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Interventions sur "solution"

25 interventions trouvées.

Photo issue du site de l'Assemblée nationale ou de WikipediaJimmy Pahun, rapporteur de la commission du développement durable et de l'aménagement du territoire :

...lage, a fortiori chimique, si nous voulons respecter l'accord de Paris. La lutte contre la pollution plastique est ainsi un enjeu énergétique majeur pour nos sociétés, appelées à embrasser plus intensément la notion de sobriété afin de répondre aux crises géopolitiques et climatiques. Il est donc plus que jamais important d'acter, en France et en Europe, la fin du recyclage comme première solution à la pollution plastique. Un rapport publié la semaine dernière par la Cour des comptes pointe d'ailleurs notre incapacité, depuis maintenant plus de dix ans, à tenir nos objectifs de collecte, de tri et de recyclage. Nous devons donc recentrer le recyclage sur les quelques plastiques pour lesquels les filières sont d'ores et déjà très efficaces, et, pour le reste, mettre l'accent sans attendre ...

Photo issue du site de l'Assemblée nationale ou de WikipediaAnne-Laure Babault :

...d'hui, nous aimerions passer au « zéro plastique » en claquant des doigts. Personnellement je le souhaite, et j'imagine que vous êtes nombreux ici dans ce cas. Cependant, il n'est pas si simple de faire machine arrière : s'il existe des substituts plus vertueux au polystyrène, ils sont encore techniquement insatisfaisants pour les industriels. Il nous faut donc encore innover pour aller vers des solutions biosourcées, à usages multiples et recyclables. Dans la continuité de la loi AGEC, le Gouvernement a publié l'an dernier sa stratégie dite 3R pour réduction, réemploi, recyclage, qui visait à faire en sorte que 100 % des emballages plastiques soient recyclables à l'horizon de 2025. Notre proposition de loi vient donc renforcer cet objectif en lui donnant une portée contraignante : elle oblige ...

Photo issue du site de l'Assemblée nationale ou de WikipediaMarie Pochon :

...es usines de recyclage et aussi parce que, malheureusement, le plastique ne se recycle pas à l'infini, puisqu'il perd une partie de ses propriétés à chaque cycle. En réalité, filière de recyclage ou pas, nous faisons face à un enjeu difficile à occulter : la toxicité du plastique sur le vivant et sur nous-mêmes. La question qui se pose est de savoir si nous comptons ou non y mettre un terme. Des solutions existent pour accompagner les industriels vers des solutions alternatives aux plastiques toxiques, comme le développement du vrac et de la consigne ou l'écoconception, qui donne aux produits une plus grande durée de vie. De nombreux États et même de grands groupes du secteur agroalimentaire s'engagent et ont déjà mis fin à l'usage du polystyrène. Nous espérons encore pouvoir maintenir ce cap ens...

Photo issue du site de l'Assemblée nationale ou de WikipediaClaire Colomb-Pitollat :

...e plastique se déversent donc dans le monde, dans notre quotidien. Cela a été démontré, nous en ingérons quelques grammes à travers l'alimentation. Le groupe Renaissance et la majorité dans son ensemble souhaitent donc renforcer la réglementation concernant la recyclabilité des emballages, afin de réduire notre production globale. En effet, le recyclage apparaît aujourd'hui comme la première des solutions pour agir contre la pollution plastique. Il doit bien sûr s'accompagner d'un travail de sobriété pour réduire globalement notre consommation. Ce fut l'objet de nos travaux en commission : faire en sorte que l'ensemble des plastiques à usage unique disposent d'une filière de recyclage opérationnelle en 2025. Je remercie mes collègues avec qui un dialogue constructif a été possible afin d'aboutir...

Photo issue du site de l'Assemblée nationale ou de WikipediaIsabelle Valentin :

...ais une réponse universelle et pérenne. Rappelons-nous mars 2020 et l'apparition de la pandémie de la covid en France : le pays est à l'arrêt, pas de vaccin, mais pas non plus de masques et de gants, ni de charlottes et de blouses pour le personnel soignant. Pour pallier ce manque crucial d'équipements, notamment à destination du personnel médical, nous avons tous été très heureux de trouver des solutions par le biais de l'industrie de la plasturgie. N'oublions pas non plus que beaucoup d'entre nous, présents ici aujourd'hui, ont recherché des aliments préemballés – fruits, légumes, viandes, poissons ou pain. Le plastique avait soudain retrouvé ses lettres de noblesse. En effet, il protège les produits frais des contaminations extérieures du fait de sa non-porosité, mais aussi du froid, du chaud ...

Photo issue du site de l'Assemblée nationale ou de WikipediaNicolas Dupont-Aignan :

...l'échelon local, à la constitution de vraies filières, nous aurons voté une loi qui ne sera pas appliquée. Troisième défi : encourager la recherche sur le plastique et ses alternatives – tout le monde en parle et cela me paraît vital, mais ce qui est fait est insuffisant. Depuis des années, il y a un jeu de dupes avec l'industrie. On offre des délais à l'industrie, laquelle promet de trouver des solutions. Or, précisément parce qu'il y a des délais, elle ne les trouve pas. Dans le même temps, il est difficile d'en vouloir à l'industrie : on ne peut pas lui demander de supprimer des plastiques s'il n'existe pas d'alternative. Voilà des années qu'on traîne de cette manière… D'où l'importance de fixer des dates limites. C'est en cela que cette proposition de loi est intéressante, y compris dans sa ...

Photo issue du site de l'Assemblée nationale ou de WikipediaMarie-Christine Dalloz :

...a recherche, qui s'est remise en question et qui essaie de s'adapter à une réglementation en évolution, ce qui représente un combat perdu d'avance puisque vous la faites évoluer sans cesse. Si vous voulez qu'elles investissent dans le recyclage, vous ne pouvez pas vous permettre de changer constamment les règles. Le plastique dans l'alimentaire, c'est une empreinte carbone moindre que les autres solutions que vous proposez ; c'est une sécurité sanitaire ; enfin, c'est une facilité de manutention, notamment dans les collectivités territoriales. Revenons à des concepts justes et équitables.

Photo issue du site de l'Assemblée nationale ou de WikipediaMarie-Christine Dalloz :

Interdire une solution, c'est bien, mais le texte ne contient pas de mesures d'accompagnement pour les acteurs de la filière plastique, plus particulièrement pour protéger ses emplois. Nous venons d'examiner un projet de loi réformant l'indemnisation du chômage : il y a peut-être une cohérence à trouver entre le texte qui sera voté mardi et cette proposition de loi. L'interdiction systématique n'est pas une manière ac...

Photo issue du site de l'Assemblée nationale ou de WikipediaMarie Pochon :

...recyclé, quelles que soient les filières existantes. On nous parle de réalisme, de pragmatisme : l'impact des plastiques sur la santé humaine et sur les écosystèmes est très délétère, sans parler de leur dépendance à l'égard des énergies fossiles. Cela bruisse de partout, des États interdisent le polystyrène, de grands groupes de l'agroalimentaire s'engagent à ne plus y avoir recours. Il y a des solutions alternatives. Sans la rédaction initiale de l'article, la loi perd son intérêt premier, celui d'enfin interdire l'expansion des plastiques qui polluent nos océans, en viennent à former des continents entiers, justifient l'extraction du pétrole et détruisent notre santé. Il est temps de développer, comme d'autres pays l'ont fait, de nouvelles filières plus respectueuses du vivant. C'est cela, êt...

Photo issue du site de l'Assemblée nationale ou de WikipediaJimmy Pahun, rapporteur de la commission du développement durable et de l'aménagement du territoire :

Mme la secrétaire d'État a été très claire : s'il n'y a pas de solution au 1er janvier 2025, les emballages en polystyrène seront retirés du marché. Mon sage président de groupe…

Photo issue du site de l'Assemblée nationale ou de WikipediaJimmy Pahun, rapporteur de la commission du développement durable et de l'aménagement du territoire :

…m'a donné un conseil. La fin du polystyrène a été actée pour 2025 s'il n'y a pas de solution de remplacement ; pour le reste, on peut avoir envie de tout chambouler, mais laissons faire le temps législatif. Ce qui est très important, c'est d'avoir remis ces questions au centre du débat dès aujourd'hui. Je compte vraiment sur vous tous pour être attentifs à ces filières de recyclage chimique auxquelles je ne crois pas. Comme je l'ai indiqué lors de la discussion générale, les Anglais ne ...

Photo issue du site de l'Assemblée nationale ou de WikipediaJean-François Coulomme :

Je voudrais apporter une précision sur le taux de recyclabilité maximale qui a été évoqué par nos collègues du Rassemblement national, qui considèrent qu'une solution technique est obligatoirement à portée de main. La réalité, c'est que dans le meilleur des cas, un plastique est recyclable pour 15 % de son poids. On ne peut donc pas recréer un produit plastique contenant plus de 15 % de plastique déjà utilisé.

Photo issue du site de l'Assemblée nationale ou de WikipediaLaurence Robert-Dehault :

...clage des emballages en plastique à usage unique pour la période 2021-2025. Au lieu de la date du 1er janvier 2025 fixée par le décret, l'amendement propose le 31 décembre 2025 afin de laisser plus de souplesse à notre industrie et de lui permettre de s'adapter à un changement considérable de son mode de production. Il s'agit également d'éviter que les entreprises choisissent, dans l'urgence, des solutions tout aussi dommageables que le plastique, voire plus, pour notre environnement.

Photo issue du site de l'Assemblée nationale ou de WikipediaFabien Di Filippo :

Ce faisant, il rompt un engagement pris il y a quelques années. J'ajoute, monsieur le rapporteur, que vous mélangez le cas des plastiques qui peuvent être facilement recyclés aujourd'hui et le cas de ceux qui ne le peuvent pas – vous l'avez vous-même reconnu. Prenons l'exemple des emballages des produits laitiers frais et des pots de yaourt : quelles solutions existe-t-il actuellement pour remplacer le polystyrène ? Il n'y en a pas encore !

Photo issue du site de l'Assemblée nationale ou de WikipediaFabien Di Filippo :

Le verre ne peut pas être l'unique solution et il a d'ailleurs d'autres inconvénients. Son recyclage, en particulier, est source d'émissions de carbone.

Photo issue du site de l'Assemblée nationale ou de WikipediaHadrien Clouet :

Chose curieuse, les députés les plus à droite de l'hémicycle prônent régulièrement l'esprit d'initiative et le génie illimité de grands capitaines d'industrie mais considèrent, dès qu'il s'agit du plastique, du charbon et du pétrole, que les pauvres capitalistes sont incapables d'inventer de nouvelles solutions :…

Photo issue du site de l'Assemblée nationale ou de WikipediaHadrien Clouet :

…il faudrait donc leur tenir la main, les accompagner, les subventionner, leur mettre une petite tape dans le dos et les border le soir pendant des siècles avant de pouvoir espérer les voir produire des solutions nouvelles, soutenables pour la planète et l'humanité – si possible, avant l'extinction de l'espèce humaine !

Photo issue du site de l'Assemblée nationale ou de WikipediaFabien Di Filippo :

Elles ont besoin de temps, de stabilité et de visibilité. Cette proposition de loi a sans doute une forte portée symbolique, mais elle ne changera pas la donne, ni au niveau européen ni au niveau mondial, elle ne résoudra rien dans le domaine alimentaire. En revanche, les solutions de rechange proposées peuvent, en termes d'empreinte carbone, avoir un fort impact environnemental, qui viendra s'ajouter aux dommages économiques et sociaux.

Photo issue du site de l'Assemblée nationale ou de WikipediaMarie-Christine Dalloz :

...astiques que l'on peut réduire le gaspillage, et vous ne pouvez pas à la fois vous y opposer pour des raisons sanitaires et invoquer la loi antigaspillage. La sécurité alimentaire est tout de même une donnée importante pour nos concitoyens ! Je propose donc, par cet amendement, de repousser de dix ans l'application de votre mesure, ce qui permettra de consolider la filière du recyclage. La vraie solution est ici : éduquer nos concitoyens à ne pas jeter n'importe quoi dans la nature et consolider la filière du recyclage.

Photo issue du site de l'Assemblée nationale ou de WikipediaMarie-Christine Dalloz :

Monsieur le rapporteur, quels sont les moyens d'accompagnement prévus ? Vous imposez des contraintes à partir de 2025 dans l'article 2 et à partir de 2024 dans l'article 3. Je suis atterrée : il est facile de légiférer et d'interdire, mais il est beaucoup plus difficile de trouver des solutions alternatives cohérentes qui permettront l'accompagnement de la filière et garantiront ainsi la sécurité des consommateurs. Vous avez oublié qu'au bout de la chaîne, il existe des consommateurs et la nécessité d'assurer la sécurité alimentaire.