Interventions sur "surveillants pénitentiaires"

17 interventions trouvées.

Photo issue du site de l'Assemblée nationale ou de WikipediaRomain Baubry :

Je renouvelle mon soutien aux agents de l'administration pénitentiaire, qui exercent au quotidien une mission difficile, mais essentielle pour notre société. C'est inévitable, l'administration pénitentiaire doit évoluer : elle doit devenir attractive afin de recruter massivement, mais aussi de mieux recruter. Le passage en catégorie B des surveillants pénitentiaires est un gage de reconnaissance pleinement mérité et nous espérons vivement que les nouvelles grilles indiciaires seront à la hauteur. Mais pour rendre véritablement attractive l'administration pénitentiaire, il va falloir en faire davantage, notamment en ce qui concerne les conditions et le rythme de travail des agents. L'enjeu soulevé par la situation carcérale en France est capital : les prison...

Photo issue du site de l'Assemblée nationale ou de WikipediaDino Cinieri :

Nous reconnaissons tous ici la très grande difficulté des conditions de travail des surveillants pénitentiaires, et il est indispensable de trouver des solutions pour améliorer leur situation. L'article 14 vise à faire face aux problématiques de recrutement dans l'administration pénitentiaire en développant la réserve civile et en ouvrant des postes de surveillants adjoints contractuels destinés à former un vivier pour les concours, à l'instar des policiers adjoints au sein de la police nationale. Il prév...

Photo issue du site de l'Assemblée nationale ou de WikipediaCécile Untermaier :

... – ce qui est selon nous une bonne chose – et crée le statut de surveillant adjoint, recruté par voie contractuelle pour une durée de trois ans et âgé de 18 à 30 ans. Cela nous fait curieusement penser, dans un autre registre, aux juristes assistants que nous avions instaurés en 2016. Par ces dispositions, l'État écarte la sélection par concours, qui est pourtant une forme de gage de qualité des surveillants pénitentiaires. En outre, alors que les surveillants bénéficient d'une formation de dix-huit mois, celle des adjoints contractuels ne durera que dix-huit semaines, dont seize se dérouleront dans l'établissement pénitentiaire. C'est la raison pour laquelle nous proposerons, dans un amendement, l'instauration d'un tutorat des surveillants adjoints par les titulaires. Cette réforme a bien sûr pour ambition de fai...

Photo issue du site de l'Assemblée nationale ou de WikipediaJordan Guitton :

...e prison, mais je ne reviendrai pas sur ce sujet. J'y ai rencontré des hommes et des femmes qui ont donné leur vie à l'institution et à leur travail pénitentiaire. Certains ont acquis un savoir-faire, qu'ils souhaitent transmettre aux plus jeunes qui rejoignent la pénitentiaire. Pourquoi les empêcher de travailler s'ils le souhaitent ? Personne ne sera forcé ! S'agissant des caméras-piétons, les surveillants pénitentiaires interrogés sur le sujet…

Photo issue du site de l'Assemblée nationale ou de WikipediaJordan Guitton :

...es, mieux ce sera pour tout le monde – pour le surveillant, pour le détenu, pour la prison et pour la justice d'une façon générale. Quant au recrutement de contractuels, nous avons déposé des amendements pour nous y opposer. Quoi qu'il en soit, je ne comprends pas, chers collègues de la NUPES, que vous ne souhaitiez pas améliorer les conditions de travail des ouvriers de la sécurité que sont les surveillants pénitentiaires.

Photo issue du site de l'Assemblée nationale ou de WikipediaAndrée Taurinya :

Pourquoi tous les postes ouverts aux concours de l'éducation nationale ne sont-ils pas pourvus ? Parce que ces métiers ne sont plus attractifs ! Ce qu'il faut, c'est donc augmenter les salaires ! En 2023, 600 surveillants pénitentiaires partiront à la retraite. Croyez-vous qu'ils voudront continuer à travailler, alors que 95 % des actifs se sont mobilisés pendant des mois pour la retraite à 60 ans ? Croyez-vous que vous pourrez les faire revenir à 67 ans ?

Photo issue du site de l'Assemblée nationale ou de WikipediaJordan Guitton :

...De nombreux jeunes veulent s'engager dans une fonction régalienne, qu'il s'agisse de la police, de la gendarmerie, de l'administration pénitentiaire ou encore de l'armée, par exemple. Comment les convaincre de devenir surveillant pénitentiaire – un métier parfois dangereux, très pénible et difficile – s'ils n'ont aucune certitude de passer plus de deux ou trois ans dans cette administration ? Les surveillants pénitentiaires que je rencontre – ils sont nombreux dans mon territoire de l'Aube – ont souvent été très mobiles sur le plan géographique avant de connaître une certaine stabilité dans leur carrière. Or avec la contractualisation, vous ajoutez une nouvelle incertitude qui les détournera du métier et rendra le recrutement encore plus difficile. Cela ne nous semble donc pas opportun. Mieux vaudrait d'abord revalo...

Photo issue du site de l'Assemblée nationale ou de WikipediaAndrée Taurinya :

Il vise à dénoncer le recours aux contractuels. Nous avons examiné attentivement le texte et nous avons discuté avec ceux qui sont sur le terrain, les surveillants pénitentiaires et leurs syndicats, mais aussi les syndicats de la magistrature, notamment l'Union syndicale des magistrats (USM), qui n'est tout de même pas un syndicat de l'ultragauche ;…

Photo issue du site de l'Assemblée nationale ou de WikipediaJérémie Iordanoff :

...e pose à nous, c'est celle de l'attractivité du métier, donc des conditions de travail. On le sait, c'est un travail qui peut être de nuit, qui mobilise souvent le week-end et parfois dans l'urgence, et qui peut par ailleurs être dangereux. Ces contraintes devraient être compensées par une certaine attractivité, donc par la sécurité de l'emploi et une meilleure rémunération. Vous avez dit que les surveillants pénitentiaires fonctionnaires passeraient de la catégorie C à la catégorie B ; c'est très bien, mais quelles seront les conséquences de cette évolution sur leur rémunération ? Ensuite, je relève une contradiction dans vos propos : soit on considère que la mesure que je viens d'évoquer sera efficace, et donc que nous disposerons bientôt de suffisamment de candidats pour pourvoir les postes, soit on pense qu'ell...

Photo issue du site de l'Assemblée nationale ou de WikipediaRomain Baubry :

Il faut le redire : nous sommes vraiment contre la contractualisation. Le niveau actuel de recrutement des surveillants pénitentiaires est très bas : un 3 sur 20 au concours suffit pour être recruté ! Certaines des personnes qui postuleront à ces CDD auront loupé le concours, alors qu'il est possible de l'obtenir avec 3 sur 20 de moyenne… Comme certains l'ont dit, la durée de formation est également un problème : quatorze semaines, compte tenu des enjeux sécuritaires spécifiques aux établissements pénitentiaires, c'est trop peu...

Photo issue du site de l'Assemblée nationale ou de WikipediaIan Boucard :

Je m'opposerai à ces amendements, parce que je comprends bien l'urgence qu'il y a à recruter davantage de surveillants pénitentiaires dans notre pays et la nécessité de recourir à des contractuels. Cela dit, les questions qui vous ont été posées, notamment par le collègue Guitton, sont légitimes ; elles renvoient à des sujets tels que la formation, les parcours professionnels et l'évolution des carrières de ceux qui seront embauchés dans l'administration pénitentiaire. Alors oui, il est urgent de recruter davantage de surveill...

Photo issue du site de l'Assemblée nationale ou de WikipediaDino Cinieri :

Pour compléter l'amendement de notre collègue Guitton, ce sous-amendement rédactionnel vise à préciser que les « surveillants pénitentiaires » auxquels il fait référence sont « titulaires ».

Photo issue du site de l'Assemblée nationale ou de WikipediaErwan Balanant, rapporteur de la commission des lois constitutionnelles, de la législation et de l'administration générale de la République :

Cet amendement des trois rapporteurs s'inspire d'une proposition formulée par Jean-Félix Acquaviva en commission et vise à compléter le code pénitentiaire afin qu'il ne demeure aucune incertitude sur la place accordée aux nouveaux surveillants pénitentiaires adjoints recrutés par voie contractuelle et sur les missions qui leur seront confiées.

Photo issue du site de l'Assemblée nationale ou de WikipediaAndrée Taurinya :

Sur la base du volontariat, dites-vous ? Pour notre part, nous avons fait notre boulot, nous sommes allés à la rencontre des surveillants pénitentiaires et nous leur avons demandé s'ils connaissaient des collègues sur le point de partir à la retraite ou déjà retraités qui voudraient poursuivre ou revenir et travailler jusqu'à 67 ans. Nous n'en avons pas trouvé. Pourquoi ? Parce qu'ils sont usés, fatigués.

Photo issue du site de l'Assemblée nationale ou de WikipediaEmeline K/Bidi :

Les auteurs de cet amendement s'opposent à la généralisation du port des caméras-piétons par les personnels de surveillance de l'administration pénitentiaire. Nous sommes évidemment pour l'amélioration des conditions de travail des surveillants pénitentiaires et nous ne voulons certainement pas rendre leur tâche encore plus pénible. Si nous nous opposons à cette mesure, c'est parce que nous sommes convaincus que la généralisation du port de ces caméras ne vise pas à améliorer leurs conditions de travail mais à éviter d'embaucher davantage de surveillants pénitentiaires par choix ou faute de pouvoir le faire. Nos propos s'appuient sur des données obje...

Photo issue du site de l'Assemblée nationale ou de WikipediaIan Boucard :

...même ici d'une disposition qui s'appliquera dans un cadre bien particulier, celui de la prison, et qui concernera des délinquants, voire des criminels et, a priori, ils sont sans doute plus dangereux que le citoyen lambda qui, lui, n'est pas en prison. Je pense que la mise en place de caméras individuelles dans les prisons est une bonne mesure parce qu'elle permettra de mieux protéger les surveillants pénitentiaires tout en protégeant les détenus d'éventuelles dérives ou de faire connaître la vérité s'il y en a, même si je regrette que leur emploi ne soit pas prévu d'une manière systématique.

Photo issue du site de l'Assemblée nationale ou de WikipediaAndrée Taurinya :

Ce que je dis n'a rien de scandaleux ; j'espère donc que cet amendement, qui nous a été proposé par les surveillants pénitentiaires, recueillera un avis favorable.