Interventions sur "vol"

19 interventions trouvées.

Photo issue du site de l'Assemblée nationale ou de WikipediaBertrand Petit :

... Par contre, elle permettra aux compagnies aériennes et à leurs actionnaires de continuer à faire des profits même lors des journées de mobilisation. C'est pour eux que cette loi est faite : pour faire gonfler encore les profits du transport le plus polluant, sur le dos de ceux qui travaillent. Le Gouvernement invoque la sécurité dans les aéroports, eu égard à l'accumulation de passagers dont le vol aurait été annulé. Or les compagnies aériennes sont prévenues en avance et ont le devoir d'informer les passagers des annulations, ce qu'elles ne font pas systématiquement. Bref, la proposition de loi est à la fois inefficace au regard de l'objectif qu'elle prétend atteindre et néfaste compte tenu des effets qu'elle provoquera sur les conditions de travail. Il va sans dire que, dans ces conditio...

Photo issue du site de l'Assemblée nationale ou de WikipediaVincent Thiébaut :

...s aériens et les autres travailleurs du secteur, soumis pour leur part à loi Diard, qui impose une déclaration individuelle préalable à la participation à un mouvement social. Depuis l'adoption de cette loi, en 2012, la prévisibilité des mouvements sociaux au sein du transport aérien a été considérablement améliorée : les compagnies peuvent bénéficier d'une gestion simplifiée et d'annulations de vol limitées ; les passagers peuvent être informés plus tôt d'une éventuelle annulation de vol, ce qui leur évite de se retrouver bloqués durant des heures à l'aéroport sans savoir s'ils pourront se déplacer – tel a été le cas lors des dernières grèves massives. Force est de constater que l'ensemble de ces améliorations ne sont pas possibles lors des grèves des contrôleurs aériens, lesquels exercent...

Photo issue du site de l'Assemblée nationale ou de WikipediaLisa Belluco :

Nous aurions pu cesser de promouvoir, notamment par la publicité, les compagnies aériennes et les vols moyen et long-courriers ; mettre fin à cette schizophrénie qui consiste à dire : « Prenez moins l'avion, soyez responsables » et, en même temps : « Prenez l'avion, consommez, voyagez ! » Nous aurions pu choisir de financer les infrastructures de transport en commun et les mobilités douces – nous en avons d'ailleurs discuté un peu plus tôt cet après-midi. Nous aurions pu choisir d'instaurer des t...

Photo issue du site de l'Assemblée nationale ou de WikipediaHubert Wulfranc :

...eur le ministre délégué, d'assouplir les règles du service minimum, mais la publication du décret n'interviendra qu'après la discussion du texte qui nous occupe. Par surcroît, ces assouplissements ne régleront pas le problème de fond, à savoir la possibilité de combiner obligation de déclaration et régime d'astreinte. Dès lors qu'un régime d'astreinte permet de garantir le respect du droit de survol du territoire national, la sécurité des personnes et des biens ou le maintien de liaisons assurant la continuité territoriale avec la Corse et les collectivités ultramarines, pourquoi prévoir une telle obligation ? Pourquoi instaurer ainsi un nouveau régime, que je qualifierais de « ceinture et bretelles », sinon pour servir les intérêts des grandes compagnies aériennes privées ? Bien évidemment...

Photo issue du site de l'Assemblée nationale ou de WikipediaDavid Taupiac :

Débutons par un constat : la France est le pays le plus survolé d'Europe. De cette position géographique découle une nécessité, celle de garantir un contrôle aérien efficace. C'est aujourd'hui le cas grâce à la modernisation engagée, qui permet à ce service public de combler son retard technologique. C'est surtout le cas grâce aux femmes et aux hommes qui exercent ce métier. Puisqu'il faut assurer à tout moment la continuité du survol du pays et sa sécurité,...

Photo issue du site de l'Assemblée nationale ou de WikipediaCharlotte Goetschy-Bolognese :

...vons constaté une difficulté à évaluer convenablement et concrètement l'impact de ces mouvements sur le transport aérien, ce qui nuit à l'exercice du service minimum et, in fine, aux compagnies et aux usagers. Il est pourtant indispensable d'assurer la continuité du service public. La loi Diard de 2012 prévoyait, pour l'ensemble des salariés, l'obligation de déclarer à leur employeur leur volonté de faire grève au plus tard quarante-huit heures avant ladite grève. Les contrôleurs aériens étaient jusqu'à présent exclus du dispositif. En conséquence, actuellement, un simple préavis de grève, même s'il n'est pas massivement suivi, peut avoir un impact très important sur le trafic en raison d'anticipations pessimistes. Les effets perturbateurs du mouvement social se font donc ressentir av...

Photo issue du site de l'Assemblée nationale ou de WikipediaCharlotte Goetschy-Bolognese :

Le texte vise à pallier ces manques en étendant l'obligation à l'ensemble du personnel des services de la navigation aérienne qui assurent des fonctions de contrôle, d'information de vol et d'alerte et dont l'absence serait de nature à compromettre directement la bonne réalisation des vols. Fruit de longues négociations avec l'ensemble des syndicats et d'auditions avec la direction générale de l'aviation civile, le texte nous semble équilibré. Il garantit la liberté d'exercer le droit de grève tout en fournissant une meilleure information à l'ensemble des acteurs concernés. Le g...

Photo issue du site de l'Assemblée nationale ou de WikipediaChristophe Barthès :

...s des services aériens de déclarer s'ils participent au mouvement de grève, comme c'est le cas dans les autres professions, et, comme ailleurs, ils devront déclarer s'ils y ont renoncé. Ce système est déjà appliqué à la SNCF. Révélation : le droit de grève ne semble pas y être entravé. La connaissance du nombre de grévistes et de nombre d'agents présents est élémentaire pour évaluer le nombre de vols pouvant être assurés et les annulations nécessaires. Le texte précise par ailleurs que ces informations seront couvertes par le secret professionnel, anonymisées auprès des syndicats et utilisées uniquement pour l'adaptation du trafic aérien. Le principal problème est qu'aujourd'hui, l'ignorance du nombre de grévistes contraint les compagnies aériennes à annuler des vols par prudence, et ce même...

Photo issue du site de l'Assemblée nationale ou de WikipediaChristophe Barthès :

...ur proche. Il s'agit de laisser des jeunes et des personnes âgées dormir la nuit dans des grands halls. Il s'agit de jeunes parents démunis de biberons d'avance et du travailleur qui souhaite rentrer chez lui après un déplacement professionnel. Non, ils ne vont pas mourir sur le trottoir mais ils apprécieront votre sollicitude. Je précise que les grévistes des services aériens n'expriment pas la volonté d'interrompre le trafic aérien et les compagnies ne peuvent pas le souhaiter non plus. La vocation d'une grève reste avant tout l'ouverture du dialogue social. Il est donc important de tout mettre en œuvre pour encourager les négociations, ce qui sera plus évident avec moins de recours aux réquisitions, chose en partie possible si les compagnies ont les moyens d'organiser le trafic aérien en ...

Photo issue du site de l'Assemblée nationale ou de WikipediaThomas Portes :

Deux ans de vie volés ne vous suffisent pas, monsieur le ministre délégué. Briser les corps et les esprits ne vous a pas rassasié. Vous ne voulez pas des travailleurs : vous voulez des domestiques corvéables et jetables !

Photo issue du site de l'Assemblée nationale ou de WikipediaThomas Portes :

Vous-même, monsieur le ministre délégué, en février 2023, vous évoquiez des pistes pour modifier le service minimum, allant jusqu'à mentionner la possibilité d'employer des bénévoles pour remplacer les travailleurs grévistes. Voilà ce que vous avez proposé : briser les grèves, comme le faisaient les patrons britanniques sous Margaret Thatcher ! Je m'adresse aussi à vous, collègues, en tant qu'ancien cheminot, un cheminot qui fut insulté, traité à l'époque par le ministre Attal de « gréviculteur ». Ce sont les salariés, par la grève, qui ont réalisé toutes les conquêtes soc...

Photo issue du site de l'Assemblée nationale ou de WikipediaThomas Portes :

Je le dis ici : celles et ceux qui se mobilisent par la grève sont la fierté du pays. À l'heure où la majorité présidentielle rêve de voir disparaître le droit de grève, il convient de rappeler quelques vérités. La grève trouve ses origines dès la Révolution française. Le droit de grève est un droit constitutionnel, proclamé par le Conseil d'État comme « un principe fondamental de notre temps ». Il est le fruit de luttes collectives puissantes et violentes et des milliers de femmes et d'hommes ont perdu la vie pour gagner ce droit que vous saccagez aujourd'hui !

Photo issue du site de l'Assemblée nationale ou de WikipediaNicolas Ray :

Le 11 février dernier, une grève mal anticipée des aiguilleurs du ciel a entraîné d'importantes perturbations dans les deux grands aéroports parisiens, aboutissant au dernier moment à l'annulation d'un vol sur deux. À moins d'un an des Jeux olympiques de 2024, ces événements ont mis en lumière les défaillances du service minimum actuel dans le secteur aérien. Un tel fiasco aurait-il pu être évité si la présente proposition de loi avait été en vigueur ? Oui, certainement. Le droit de grève est un droit à valeur constitutionnelle et il n'est pas question de le remettre en cause. Cependant, nous devo...

Photo issue du site de l'Assemblée nationale ou de WikipediaNicolas Ray :

Enfin, lorsque la France réduit trop fortement sa capacité de contrôle aérien, elle est obligée – vous le savez – de réduire le trafic qui survole son territoire. Or, à travers le programme SESAR – Single European Sky Air Traffic Management Research –, l'Europe cherche à favoriser les routes aériennes les plus directes, afin de réduire les émissions de gaz à effet de serre. En limitant les incertitudes du ciel français, le texte réduira donc le nombre d'avions obligés de dévier des itinéraires les moins polluants.

Photo issue du site de l'Assemblée nationale ou de WikipediaLaurent Esquenet-Goxes :

Cela peut faire sourire certains de mes collègues, là-bas, à l'extrême gauche de nos bancs, mais bien que ce soit la petite touche française, le sujet est primordial : la France, du fait de sa position centrale, est l'espace aérien le plus survolé d'Europe. Ainsi, les conséquences de ces grèves sont désastreuses : depuis le début de l'année, elles ont entraîné des retards cumulés de 2,8 millions de minutes, comme l'a aussi rappelé le rapporteur tout à l'heure.

Photo issue du site de l'Assemblée nationale ou de WikipediaLaurent Esquenet-Goxes :

Le 11 février, sans préavis, de nombreux contrôleurs aériens se sont mis en grève, entraînant en quelques heures l'annulation de cinquante vols. Pensez aux gens qui sont restés dans les aéroports à attendre !

Photo issue du site de l'Assemblée nationale ou de WikipediaLaurent Esquenet-Goxes :

...– de leur droit de protestation. À l'inverse, une sous-évaluation entraîne une insuffisante mobilisation du personnel, un blocage du service et surtout – c'est ce qui compte le plus – des retards et des annulations pour nos concitoyens, qui ont bien le droit de se déplacer. Dès lors, ce texte impose à tout contrôleur aérien « dont l'absence est de nature à affecter directement la réalisation des vols » d'informer l'autorité administrative de sa participation à un mouvement social, au plus tard à midi l'avant-veille de chaque journée de grève – rien de bien compliqué. Contrairement à ce que certains ont affirmé, cette prévisibilité, couplée au service minimum, n'empêchera nullement les contrôleurs de faire grève et d'affecter le trafic en cas de mobilisation importante. Ce texte équilibré pe...

Photo issue du site de l'Assemblée nationale ou de WikipediaDamien Adam, rapporteur de la commission du développement durable et de l'aménagement du territoire :

Le syndicat national des contrôleurs du trafic aérien (SNCTA) indique en effet défendre l'adoption de la proposition de loi, à condition qu'évolue également le décret relatif au service minimum. Le ministre délégué est revenu sur le sujet tant devant le Sénat que devant l'Assemblée et j'y vois moi aussi un point important – ce qui me permet d'ailleurs de répondre au souhait exprimé par M. Taupiac au cours de son intervention en discussion générale. Mme Belluco a quant à elle affirmé que nous ne nous préoccupons pas des émissions de gaz à...

Photo issue du site de l'Assemblée nationale ou de WikipediaDamien Adam, rapporteur de la commission du développement durable et de l'aménagement du territoire :

La taxe sur les aéroports est par ailleurs en cours de définition dans le PLF et entrera en vigueur à partir de 2024. Elle permettra notamment d'améliorer le financement des infrastructures ferroviaires. Enfin, vous l'avez souligné vous-même, madame la députée, j'ai proposé, dans le cadre de l'examen du PLF pour 2024, d'appliquer une TVA de 20 % aux billets d'avion pour les vols intérieurs, en exceptant les outre-mer. Je n'ai malheureusement pas reçu le soutien d'une majorité de députés pour faire adopter cette mesure, mais je ne doute pas que nous aurons l'occasion d'y revenir et de le faire d'ici à la fin du quinquennat.