5,4 millions d'inscrits à Pôle emploi. C'est juste 400 000 de moins qu'en 2017. Vous subissez la dette, cherchant sans doute à battre le record de 600 milliards supplémentaires en cinq ans. À ce titre, monsieur Le Maire, respectez les Français, ne leur faites pas l'insulte de parler d'un budget « à l'euro p...
...l'ubérisation de notre économie et l'appauvrissement des salariés. Sous l'effet de votre politique, la productivité, élément fondamental pour notre modèle social, s'est effondrée : depuis 2017, la productivité stagne en France alors qu'elle a progressé de 5 points pour l'ensemble des pays de l'OCDE – l'Organisation de coopération et de développement économiques. Sérieusement, quel échec ! Sur la dette, un plan d'économie conséquent est plus que nécessaire. Je pense par exemple à la baisse de notre contribution à l'Union européenne. Autre source d'économie, une politique d'immigration beaucoup plus ferme et surtout beaucoup plus juste ; nos compatriotes, et surtout les plus modestes, ne consentent plus à ce que notre système social soit fragilisé, voire obéré, par la prise en charge de centaine...
...n est rien et ce projet de loi de finances pour 2023 se révèle terriblement décevant, risquant même de plomber le quinquennat tout entier. Il ne fait que nous confirmer que le Gouvernement navigue à vue, qu'il subit les événements sans savoir où aller. Le Gouvernement se révèle incapable de tourner la page de cinq années désastreuses pour nos comptes publics : nos finances sont exsangues et notre dette est en train de devenir un fardeau insoutenable. Pour rappel, en 2017, le candidat Emmanuel Macron promettait de réaliser 60 milliards d'euros d'économies en cinq ans, de ramener les comptes publics à l'équilibre, et de supprimer 120 000 postes de fonctionnaires. Six ans plus tard, la dépense publique a dérapé dans des proportions record, notre niveau d'endettement est plus préoccupant que jamai...
...te majorité : elle figure désormais au dernier rang de celles-ci, alors que les comptes passent dans le rouge, et même au rouge écarlate. La France affiche un taux de dépenses record, mais les dépenses courantes vont encore augmenter de 62 milliards d'euros, et 11 000 fonctionnaires supplémentaires vont être recrutés. La France fait partie du quinté des pays les plus endettés d'Europe, avec une dette qui dépassera bientôt les 3 000 milliards d'euros, tandis que notre déficit se creusera encore de 155 milliards. Au total, un tiers de nos dépenses sont désormais financées par la dette, donc par les générations futures. La charge de la dette tutoie les 60 milliards d'euros et va devenir le premier budget de l'État après l'éducation nationale. Au moment même où les taux d'intérêt remontent, voir...
Monsieur le ministre, ce n'est vraiment pas de gaieté de cœur que nous prêchons dans le désert en vous alertant, budget après budget, sur la dérive de nos comptes publics et le montant faramineux de notre dette. Dans l'opposition, nous n'avons pas attendu ce week-end pour tirer la sonnette d'alarme. Le problème c'est que la France est dans une situation de surendettement chronique. Le problème, c'est que la réduction de notre dette est repoussée à 2027, autant dire aux calendes grecques, alors que la remontée spectaculaire des taux d'intérêt rend notre désendettement impératif. Le problème, c'est que...
...islateur. Ce budget pour 2023 s'inscrit dans un temps long, qui prend son origine en 2017. Votre objectif d'alors était un redressement des comptes publics. Ce redressement, à force de volonté, de persévérance, de croissance et de travail, a été opéré, et la trajectoire des finances publiques était sur la bonne voie. En 2020, avant la crise de la covid, nous étions même sortis des procédures d'endettement excessif lancées par Bruxelles.
...ce à ce sérieux budgétaire que nous avons pu mettre en œuvre, en 2020, le « quoi qu'il en coûte » pour faire face aux conséquences désastreuses et annoncées de la crise sanitaire, en protégeant les Français, leur santé et notre économie. C'est un mouvement que nous devons poursuivre. Le groupe Démocrate est attaché au rétablissement des comptes publics et, dès 2007, François Bayrou faisait de la dette un sujet de débat public en alertant sur le danger qu'elle représentait. Mais les crises en cours ou à venir sont sérieuses : la guerre en Ukraine, sur notre continent ; la crise énergétique qui se profile ; la crise environnementale que nous devons prendre à bras-le-corps. Toutes ces crises, majeures nous font penser que l'année 2023 sera extrêmement rude et que les années suivantes doivent êtr...
...s politiques publiques, assuré par l'impôt. Cela, le Président de la République ne l'a jamais exposé aux Français. C'est pourquoi il est essentiel d'organiser un référendum sur cette question de société. Votre si chère théorie du ruissellement n'a pas fonctionné : en témoigne non seulement le pouvoir d'achat des Français, qui n'a pas attendu la guerre en Ukraine pour s'éroder, mais également l'endettement de la France, qui devra lever plus de 270 milliards sur les marchés en 2023, un bien triste record ! Le 26 septembre, Bruno Le Maire disait que la France était, je le cite, « à l'euro près », afin de justifier l'absence d'investissements dans les secteurs stratégiques et les services publics, et d'éviter tout soutien supplémentaire aux ménages les plus modestes. Permettez-moi de vous dire q...
..., dans les réseaux de transports – dans tout ce qui construit un espace commun et favorise l'égalité. Pour avoir rencontré presque tous les maires de ma circonscription du Cher, pour avoir visité les deux hôpitaux publics les plus importants du département et échangé avec la communauté hospitalière, je peux affirmer que vos choix d'austérité, assis sur le dogme de la maîtrise du déficit et de la dette financière, qui agit comme une camisole, ne feront qu'attiser la colère et hâter le dépérissement du service public. Nous venons d'apprendre que le service de pédiatrie de l'hôpital de Bourges, l'hôpital de référence dans le département, risque de fermer. Manifestement, ces textes budgétaires ne répondent pas à l'urgence climatique, non plus qu'ils ne servent le redressement de l'industrie, ni l...
... s'inscrit dans votre logique de réduction des marges de manœuvre des élus locaux : c'est un nouvel avatar des contrats de Cahors, qui furent un échec. Pourquoi voulez-vous rétablir une tutelle des collectivités locales, alors qu'elles dégagent un excédent de fonctionnement ? Cet excédent leur permet d'avoir un taux d'autofinancement élevé et de ne pas peser sur les déficits publics. En outre, la dette publique locale représente une faible part du PIB – inférieure à 10 % – et en déclin selon vos prévisions. C'est un non-sens. J'espère que le rejet de cet article à une très large majorité de la commission des finances incitera le Gouvernement à renoncer à ce funeste projet. En second lieu, vous poursuivez le démantèlement de la fiscalité locale, en supprimant la CVAE et la taxe d'habitation. En...
...ais les alliances de circonstances ne constituent pas une solution alternative ni ne fondent une politique ; elles forment une minorité de blocage à laquelle nous opposons notre responsabilité et notre cohérence politique. Face aux défis immenses auxquels sont confrontés les Français, il existe quatre grandes familles de solutions : nier la contrainte des finances publiques et continuer à nous endetter sans limites – ce n'est pas notre choix ; diminuer le niveau de protection des Français face à l'inflation – ce n'est pas notre choix ; augmenter massivement les impôts – ce n'est pas notre choix ; maîtriser les dépenses et continuer à baisser les impôts pour encourager l'activité et financer à la fois la protection des Français et le réarmement de l'État. C'est ce dernier choix que nous faison...
...nir sous les 3 % de déficit public en 2027, comme le prévoient ces textes, n'est pas une option – nous serons les derniers de la zone euro à y parvenir. Je le dis pour nos collègues de gauche : le seuil de 3 % n'est pas un diktat imposé de l'extérieur, mais un impératif que nous nous devons à nous-mêmes et que nous devons à nos enfants, au service de la protection de notre propre souveraineté. La dette d'aujourd'hui, ce sont les impôts de demain. Être sérieux, c'est refuser la double fatalité de l'endettement et des hausses d'impôts quand notre dette va franchir le cap symbolique des 3 000 milliards…
...irer une balle dans le pied. C'est d'ailleurs la première loi de programmation à s'inscrire dans un cadre organique rénové, d'initiative parlementaire, à l'issue de l'excellent travail mené par nos collègues Éric Woerth et Laurent Saint-Martin, auxquels je veux rendre hommage. Les partis extrêmes la rejettent, parce qu'ils considèrent que la contrainte financière n'existe pas et que l'on peut s'endetter à l'infini ; dont acte. Nous ne sommes pas d'accord. Quand on ne veut pas voir que l'on est malade, on ne prend pas sa température.