30 interventions trouvées.
« Protéger les Français et aller vers le plein emploi » : voilà le sous-titre de votre projet de loi de finances. Or, à sa lecture, nous ne pouvons que constater un abîme entre vos promesses et vos actes. Bien loin de la Renaissance, ce quinquennat s'ouvre dans une atmosphère de fin de règne. Votre budget ne montre qu'une seule chose : vous subissez, et surtout, vous faites subir aux Français. Vous subissez l'inflation qui vient avant tout de votre soumission à un modèle économique mondialiste qui a aggravé les dépendances de la France. La preuve ? Le déficit commercial qui va chaque mois de record en record. Vous subissez la crise énergétique, démarrée dès septembre 2021, que vous faites payer a...
...s de bon sens devraient être prises. Les Français les approuvent, les Français les attendent, les Français les espèrent : peines planchers, expulsion des délinquants étrangers, etc. Toutes ces mesures de bon sens non seulement apporteront la paix à nos villes et à nos campagnes, mais participeront aussi au rétablissement de nos finances publiques, tant l'insécurité nous coûte cher. Alors oui, le budget que vous nous présentez ce soir est conforme à votre politique : injuste, coûteux et à coup sûr inefficace. Quand on ne sait pas où l'on va, il est difficile d'y emmener les autres ; quand on subit l'actualité, difficile de se projeter ; quand on a un bilan désastreux, difficile de faire amende honorable et de changer de politique. Nous essaierons tant bien que mal durant les prochains débats – ...
Et chacun, ici, sur ses bancs, devra prendre position : résister ou accepter docilement le mépris de la représentation populaire ; résister ou accepter un budget bien éloigné de la réalité sociale et écologique du pays. En ce qui nous concerne, nous sommes clairs : nous utiliserons tous les moyens à notre disposition pour empêcher cette brutalité démocratique !
Chers collègues, le texte budgétaire que nous examinons peut se résumer en une formule simple : des cadeaux pour les grandes entreprises et les ultrariches, de la sueur et des larmes pour le peuple français. Votre budget prévoit en effet de poursuivre la politique de baisse des impôts de production. Elle n'a pourtant jamais démontré ses résultats. Vous avez déjà, au cours de la législature précédente, transformé le CICE en baisse pérenne de cotisations sociales pour les employeurs. Le rapport publié par France Stratégie à propos de ce dispositif est édifiant : on nous avait promis en grande pompe la création de 1...
La vérité, messieurs les membres du Gouvernement, ce n'est pas que vous voulez protéger les Français de la pression fiscale, mais que vous voulez protéger les plus riches en faisant peser les impôts sur le plus grand nombre, vous asseyant ainsi sur des dizaines de milliards d'euros pourtant disponibles pour un budget à la hauteur des urgences sociales et climatiques. Votre démarche est donc celle de l'appauvrissement de l'État. Vous le contestez, mais les chiffres sont têtus. Vous préparez la pire cure d'austérité que notre pays ait jamais connue. En effet, vous affichez une progression moyenne des dépenses publiques de 0,6 % par an en volume, alors que le taux de croissance devrait croître de 1,35 %. Vous m...
Et à ceux qui cherchent à faire accroire que si nous ne votons pas ce projet de loi de finances, nous n'aurons pas de budget du tout, rassurez-vous : le cas échéant, un nouveau texte sera déposé et examiné, et le Gouvernement sera alors contraint de davantage écouter les oppositions. Il est évident que nous aurons un budget au bout du compte.
Un autre budget est possible, un autre monde est possible, et nous marcherons pour qu'il advienne ce dimanche 16 octobre.
Le premier budget d'un quinquennat constitue normalement un moment crucial, qui acte une ambition politique et trace un chemin pour les cinq années qui suivent. Il s'accompagne, de surcroît, d'une loi de programmation, qui fixe le carnet de route et décline les points d'étape à suivre pour atteindre un objectif clair et, si possible, ambitieux. Ce premier budget de la législature aurait donc dû traduire une visio...
Ce budget ne répond pas non plus aux urgences que nous devons affronter dès aujourd'hui, alors qu'une inflation sans précédent depuis quarante ans mine le pouvoir d'achat de nos compatriotes. De la même manière, nos entreprises et nos collectivités sont étranglées par des prix de l'énergie devenus totalement fous, faute de volontarisme politique de la part du Président de la République. Pour le reste, ce ...
Monsieur le ministre, ce n'est vraiment pas de gaieté de cœur que nous prêchons dans le désert en vous alertant, budget après budget, sur la dérive de nos comptes publics et le montant faramineux de notre dette. Dans l'opposition, nous n'avons pas attendu ce week-end pour tirer la sonnette d'alarme. Le problème c'est que la France est dans une situation de surendettement chronique. Le problème, c'est que la réduction de notre dette est repoussée à 2027, autant dire aux calendes grecques, alors que la remontée sp...
...s, nous faire voler cet espace de débat qui est de droit. Aucun calcul politique ne peut ni ne doit s'exercer contre la démocratie ! Avec responsabilité, nous, députés Les Républicains, assumerons notre rôle d'opposition constructive, en rappelant nos accords – car il y en a – et en faisant entendre nos divergences, qui sont nombreuses. Si le Gouvernement nous offre l'occasion de contribuer à ce budget, alors notre groupe s'en saisira. Mais pour apporter une contribution, encore faut-il que le temps du débat soit respecté.
L'automne représente un temps fort du Parlement, avec les débats – nécessaires – autour du budget de la nation. Cette première loi de finances de notre nouvelle législature n'y fait pas exception. À l'heure où cet hémicycle va connaître de longs débats, il apparaît essentiel aux yeux du groupe Démocrate que ces débats soient équilibrés, proportionnés, raisonnés, intelligibles et – espérons-le – respectueux. Cette assemblée est inédite par sa composition. C'est le choix des Français et ce cho...
Tout change et rien ne change sur le fond. Après cinq années difficiles, marquées par la crise des gilets jaunes – un conflit social majeur comme la France n'en avait pas connu depuis très longtemps –, une crise sanitaire mondiale, une crise économique profonde, une inflation record qui étrangle les Français et le retour de la guerre en Europe, nous discutons du premier budget du second quinquennat du président Macron. Ses orientations et ses priorités demeurent sinistrement identiques à celles des cinq dernières années. Seul l'arrêt de l'économie en raison de la covid-19 vous a contraints à changer timidement et temporairement de cap. C'est regrettable. Nous n'en sommes malheureusement plus à mettre des qualificatifs sur votre politique de classe que l'on sait injust...
...pôts de production, l'un des plus élevés d'Europe, pénalise notre industrie et la désavantage par rapport à ses concurrents. Il nous faut donc agir sur ces impôts, sans oublier que, pour les entreprises, le premier problème reste le coût du travail ; il nous faudra également y apporter une réponse dans les prochaines années. La politique poursuivie vise une fiscalité rénovée et un État fort. Les budgets des ministères régaliens – ceux de la défense, de l'intérieur ou encore de la justice –, ainsi que celui de l'éducation nationale, poursuivent leur renforcement. Nous ne pourrons bâtir un avenir prospère pour notre pays sans un État fort et respecté. L'augmentation des budgets et des effectifs dans les ministères régaliens est indispensable, mais doit s'accompagner urgemment d'une modération de ...
...ort que s'il est agile et stratège. L'agilité nécessite de se départir de nos procédures trop longues, complexes et coûteuses, dues souvent à la prolifération de normes parfois contradictoires. Elle implique également de s'appuyer sur ceux qui savent faire, en recentrant l'action publique sur les missions clés pour réussir à les mener à terme efficacement. L'État doit également être stratège. Le budget pour 2023 poursuit la volonté puissante d'investir fortement dans la transition écologique pour faire de notre pays un acteur de pointe en la matière. L'été particulièrement cataclysmique que nous avons vécu, rappelle, s'il le fallait, l'urgence de poursuivre et d'accélérer la transformation de notre modèle économique pour répondre aux enjeux climatiques. La rénovation énergétique des bâtiments, ...
...es secteurs comme les travaux publics et le bâtiment dépendent grandement de la commande publique. Le fonds vert destiné aux collectivités, doté de 1,5 milliard d'euros, permettra d'accentuer leur investissement dans la transition écologique, ce que nous saluons. Toutefois, la hausse exponentielle des prix de l'énergie plonge les élus locaux dans une grande incertitude au moment de préparer leur budget pour 2023. Nous craignons que cette situation obère trop fortement les marges de manœuvre des collectivités et freine massivement leurs investissements. Notre groupe s'est donc beaucoup engagé, depuis le début de l'examen du projet de budget, pour instaurer un filet de soutien aux collectivités. Nous rappelons notre disposition à travailler avec le Gouvernement sur cette question, pour aboutir à ...
...tites et moyennes entreprises), et un coût pour la France, d'un montant de 8 milliards d'euros en deux ans. Puisque, nous dit-on, la France est à l'euro près, nous ne pouvons pas nous passer de ces 8 milliards d'euros. Cette somme représente trois fois plus que les aides publiques aux particuliers pour l'isolation des logements, quatre fois ce que demandent les hôpitaux publics pour boucler leur budget, huit fois ce que demandent les associations pour la lutte contre les violences faites aux femmes. Nous vous proposons, de notre côté, de nombreuses sources de recettes fiscales supplémentaires, en réduisant, en premier lieu, les niches fiscales néfastes au climat, comme le tarif réduit de l'électricité pour les aéroports, ou le tarif réduit du charbon pour les entreprises énergo-intensives. Nou...
Le budget que vous proposez pour l'hébergement d'urgence ne couvre même pas les augmentations de salaire des personnels consécutives à l'application du Ségur de la santé.
...ur réparer les cicatrices des divisions entre nos concitoyens. La loi de programmation prévoit de diminuer, sur cinq ans, les dépenses des collectivités de 10 milliards en euros constants : cette annonce est porteuse de funestes dangers. La suppression de la CVAE, l'absence de bouclier tarifaire pour protéger de la hausse du prix des énergies les collectivités ayant plus de 2 millions d'euros de budget, le refus d'indexer la DGF sur une inflation galopante : tout montre que le garrot posé depuis tant d'années continue d'être resserré. Il n'est ni sérieux ni protecteur de mettre en péril les communes – en tout cas, un grand nombre de communes. Nous en débattrons largement, vous le savez ; là non plus, n'oubliez jamais les messages que les Français envoient et la traduction dans les urnes de leu...
Avant tout, je tiens à saluer la démarche inédite dans laquelle s'est inscrite la préparation du budget, avec les dialogues de Bercy.