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...ne pour la classe d'âge des 45-50 ans dans les départements des Hauts-de-France, avec une généralisation du système dès janvier 2024. Les évolutions du système de rendez-vous de prévention proposées par l'article apparaissent aussi pertinentes que nécessaires afin d'améliorer la santé de tous les Français. Cependant, l'adoption de l'article introduirait une véritable brèche dans les négociations conventionnelles. En effet, à l'heure où les professionnels de santé de notre pays subissent une pression si forte qu'ils en perdent le sens de leur métier et voudraient retrouver du temps pour le soin, où les enjeux de population et de territoire sont à l'origine d'une mutation accélérée de l'offre de soins, les médecins libéraux doivent pouvoir contribuer aux évolutions structurelles de notre système de santé ...
... se pose dans les mêmes termes pour la prévention des maladies cardiovasculaires et la prise en charge des consultations de diététique – les dyslipidémies et le diabète sont des facteurs importants de morbi-mortalité. Nous avons des pistes pour améliorer la qualité des consultations de prévention mais encore faut-il qu'elles soient acceptées par les professionnels de santé. Rejeter la négociation conventionnelle avec l'ensemble des professionnels pourrait être une erreur stratégique à l'heure où il est plus que jamais essentiel de restaurer la confiance avec les libéraux. La négociation conventionnelle serait de surcroît un bon moyen de s'assurer l'adhésion des professionnels de santé car nous ne sommes pas certains que le dispositif fonctionnera.
...out de même frappé qu'un an après le vote de ce PLFSS, on ait si peu avancé. Certes, des modalités de travail ont été essayées, des tests ont été réalisés, des démarches pour inviter au rendez-vous ont été engagées et, si j'ai bien compris, un autoquestionnaire serait même proposé aux patients. Il n'empêche qu'aujourd'hui, nous constatons qu'il sera impossible de fixer le tarif par la négociation conventionnelle. J'attends que vous confirmiez l'information, qui est un secret de polichinelle, selon laquelle le tarif envisagé reprendrait celui retenu dans l'étude d'impact, à savoir 30 euros. Vous nous annoncez à présent le lancement d'une expérimentation qui serait généralisée au 1er janvier 2024 : ne serait-ce pas trop optimiste ? Dans quelques instants, je présenterai un amendement de suppression car l...
...orer. Je vous proposerai donc de l'ouvrir aux kinésithérapeutes. Je n'ai pas pu déposer d'amendement en ce sens car il tendait à créer une charge supplémentaire, mais sachez qu'il existe sans doute d'autres professionnels de santé capables de tenir le cahier des charges. En l'espèce, je vous présente un amendement de suppression car il me semble primordial d'accorder la priorité à la négociation conventionnelle plutôt que de céder à la pression calendaire et de prendre des décisions par décret ou arrêté. Si vous voulez que les rendez-vous de prévention soient une réussite, faites confiance aux professionnels. L'étude d'impact prévoit un taux de réussite de 10 à 15 % la première année, ce qui est faible. Je serais curieux de savoir dans quelle mesure la situation peut s'améliorer les années suivantes. Si...
...riez supprimer l'article 20 qui, dès l'année prochaine, permettra enfin de mettre en place des rendez-vous de prévention à des âges clés de la vie. Ces rendez-vous ne sont pas des consultations et ne seront pas réalisés uniquement par les médecins. Je le dis notamment au groupe du Rassemblement national : vous avez beaucoup parlé des médecins et le ministre a rappelé l'importance des négociations conventionnelles, mais il ne faut pas oublier les autres professionnels. Cela me paraît très important car c'est ainsi que les patients pourront bénéficier d'un rendez-vous au plus près de chez eux. Il importe que ces rendez-vous se mettent en place dans un objectif de prévention. Il n'est pas choquant que ce dispositif ne s'inscrive pas dans le cadre de chacune des négociations conventionnelles, profession par...
...era la liste des professionnels qui assureront ces rendez-vous et, surtout, les modalités de la tarification ? Les rendez-vous de prévention demanderont du temps et se traduiront par des actes qui ne seront pas les mêmes selon les âges de la vie. Monsieur le ministre, après des tensions et une rupture de dialogue avec les professionnels de santé, vous avez rouvert ce dialogue et des négociations conventionnelles – tant mieux ! Je ne suis pas sûr que le moment soit bien choisi d'envoyer le signal qu'on ne discutera pas et qu'on fixera la tarification par décret. Ce dispositif ne se fera pas contre les professionnels de santé, mais ne pourra se faire qu'avec eux. L'efficacité du déploiement passera par leur adhésion et donc par des négociations conventionnelles. Je voudrais terminer mon intervention par ...
...se à rappeler l'importance de la place du médecin traitant, qu'il s'agisse de la promotion de la vaccination – on en parlera tout à l'heure – ou de l'accompagnement et de la coordination des différents professionnels, notamment ceux du second recours et paramédicaux. Il faut mettre fin au travail en silo, cloisonné, car on a besoin de coordination. Au moment où vous allez rouvrir les négociations conventionnelles, il faut réaffirmer la place du médecin traitant pour que la prévention soit réussie et suivie d'effet. Rien n'est pire, en effet, que de détecter un risque de pathologie sans organiser de suivi ultérieur. Le médecin traitant est le mieux placé pour assurer ce suivi, une fois le rendez-vous réalisé éventuellement par des non-médecins.
Cependant, j'estime qu'il est important de respecter le dialogue social nourri par les différentes négociations conventionnelles. En effet, chaque professionnel a des compétences propres et il paraît plus pertinent de fixer des objectifs différents aux diverses consultations qu'ils assureront. Je vous le dis, monsieur le ministre, nos généralistes ont besoin de reconnaissance. Ils ont besoin aussi qu'on leur témoigne de la confiance, eux qui travaillent beaucoup. Ils sont au plus près des patients et prennent en compte l...
Il importe en effet de supprimer cette dérogation. Il faut respecter le dialogue social en privilégiant l'écoute des professionnels de santé et en laissant les négociations conventionnelles jouer leur rôle dans la fixation de ces différents éléments, conformément au code de la sécurité sociale. C'est l'objet de cet amendement proposé par Vincent Rolland.
... les conditions de ces consultations. Je dis bien « consultations », comme notre collègue, car il ne s'agit pas de simples rendez-vous. À ce titre, elles engagent la pleine responsabilité de chacun des professionnels de santé effectuant ces bilans. L'oubli d'un élément serait susceptible, par exemple, de les mettre en difficulté. Rappelons que les consultations relèvent toujours de la négociation conventionnelle.
Imaginons que nous adoptions ces amendements visant à revenir sur la fixation des tarifs par voie réglementaire : des négociations conventionnelles se tiendraient pour chaque branche professionnelle et les tarifs seraient différents selon qu'il s'agit d'un médecin, d'une infirmière ou d'un pharmacien. Cela ne me paraît pas être une bonne chose. Que les négociations conventionnelles portent sur le contenu et la forme de ces rendez-vous – car il s'agit bien de rendez-vous et non de consultations – et sur les difficultés qu'ils peuvent suscit...
À défaut d'obtenir une négociation conventionnelle, cet amendement de repli prévoit que l'arrêté fixant les tarifs soit pris après recueil de l'avis des principaux ordres des professionnels de santé concernés. Je ne sais pas précisément à quel moment notre discussion s'achèvera ; sans doute après l'article 20, lorsque nous attaquerons le « salé », si je puis dire, du texte. Tant que nous en sommes au « sucré », vous vous dites qu'on peut voter, ...
Il tend à supprimer l'alinéa 5 pour laisser les négociations conventionnelles fixer les tarifs du rendez-vous de prévention.
C'est votre premier PLFSS et nous avons plaisir à échanger avec vous au sujet de ces enjeux. J'espère, même si j'en doute, que nous aurons d'autres séances demain ou après-demain pour poursuivre ces débats. Monsieur le ministre, vous avez affirmé qu'il fallait exclure les rendez-vous de prévention des négociations conventionnelles pour pouvoir les lancer dès janvier 2024. Pourtant, vous avez annoncé un tarif à 30 euros. Or selon les échos de l'expérimentation en cours dans les Hauts-de-France, les rendez-vous de prévention durent entre trente et quarante-cinq minutes. Je peine à comprendre comment vous comptez assurer l'attractivité de rendez-vous de quarante-cinq minutes rémunérés à hauteur de 30 euros. Il s'agit d'un ré...