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...s de « parcours professionnels » et de « compétences ». Or ces notions ne sont nullement équivalentes et une telle modification aurait des conséquences sérieuses pour les salariés. La qualification est en effet indissociable de la question du statut, des conditions de travail et même de la rémunération. Elle renvoie à des critères objectifs : elle est acquise par la formation ou par l'expérience professionnelle et attestée par l'obtention d'un diplôme ou d'un examen. Elle permet à son détenteur de se positionner clairement dans les grilles salariales et, de ce fait, lui garantit la possibilité d'une évolution salariale ou, à tout le moins, de sa revendication. La qualification est liée à la notion de métier, actuellement mise à mal dans notre pays : lorsqu'on est formé à un métier, on peut se positionne...
Déposé par le groupe Socialistes et apparentés, il vise à intégrer la question de la mobilité professionnelle parmi les nouvelles missions que l'opérateur France Travail réalisera au bénéfice du réseau France Travail, afin d'accompagner les employeurs et les salariés dans ce domaine. Le ministre s'est engagé hier à ce que les allocataires et les personnes inscrites auprès de France Travail bénéficient, dans le cadre de leur accompagnement, de tous les dispositifs d'aide existants. L'adoption de cet amen...
S'agissant de l'amendement n° 1022, demander à France Travail d'étudier l'évolution des seuls emplois et qualifications renvoie à une vision partielle du marché du travail : d'autres critères peuvent et doivent être pris en compte, comme les expériences professionnelles, l'engagement associatif – d'où la notion de parcours –, mais aussi les compétences, le savoir-faire, les savoirs et le savoir-être acquis au cours de ce parcours, parfois même de manière inconsciente, par les demandeurs d'emploi. La rédaction proposée est donc plus large que l'actuelle et inclut bien les qualifications. Pour ce qui est de l'amendement n° 1369, qui tend à inclure le thème de la...
...r : l'adoption de l'amendement que vous avez soutenu, monsieur Dharréville, aboutirait au résultat inverse à celui que vous recherchez. La notion de « compétences » permet en effet à des personnes qui n'avaient pas forcément eu le temps de suivre de longues études dans leur jeunesse d'évoluer et d'obtenir des postes supérieurs en faisant valoir les compétences acquises au cours de leur expérience professionnelle. Elle représente une chance donnée à tous d'évoluer de manière significative au sein de leur entreprise. Je ne pense pas que vous souhaitiez aller à l'encontre d'une telle évolution, mais je me trompe peut-être.
Comme le rapporteur l'a indiqué, l'article 5 vise à modifier, dans les textes actuellement applicables, des références qui constituaient en quelque sorte la structure du service public de l'emploi. Voilà ce qui me pose problème. Évidemment, je suis tout à fait favorable à la validation des acquis de l'expérience, à la validation des acquis professionnels et au droit à une formation professionnelle, tout au long de la vie, qui donne lieu à l'acquisition de diplômes avec la participation et le financement de l'employeur. Il faut travailler sur ces différentes pistes. Je crains cependant qu'avec la modification sémantique que vous introduisez, nous ne nous éloignions de cet objectif et que nous ne relativisions l'importance du travail qui doit être mené sur les qualifications et pas uniqueme...
Ce sous-amendement vise à renforcer la montée en compétences des conseillers : ceux-ci ne doivent pas seulement disposer d'une connaissance des enjeux liés au handicap, ils doivent recevoir une réelle formation dispensée par un organisme agréé car l'insertion professionnelle des personnes handicapées exige des compétences spécifiques. Par ailleurs, je rappelle à mon tour, comme on l'a déjà fait à l'article 2, que les personnes en situation de handicap ne sont pas responsables des préjugés dont elles font l'objet. Il ne faut pas inverser les rôles : ce n'est pas le handicap qui a un impact sur l'insertion professionnelle, mais le manque d'accessibilité des lieux de tr...
... reste pour moi assez nébuleux. Cette refonte totale du fonctionnement et des missions de Pôle emploi va accroître la pression sur l'opérateur lui-même et sur ses agents, avec une grande interrogation sur les moyens qui lui seront alloués, notamment en propre. Je me réfère à l'expérience de l'Afpa dont je parlais tout à l'heure et qui, à côté de ses missions premières qui relèvent de la formation professionnelle, s'est vu adjoindre un certain nombre de missions d'une autre nature et sur lesquelles elle est obligée de se concentrer au risque de ne pas être assez présente sur celles qui devraient toujours constituer le cœur de son activité. Nous craignons que France Travail ne subisse la même évolution.
J'espère prolonger cette chance en obtenant un autre avis favorable sur la suppression de l'alinéa 37 – objet du présent amendement –, car la disposition qu'il contient ne me semble pas judicieuse à plusieurs titres. Cet alinéa supprime en effet la concertation au sein du Conseil national de l'emploi, de la formation et de l'orientation professionnelles (Cnefop), lequel donnait jusqu'à présent un avis sur les missions du service public de l'emploi. Or cet avis n'enlève rien. Pourquoi ne priverions-nous d'une analyse ou d'un diagnostic extérieur ? Ce ne serait pas pertinent. L'avis du Cnefop était souvent utile pour faire évoluer les taux de cotisations, pour obtenir une analyse de la qualité de l'emploi et de son évolution, pour étudier la tra...