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…le plan d'épargne avenir climat (PEAC), ce petit joujou de M. Bruno Le Maire pour enfants de riches – je sais que l'expression vous plaît beaucoup. Dans son rapport, M. Jean Pisani-Ferry…
Ce n'est pourtant pas un repaire de gauchistes : pour ceux qui ne le connaîtraient pas, c'est le lobby de la place financière de Paris. Et vous, vous nous proposez de financer la grande transition écologique avec un plan d'épargne avenir climat, dont vous promettez qu'il produira 1 milliard d'euros par an ! C'est une triple arnaque.
J'aurai deux minutes de plus tout à l'heure ! Si vous imaginez pouvoir lever 1 milliard par ce biais, c'est que vous supposez qu'un compte d'épargne avenir climat sera ouvert à chaque naissance : première arnaque.
...es petites et moyennes entreprises (PME) ou des entreprises de taille intermédiaire (ETI) non cotées, et que les fonds qui y investissent ne bénéficient pas de ces labels. C'est pourquoi cet amendement dû à Jérôme Nury vise à introduire, par décret, des stratégies d'investissement dans lesquelles s'engageraient les fonds souhaitant être ainsi identifiés. Cela permettrait un fléchage immédiat de l'épargne vers le financement de la transition énergétique des entreprises non cotées acceptant de transformer leur activité pour la rendre plus durable. Vis-à-vis de l'épargnant, le produit serait identifié par son nom aussi lisiblement que par un label.
Pour en revenir aux amendements, lorsqu'en vue de ce projet de loi, Michel Paulin, le directeur général d'OVHcloud, et moi-même, pilotions des groupes de travail concernant le financement de l'industrie verte, notre but était de mieux valoriser et mieux flécher l'épargne des Français vers le non-coté – le private equity ou capital-investissement. Je souscris donc pleinement à votre objectif, qui consiste à mieux prendre en compte les investissements durables dans le non-coté, lesquels constituent aujourd'hui un angle mort du label investissement socialement responsable (ISR). Le Gouvernement est d'ailleurs en train d'œuvrer à ce que ce label intègre les lo...
Il vise à recentrer la prise en compte des préférences en matière de durabilité sur les titulaires d'un plan d'épargne retraite individuel. L'adoption par le Sénat de l'amendement n° 398 rectifié avait du reste introduit dans le texte des dispositions à ce sujet, supprimées en commission spéciale.
Je vais pouvoir poursuivre ma démonstration sur les trois arnaques du plan d'épargne avenir climat de Bruno Le Maire ; je savais qu'il me faudrait plus de deux minutes pour le faire ! D'abord, vous partez de l'hypothèse qu'un PEAC sera ouvert à chaque naissance, ce qui permettrait d'atteindre un flux brut de 1 milliard d'euros par an. Deuxième arnaque, vous supposez un abondement de l'État qui ne serait pas négligeable, puisqu'il atteindrait 694 millions d'euros et augmenterait ...
J'en viens à la troisième arnaque : il n'est indiqué nulle part que ces sommes iront vers le marché primaire. Autrement dit, il n'est pas précisé qu'elles seront fléchées vers l'industrie verte et la transition écologique. En clair et en résumé, l'État va verser des abondements croissants au profit de l'épargne privée et de la finance. Voilà ce que vous promettez ! La quatrième arnaque, si je devais en ajouter une, réside dans le fait que ce PEAC est réservé aux enfants de parents riches : il exclut à la fois les personnes sans enfants mais aussi, et surtout, les enfants qui n'ont pas de parents riches. Il est donc inégalitaire !
Je voudrais exprimer la déception du groupe Socialistes à la lecture de l'article 16. Alors que nous examinons la partie du texte consacrée au financement de l'industrie verte et au verdissement de l'industrie, je n'y vois aucune mobilisation de l'épargne populaire. Je n'y vois aucune volonté non plus de parler d'industrie avec l'ensemble des Français. Au lieu de créer, comme nous vous l'avons proposé, une enveloppe complémentaire dans le livret de développement durable et solidaire (LDDS) – un produit connu de tout le monde, successeur du Codevi, le compte pour le développement industriel, qui avait été conçu pour financer l'industrie – vous rése...
...de ce livret était orienté vers des projets de proximité dans les territoires, ce qui me semble le moyen le plus efficace de l'employer. Lorsque je mets de l'argent sur mon LDDS, à l'inverse, je ne sais pas où il va, et il n'y a pas de règles du jeu spécifiques. C'est l'inconvénient de ce type de livret. Je pense que d'autres formules pourraient être explorées pour que chacun puisse consacrer son épargne à des projets concrets, dont il puisse éventuellement être témoin de la mise en œuvre. Cela serait beaucoup plus intéressant.
Une ambition politique trouve sa traduction dans les moyens qui lui sont affectés. Avant l'affectation des moyens, il n'y a que des slogans, des phrases et de la communication politique. À ce stade, et avant l'examen de quelques mesures de financement, nous nous trouvons dans l'expectative. Il y aura le crédit d'impôt, renvoyé au projet loi de finances. Il y a le plan d'épargne avenir climat qui, de notre point de vue, ne répond en rien aux besoins. Il y a enfin l'épargne retraite et les assurances vie qui, pour nous, ont davantage de sens. Il faut dire les choses avec clarté : à ce stade, nous sommes dans le flou absolu. Vous avez fait le choix tactique de saucissonner le texte en trois volets. En décidant de renvoyer une partie des discussions au PLF, vous dites une c...
Je remercie notre collègue Saint-Huile pour ses propos. Quant à moi, je vais pouvoir achever ma démonstration. Je voudrais d'abord vous donner un ordre d'idée : sur 6 000 milliards d'euros d'encours actuels dans notre pays, 3 000 milliards sont placés en épargne de long terme. Vous n'avez pas voulu cibler le LDDS, parce que ce n'est pas de l'épargne de long de terme, mais vous auriez pu cibler ces 3 000 milliards ! En visant seulement 1 milliard d'euros, vous n'êtes pas à la hauteur des enjeux de la mobilisation de l'épargne privée. Surtout, j'insiste sur le caractère injuste et inégalitaire de ce plan d'épargne. Sachez que 82 % des ménages ne peuvent p...
...Elle ne l'est ni au regard des enjeux de financement, ni au regard de la nécessaire solidarité dont nous devons faire preuve pour financer la transition énergétique et le verdissement de notre économie et de notre industrie. Voilà le problème : vous demandez des efforts à des gens qui n'en ont pas les moyens, et vous donnez les moyens à ceux qui en ont déjà beaucoup d'assurer le rendement de leur épargne et la transmission de leur patrimoine !
Ma collègue Chikirou vient d'aborder ce sujet, mais vous n'avez pas répondu à nos questions sur les plafonds de ce plan d'épargne en actions ni sur les rémunérations moyennes. La différence de traitement que vous organisez au détriment des populations qui ont de grandes difficultés – y compris, depuis quelques jours, à payer leur facture énergétique – est indécente. Nous vous l'avons dit avec des mots différents mais, sur plusieurs bancs, nous sommes scandalisés.
Il me semble important d'avoir à l'esprit que le financement de l'industrie verte ne se résume pas au plan d'épargne avenir climat, prévu à l'article 16.
Il passera aussi par l'assurance vie et le plan d'épargne retraite, traités par l'article 17, ainsi que par des nouveautés apportées au LDDS, sur lesquelles le Gouvernement travaille actuellement. C'est donc un plan global, qui s'efforce de mieux flécher vers l'industrie et vers la décarbonation les 5 700 milliards d'euros d'épargne des Français. S'agissant plus particulièrement du PEAC, il faut savoir que l'épargne des mineurs correspond à un encours ...
N'oublions pas non plus que le PEAC ne se substituera pas aux autres produits d'épargne mais qu'il les complétera. Il ne s'agit pas de demander à des personnes ayant de faibles moyens de transférer l'épargne de leur livret A vers le PEAC. J'aimerais souligner également que ce sont cette majorité et ce Gouvernement qui ont porté à 6 % – au-dessus du niveau de l'inflation – le taux du livret d'épargne populaire, exclusivement destiné aux ménages modestes.
Il n'y avait jamais eu autant de détenteurs d'un livret d'épargne populaire : ils sont aujourd'hui 1,4 million. J'ajoute que, tout en étant modestes, un grand nombre d'entre eux atteignent le plafond du livret – qui a été porté de 7 700 à 10 000 euros pour répondre à leur besoin d'une épargne immédiatement disponible. Le PEAC sera un outil complémentaire, dédié à une épargne de long terme. Grâce aux quelques dizaines ou à la centaine d'euros que leurs parents o...
Dans dix ans, nous pourrons dire que, grâce à ce produit d'épargne, des entreprises ont mené à bien leur décarbonation. Ce sera un motif de fierté collective. J'imagine que ces amendements ne seront pas retirés, mais il serait dommage de voter contre cet article : il n'enlève rien à ce qui existe déjà mais fait beaucoup en faveur de la transition de notre pays.